Un spot vraiment chouette plutôt au calme et presque à l’ombre le matin : ça fait plaisir. Un peu plus haut on a vu qu’il y avait une zone avec des grands éviers et des étendoirs en libre service donc on file remplir notre Robert en eau. On ne sait pas véritablement à ça sert mais en tout cas c’est bien pratique pour nous. « Hé, ça serait pas le moment de lui faire un lavage à notre pépère ? » On ouvre les robinets à fond et c’est lavage à grands eaux de notre maison-roulante. Et que ça frotte, et que ça rince, et que ça brille ; le blanc de la peinture nous ferait presque mal aux yeux. Après 10 mois de stockage de crasse sur la carrosserie, Robert retrouve une belle allure. « On va pouvoir étendre les vêtements à sécher sur la carrosserie maintenant. – Heu, on le faisait déjà quand même ! »
On roule une vingtaine de kilomètres pour rejoindre l’incontournable « Village du Père Noël ». Bon, dès le parking, on voit bien qu’il va nous manquer un élément vital pour la magie de Noël : la neige. On décide tout de même de faire le tour du village qui se révèle être quasiment à 90 % des boutiques souvenirs ou autres magasins où on veut nous vendre « des trucs ». Une impression d’être un peu dans un essorage à touristes où tout est payant et où les rennes et husky sont derrières des barricades pour nous empêcher de les voir sans tickets d’entrée. On va voir tout de même la maison de la Mère Noël sans Mère Noël puis la maison du Père Noël avec Père Noël derrière une porte fermée où il faut payer 35€ pour avoir sa photo sur ses genoux ; comment dire… Note positive, on entre dans le « Post office » où sont rangés par pays les différentes lettres reçues jusqu’ici « Je vois pas France. – Si, attend, ça se dit Ranska en finnois. » Une petite photo pour le souvenir mais on fait asse vite demi-tour pour continuer notre chemin, plutôt déçu.
A oui, ça y est, on vient également de franchir la latitude 66’33’N dans l’autre sens ; on est définitivement retourné en dessous du Cercle Polaire. « C’était plus sympa dans l’autre sens… »
On se gare en bord de rivière dans la « capitale de la Laponie » : Rovaniemi où on se trouve enfin un petit coin d’ombre pour manger tranquille dans le camion. Magnifique, on a même droit à un feuilleton télé particulier « comment laver son tapis en Laponie » et on a enfin la réponse à notre question de l’installation dont nous nous sommes servis ce matin. Les finlandais ont l’air dingue de lavage de tapis. On voit un homme avec ce qui semble être ses deux employés saisonniers, brasser quinze, vingt tapis depuis sa voiture et les brosser à fond dans les éviers prévus à cet effet pour finir par les faire sécher au soleil sur de grands étendoirs. D’autres personnes viennent également faire de même avec leurs tapis personnels : on se dit que ça sera peut-être le pays dans lequel on prendra le temps de se mettre à cette coutume et de nettoyer les nôtres qui commencent à avoir accumuler pas mal de miettes et autres tâches de la vie quotidienne dans cet espace hyper réduit.
Une fois nos pâtes-pesto mangées, nous allons nous balader rapidement dans cette ville qui s’avère sans grand charme, de notre point de vue, surtout qu’il y a beaucoup de travaux qui n’arrangent pas l’ambiance. On file donc rapidement dans La laverie recommandée par des voyageurs croisés en Norvège ; et pour cause, malgré le fait que le prix soit un peu élevé, il y a wifi gratuite, café / thé à volonté, caramel mou à disposition, toilettes propres et des machines très efficaces, le tout est terminé en un peu plus d’une heure. Perfection. « Pas croyable, c’est le rassemblement des français ! » Cinq véhicules de voyageurs, cinq français qui font leur lessive. Comment refuser un bon brin de papotage ? Et on reste un moment, le linge dans les bras, à tailler le bout de gras avec un jeune couple bien sympathique que nous recroiserons peut-être en Italie, si notre périple arrive à aller jusque là-bas à temps.
Un Lidl rapide pour faire le plein de deux trois trucs, sur le papier, qui finira en ticket de caisse à 80€ avec des bières et des tablettes de chocolat dans le caddy : nos petits pêchés mignons refont surface.
Maintenant, nous avons plus de 2h30 de route devant nous pour rejoindre un couple de voyageurs qu’on avez croisé au tout début de périple, en Slovénie, et qu’on aurait bien aimé connaître davantage donc on va s’activer un peu pour ne pas les rater et faire avec eux une petite randonnée dans le prochain parc naturel qui se trouve bien à l’est de la Finlande. C’est aussi les rencontres qui font le voyage…
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