On a opté pour une randonnée de 10 km aujourd’hui dans le Parc Naturel Pyhä-Luosto qui va nous faire faire un bon petit tour. Une fois nos habituels wraps chargés dans mon sac et les 3 litres d’eau du nouveau Camelbak de Guillaume remplis (une trouvaille à l’abandon sur une de nos précédentes balades), nous longeons un temps tout un système de remontées mécaniques car nous partons d’une station de ski « pour un parc naturel, c’est bien bétonné quand même. »
La première partie se fait dans une forêt de pins clairsemés qui nous donnent juste l’ombre qu’il faut pour marcher sous ce soleil de midi. Clairement, la Finlande est le paradis des myrtilles : des centaines de mètres carrés de ces petits fruits sucrés jonchent les bas côtés. On va s’en faire des ventrées ! Plusieurs fois sur notre parcours, nous tombons sur des cabanes où faire du feu avec bois coupés à disposition, grilles de cuisson, bancs en bois et très bien entretenu. L’art du barbecue, ici aussi, semble-t-il. Dans l’une d’elle (on a fait nos fouines), on trouve même derrière des portes fermées un genre de débarras de bûcheron avec des toutes mignonnes statues d’ours, de tétras et de chouettes sculptés. Le paysage est plutôt monotone encore une fois mais on a plaisir à marcher facilement sur ce sentier et la moitié du parcours est vite arrivé.
Un embranchement à gauche nous permet d’avoir une nouvelle vue sur le début des gorges. Nous nous installons sur le confortable point de vue pour y grignoter notre casse-croûte pendant que Lola oscille entre chien de garde et sieste.
La seconde partie de la randonnée est plus spectaculaire, dirons-nous. Nous arrivons sur toute une partie aménagée qui nous permet de descendre dans le creux de ces fameuses gorges. Un grand escalier de ferraille nous fait face et on découvre que sur le côté gauche, des bouts de planches de bois sont fixées avec un icône de patte de chien dessus : trop gentils, ils ont installés ça pour les toutous dont ce type d’escalier leur fait mal aux coussinets. Quelle belle attention. Bien entendu, Lola est toute contente d’avoir sa voie à elle, même si le concept des escaliers reste toujours un moment délicat de ridicule pour son tortillage de fessiers.
Une fois arrivés en bas, nous tombons sur un petit étang dans lequel se jette une cascade depuis le haut d’une falaise. Cet endroit s’appelle Pyhätunturi et est un ancien lieu de culte Sami, où ils demandaient la chance à la chasse et sacrifiaient des animaux et leur bois comme offrande. Ici se trouve également la rencontre entre le christianisme et cette ancienne culture forestière : il est dit qu’en juin 1648, un prêtre aurait baptisé certains membres du peuple Sami dans ce même étang. En tout cas, c’est bien joli et très bucolique.
On continue notre balade sur un sentier de planches en bois aménagé qui nous permet de passer au-dessus d’un petit cours d’eau et des étangs aux algues et mousses aquatiques vertes fluo. Très paisible. Nous nous trouvons donc dans la gorge d’Isokuru, la plus profonde de Finlande avec ses 220 m de fond. Tout autour de nous, des grandes falaises d’éboulis de cailloux composaient d’un genre de dérivé du Quartz. Un tout nouveau paysage. La promenade est vraiment familiale et quasi reposante « c’est pas les Lofotens, ça, c’est sûre ! »
Qui dit escalier en descente, dit forcément escalier en montée pour sortir d’ici. Nous arrivons sur encore un espace de « campement » avec cabanes à bois, barbecue et on y voit même une tente plantée non loin de là : ils ont bien raison, le temps est parfait.
Nous voilà de retour au camion vers 15h, malgré tout, plutôt fatigués. Mon genou droit me fait des siennes depuis un jour ou deux, j’espère que ça n’empirera pas « je vais finir mes jours sur un fauteuil roulante et aveugle si ça continue… – T’inquiète pas, je serai toujours là pour toi, pour te pousser quand tu auras plus de batterie. » (rire jaune).
On décide de prendre un peu la route en direction de notre point « laverie » de demain et surtout de la visite du village du Père Noël, qui se trouve à la frontière du Cercle Polaire. On a hâte de voir si il porte un maillot de bain rouge ?! D’ici là, on se trouve un chouette endroit en bord de rivière pour passer la fin de journée. Un petit plouf dans cette eau rouille puis une bonne douche dehors, sous l’œil affamé des moustiques qui commencent à se réveiller doucement. On sentira bon pour monter sur les genoux du gros barbu, au moins.
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