Pour rentabiliser au maximum notre ticket illimité qui expire aujourd’hui à 11h15, on décide de repartir voir un peu de cette capitale finlandaise et accompagnés de notre Lola cette fois car les chiens sont acceptés dans les transports en commun. Nous prenons donc le bus habituel après une petite marche forestière jusqu’au départ du ferry qui nous emmènera sur l’île fortifiée de Suomenlinna, classée UNESCO. Cette île fut construite par la Suède, qui détenait alors une grande partie de l’actuelle Finlande, en 1748 comme protection contre l’Empire russe. La forteresse fut cédée aux Russes au début du XIXè siècle. Il faudra attendre 1917 pour que Suomenlinna redevienne finlandaise en même temps que la victoire d’Indépendance de la Finlande. Le trajet en ferry pour rejoindre cette île est agréable avec le doux soleil qui nous lèche le visage et Lola est plutôt à l’aise, étendue de tout son long sur le pont. Une fois à quai, nous allons prendre un plan des lieux et suivons le sentier touristique qui nous fait passer devant l’église. Son architecture est très austère actuellement, du fait de la reprise des lieux par les luthériens ; alors qu’à l’époque russe orthodoxe, les tours étaient surmontées de dôme en oignons et plus démonstratif, dirons-nous.
La journée ne fait que commencer mais déjà le nombre de touristes s’accroît donc on décide de faire une pause « mangeaille » tôt, histoire de ne pas subir le rush de midi. 11H45, on s’attable sur la terrasse d’un café où on a pu se trouver deux sandwichs à -50 % car reste de la veille : exactement ce qu’il nous faut, on peut même s’offrir un cheesecake à partager en dessert. « Heureusement que c’était moitié prix, ça fait cher les trois bouts de cornichons et le beurre pour 8€ ! »
On laisse de côté les visites de musée et continuons notre déambulation sur les bord de côte avec vue sur le continent et ses bâtiments au loin. Nous marchons jusqu’à la pointe de l’île où nous pouvons nous faufiler par endroit dans les fortifications, ouvertes au public. Muni de la lumière du portable, Lola nous fait confiance dans ces couloirs sombres, même si elle bat de la queue en signe de stress notable. Sur place, il reste encore des vestiges de vieux canons d’époque bien restaurés et nous allons voir également l’ancienne porte du Roi et son pont levis.
La foule commence à s’intensifier et la fatigue d’hier se ressent dans nos corps. Nous faisons donc demi-tour à 13H30 en prenant de justesse le ferry qui part deux secondes après notre montée. De retour à Robert, je m’accorde une petite sieste, histoire de recharger mes batteries « dans 20 minutes, tu me réveilles » pendant que Guillaume commence son tri de photos, chose qui est toujours assez fastidieuse, surtout après la visite d’une aussi grande ville bien dense.
On a encore du temps avant notre départ pour prendre le bateau vers l’Estonie et Tallin, sa capitale, premier point de chute « deux capitales à suivre : ça va être du sport ! » On prend donc un moment pour préparer les points à voir dans cette ville et, surtout, on recontacte les Trip2ouf pour se donner rendez-vous sur place : on les revoit, déjà, dès demain. On ne peut plus se quitter !
On prend bien de l’avance pour se renseigner sur la marche à suivre pour prendre ce gros ferry. On esquive un parking payant en centre-ville (17€ les 3h, juste indécent!) et allons faire directement notre check-in. 18H30, on est en place dans la file d’attente qui se remplit bien vite. Le bateau va être plein à craquer. On mange rapido dans Roberto pour n’avoir rien à débourser une fois dans ce monstre des mers.
20H, embarquement dans cet immeuble flottant. Lola ne peut pas rester dans le camion et doit nous suivre, il y a des espaces prévus pour les voyageurs accompagnés de chien. Nous n’avons pas du tout l’habitude de ce genre de bateau et nous sommes un peu déboussolés par tout ce monde qui grouille tout autour de nous. Le stress monte un peu et Lola n’est pas à l’aise dans cette foule. Les gens courent presque pour avoir La bonne place. On se trouve un coin un peu à l’écart sur une banquette pour éviter trop les allers et venues d’autres chiens devant Lola qui pourraient encore plus la stresser. Nous en avons pour 2h30 de traversée : c’est le moment de nous mettre à nos devoirs respectifs pour conter Helsinki. Le temps est passé relativement vite et nous avons même sympathisé de très loin, eye-contact, avec des propriétaires d’un énorme chien blanc qui faisait de l’œil à notre louloute. « We arrived in ten minutes, please go to your car » Arrivés à Tallin, les gens s’agglutinent dans les escaliers pour sortir. « On a le temps », dit Guillaume ; on décide donc de laisser passer le flot avant de rejoindre Robert. Heu… y a plus personnes dans les escaliers… On rejoins le véhicule en quatrième vitesse et à peine avons-nous bouclé nos ceintures que c’est à nous de sortir du ventre du bateau. Heureusement, Robert a démarré du premier tour de clé. Ouf !
On roule directement une vingtaine de minutes dans la ville pour rejoindre notre point dodo en bord de lac avec plage, toilettes et saunas, sur le papier ; mais dans cette nuit noire, tout paraît très glauque, surtout qu’il y a trois ou quatre voitures arrêtées sur le parking avec phares allumés. Des gens « zonent » dans l’herbe avec des lampes frontales et on attend des groupes de gens qui font encore la fête, normal pour un samedi soir doux d’été. On ferme les volets pour retrouver un peu d’intimité et un sentiment de protection malgré la musique qui résonne fort à côté. Ça fera l’affaire, va.
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