Bunkers de Marjala

On a décidé d’un commun accord que c’est grasse mat’ pour tout le monde aujourd’hui : ça sera donc 9h pour nous et un bon 10h30 pour le reste de la tribu. Dans ce laps de temps, on en a profité pour se faire une baignade dans le lac direct au réveil, à jeun, à la fraîche « ça revigore bien ! » et on installe ensuite les tables au soleil pour lézarder, pendant le petit-déjeuner commun.

Notre téléphone sonne beaucoup ce matin, et pour cause, nous venons d’apprendre la naissance du grand Basile, le bébé de Mélodie et Alice : moment émotion pour nous ; on aurait bien aimé pouvoir être près d’elles dans cette belle nouvelle étape de leur vie, mais pour sûre, on leur réserve nos plus gros câlins dès notre retour en France. C’est toujours un peu dur de voir les amis continuer, petit pas ou grande enjambée pour certains, les instants « clés » d’une vie sans être à leurs côtés, mais on se console en prenant du recul sur ce que nous vivons, nous, aujourd’hui et ce qui se construit de manière moins visible en nous, maintenant.

Avec un début de matinée tranquille, inévitablement, nous quittons cet endroit de rêve à 13h15 pour aller voir le musée des bunkers de Marjala. Le site est petit mais très bien restauré. Malgré le fait que les portes des bunkers soient fermées par des cadenas « bizarre en pleine saison que ça ne soit pas ouvert au public à cette heure… », on peut voir de près des mitraillettes et canons, datant de la Seconde Guerre Mondiale (toujours les allemands qui sont passés par là et voulaient repousser les russes) et également marcher dans une reconstitution de trachée en bois avec barbelés au-dessus de nos têtes « c’est un labyrinthe. Toujours prendre à droite, les gens ! » On peut même rentrer dans des genres de dômes en métal avec des fenêtres d’observations blindées comme si on était dans le bunker. « Très ingénieux quand il est question de nuire à son prochain. »

On remonte dans nos maisons roulantes respectives pour aller nous poser non loin de là en bord de lac sur des tables de pique-nique : 16h, on sort les restes « on mange à l’espagnole ! » Nos repas durent, durent, on ne voit pas passer le temps et ce n’est qu’une heure et demi plus tard qu’on lève nos fesses du banc pour rouler jusqu’au prochain point dodo.

Comme à chaque fois, nous sommes sur un endroit superbe : bord de lac, ponton, petits poissons qui sautent, coucher-de-soleil et personne à l’horizon. La Finlande est incroyable de paix et de calme. A peine arrivés que tout le monde en profite pour piquer une tête et faire quelques brasses avant que la fraîcheur de la nuit ne nous démotive trop. Nous ne regardons presque plus l’horloge : peu importe, juste on profite.

Vu que c’est notre dernière soirée ensemble, on sort apéro et jeu de société « allez, un Carcassonne, c’est un classique qu’on ne connaît pas. » Comme quoi, les grands esprits se rencontrent, Sam et Lou sont amateurs de jeux et sont épatés par notre « malle à trésors ludiques ». Le temps que les courgettes farcis cuisent dans les fours, on se refait une deuxième partie : trop bien de pouvoir jouer à plusieurs, on redécouvrirait presque le jeu après tant de partie en duo. C’est quasiment un repas de Nouvel An et on prépare en dessert des bananes flambées au vieux rhum « Black Spicy » qu’on a dans Robert depuis un moment et qu’on n’avait pas sorti depuis Mars au moins. Ça fait son petit effet les belles flammes bleues dans la poêle et le goût est délicieux. Sam et Lou sortent les guirlandes guinguettes pour l’ambiance et on termine la soirée comme on pourrait le faire avec des amis de longue date. Dodo pour tout le monde à 2h du matin : encore un souvenir de plus à mettre dans nos mémoires.

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