Helsinki – Jour 1

La nuit fut plutôt tranquille sur ce parking en périphérie du centre ville et on émerge à 9h30 : on avait bien besoin de cette mini grasse matinée pour récupérer du manque de sommeil de ces derniers jours. Une fois le petit-déjeuner englouti, on fait une balade forestière juste à côté avec notre louloute qui va passer le reste de la journée dans le camion car une grosse journée de marche nous attend et les villes sont toujours un moment assez stressant pour elle. Elle nous regarde donc partir par la fenêtre, « revenez vite ! » semble-t-elle nous dire de ses yeux si expressifs.

Nous claquons donc la porte de Robert à 11h et direction l’arrêt de bus le plus proche pour prendre ensuite le métro et arriver au cœur du centre d’Helsinki : comme dans toutes les grandes villes, nous avons acheté un ticket « 1 day » en illimité pour économiser un maximum nos jambes et notre fatigue, mise à rude épreuve à chaque fois dans les capitales.

Premier arrêt de notre visite : la bibliothèque Oodi, inaugurée en 2018. On ne peut pas la louper avec son architecture en forme de vagues et de couleur jaune irisé très futuriste. A l’intérieur, on est tout de suite plongés dans « la zen attitude » et l’ambiance tranquille à la scandinave. Les gens sont installés un peu partout dans des chaises ergonomiques, sur des poufs et on prend place dans des rocking-chair pour une cession relaxation en balancement. L’endroit est dingue. Sur trois étages, il y a tout ce qu’on peut chercher dans un lieu comme celui-ci et même plus : des livres, bien entendu, mais aussi, des salles de réunion, des salles de musique avec la possibilité d’utiliser des instruments de musique sur place, des salles de jeux à faire pâlir Guillaume avec toutes les consoles en tout genre, des espaces pour cuisiner, on trouve de tout. Autre chose vraiment chouette, il y a des imprimantes 3D à disposition, des imprimantes grand format et même des machines à coudre où de jeunes « stylistes » sont en plein travail. Ça fait rêver. Quelle plaisir se doit être d’être étudiants dans cette ville aussi accueillante et complète. A chaque étage, un restaurant ou une zone de restauration. On monte au troisième par le fameux escalier en spirale centrale qui nous amène à l’open space de la partie bibliothèque. Ici aussi, tapis moelleux, banc pastel et espace réservé pour les plus petits : tout est fait pour se sentir bien et serein. On se fait une petite pause sonore en testant une « ball chair », un fauteuil englobant en forme d’œuf : incroyable l’effet bulle. « Trop bien, j’en veux un ! Heu, on repassera, celui au design officiel coûte prêt de 7000€… gloups ! »

Nous ne venons que de commencer notre tour donc on décide de marcher un peu dans la ville, tant qu’on a encore du jus, et rejoignons l’église Temppliaukio d’Helsinki, une église construite sous-terre dont seul dépasse en surface le dôme en verre. Bon, on ne fait pas la visite intérieur à 8€ pour juste entrer dans une salle mais on se fait la grimpette extérieure jusqu’au sommet en espérant avoir une petite vue. Sans grand succès.

Il se fait déjà assez tard et on prend le bus, direction « la place à manger » Teurastamo. Après un tour des lieux pour faire un premier repérage, on se pose sur une table pour déguster un döner végétarien piquant pour moi et un saumon cuit pour Guillaume « coffee is included ! » Trop bien. Moins de 30€ le tout, on est pile dans notre budget restaurant des capitales. Malgré une pluie menaçante mais qui reste bloquée dans les nuages, nous profitons de cette pause au soleil.

Nouveau transport en commun : on prend le métro cette fois-ci pour rejoindre la grande place Rautatientori sur laquelle se trouve également le théâtre national ainsi qu’un musée d’art contemporain. Une grande statue d’un éminent écrivain finlandais, Aleksi Kivi, nous toise de sa hauteur alors que nous prenons la rue vers la gare centrale. Cette dernière vaut le détour avec ses deux grandes statues autour de la porte d’entrée. Vive l’été dans les villes. Les joueurs de musique en tout genre sortent leur instruments et on s’offrirait même quelques pas de danse si notre timidité ne nous retenait pas. Les rues s’animent et on aime cette effervescence.

Traversée d’une grande rue principale dont les boutiques essaient de capter notre attention « pourquoi on est rentré dans ce magasin ?! » On s’est fait happer par les Mommins alors qu’on ne connaît même pas le dessin animé. Leur communication toute mimi fonctionne bien alors. On passe par l’esplanade où on prend le temps de regarder toutes les photographies d’une exposition en pleine air en essayant de chercher à chaque fois les erreurs réalisées par l’IA qui a créé le contenu (trois mains, un bras en pâte à pain, des poissons qui sortent du manteau d’une femme), ce petit jeu nous amuse bien. Un guitariste s’installe à deux pas de nous, on s’assoie sur un banc et profitons de sa jolie voix « c’est notre festival à nous ! » Moment spécial amoureux sous le soleil finlandais. On regarde les gens passer devant nous et rions sous cape bien souvent de leur dégaine loufoque « c’est chouette les grandes villes quand même. »

Après cette pause musicale, on file voir la cathédrale luthérienne d’Helsinki qui malheureusement est en rénovation et dont la croix dorée en haut de la coupole est cachée par des bâches. On se fait tout de même la montée des marches jusqu’à la porte pour observer les colonnes blanches. C’est l’incontournable de la capitale et bon nombre de touristes font des selfies au centre de cette place. On contourne tout ce beau monde et allons nous promener le long des quais un peu guindés avec restaurants et bars branchés, pour rejoindre ensuite la cathédrale Ouspenski. Malheureusement, celle-ci aussi nous fait défaut, elle est exceptionnellement fermée aujourd’hui. « Damn it » Tant pis, on profite tout de même de sa belle architecture extérieure en briques rouges et son dôme en zinc bleui par le temps.

Nos corps commencent un peu à fatiguer. On passe dans un marché estival avec de nombreux vendeurs ambulants. « Oh, ça a l’air trop bon ce qu’elle a acheté la fille ! » On se fait un arrêt pour acheter une petite gourmandise chocolatée goût Snickers « fudge » et on file se poser dans un petit coin d’herbe pour écouter un concert gratuit de free-jazz. Bon, clairement, 15 minutes suffisent pour nous lacer de ce style de musique, bien trop foutraque pour nos oreilles et nos nerfs.

Encore une chose incontournable pour nous à visiter dans cette capitale : le quartier Pasila spécial « street art ». Après une longue traversée en bus pour rejoindre notre point de chute, nous voilà dans un des meilleurs spots de graffitis qu’on est pu voir depuis le début de ce voyage, meilleur dans le sens où le rapport qualité, distance et nombre sont réunis. On est éblouis à chaque pont, à chaque poteau de béton recouvert par de biens belles couleurs. Ce quartier populaire est fait essentiellement de hauts immeubles assez gris et sans charme, les graff’ apportent au moins une belle touche de vie et de fantaisie.

Une légère pluie commence à tomber sur la fin de nos dernières trouvailles colorées et on reprend vite le bus pour retourner à l’abri de notre maison cosy où Lola, comme à son habitude, nous fait une fête d’enfer lorsque l’on ouvre la porte à 19h30. A peine le temps de poser nos sacs à dos qu’elle enfile son harnais « museau » et c’est parti pour une balade spéciale reniflage de feuilles et de fougères. La journée a été longue pour elle mais le canapé semble tout de même bien confortable, vu le temps qu’elle y passe pour faire la sieste. Sur la fin de notre tour, on découvre que juste à côté du parking, il y a un cimetière bien spécial où les tombes son petites et les pierres tombales portent des noms courts : Eko, Rambo, Mimi. C’est un cimetière pour animaux domestiques : trop mignon comme attention. Chat, chien, hamster, perroquet, tout y est possible. C’est qu’on les aime ces petites bêtes.

La pluie recommence doucement à tomber pour clore cette première journée dans la capitale finlandaise, qui nous réserve encore de belles découvertes demain, on espère.

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