Aarhus

Ouverture des volets : soleil qui se montre enfin ; on a vraiment bien fait de décaler notre visite d’Aarhus à aujourd’hui. Double gilets car le fond de l’air est tout de même bien frais et on part découvrir cette ville qui s’annonce sympathique tout plein.

On commence par marcher dans les rues du plus vieux quartier de la ville, le quartier latin. Autour de nous, les gens sont « stylés » ; cette ambiance jeunes-bobos nous donne envie, direct, de s’arrêter prendre un café à 3,25€ à chaque terrasse.

Au loin, le clocher de la Cathédrale nous appelle et nous allons donc le voir de plus prêt. L’entrée aux visiteurs est fermée jusqu’à midi donc on repassera sur notre chemin de retour pour aller donc admirer ce monument datant du XII^éme siècle dédié à Saint Clément, orné de fresques peintes recouvertes en partie par du blanc : étrange comme reconstitution et avec un orgue style moderne qui a marqué Guillaume.

Nous longeons ensuite le canal de la ville au bord duquel pullulent bons nombre de bars et autres bodégas aux guirlandes lumineuses : il doit y avoir de l’animation le soir, vu les quelques restes d’hier soir qu’on peut croiser sur les trottoirs (verres et repas restitués aux pavés).

Nous passons ensuite par l’incontournable rue Molestienne, fine fleur des Instagrameurs. Oui, effectivement, elle est choupi avec ses façades colorées et ses parterres fleuris : on la fait de long en large.

Direction, le centre culturel Godsbanen dont nous galérons un moment à trouver l’entrée, de peur de tomber sur des bureaux avec des employés qui nous auraient fusillé du regard. « Ho, ça doit être là, y a une petite queue. » A défaut d’y trouver des artisans locaux comme annoncés, nous tombons sur une méga fripe avec entrée payante. Bon, on fait demi-tour « on a déjà donné hier » et on file sur les toits du bâtiment où nous pouvons avoir une petite vue sur la ville.

« Ça te dit, on va voir ce quartier, juste en bas ? » Nous arrivons donc dans le quartier appelé « Institut for (X) » qui est un genre de mini-village alternatif, conceptuel, fait de bric et de broc, avec des maisons en bois, et des yourtes. Le lieu semble, à la fois, marginal et branché. On y trouve aussi des galeries d’art, des espaces de co-working et des jeux pour enfants « huppés » avec slackline et petit hand-pan : ça donne le ton tout de même. Le rendu est vraiment saisissant et on se dit qu’il doit faire bon vivre sa jeunesse ici « y a comme un air de nostalgie de nos vingt ans. Aujourd’hui, on est trop vieux pour faire ce type de fête et pas avec d’enfants pour jouer au bac à sable : étrange impression, non ?! »

Bien entendu, nous nous arrêtons aux pieds du Musée Aros pour admirer la grande passerelle circulaire panoramique aux couleurs arc-en-ciel, mais nous n’irons pas plus loin : 25€ l’entrée par personne, ça commence à faire cher, même si les expositions de Mortensen et Ron Mueg avaient l’air très chouettes. Il faut faire des choix.

Nous passons devant l’étrange Hôtel de Ville qui nous fait penser au style soviétique, très rectiligne, imposant, massif, en (imitation?) marbre gris : spécial dans le paysage autour.

Midi et demi et on tombe pile sur « Aarhus Street Food » : une grande zone où on trouve différents comptoirs de nourriture variée à emporter et déguster sur des tables avec tous les autres mangeurs. On aime bien cette ambiance aussi, on a l’impression de faire un peu parti des locaux, l’espace d’un repas. Nous optons pour quatre parts de pizza vraiment excellentes que nous dévorons assis dehors sur un banc de palettes colorées au soleil avec une Lola qui nous supplie du regard « lâche ta fin ! »

Dernier point de la visite, la grande bibliothèque Dokk1. Bon, on rentre à l’intérieur et là, nous nous faisons happé par les ateliers de l’évènement « Maker Faire » qui se trouve au rez-de-chaussée avec bidouillage de trucs électroniques, imprimantes 3D, atelier macramé ou broderie, construction en bâtonnets de bois et cuisson de crêpes imprimées en forme de robot. Bref, pleins de gens et d’enfants partout. Heureusement que Lola nous attend dehors, sinon on y serait resté l’après-midi, et avec tout ça, on n’a à peine vu quelques rayons de livres.

On est vraiment amoureux de l’ambiance de la vie des villes du Danemark avec des gens hypers souriants et qui dégagent une vraie tranquillité : ça doit être super d’être un enfant, un adolescent, un jeune adulte, un parent et un moins-jeune à Aarhus.

Maintenant, nous entreprenons notre petit « Marathon de Trolls » de l’après-midi qui doit nous amener jusqu’au point de visite de demain.

Premier point / 15 minutes de route : Troll n°4 assis dans l’herbe entrain de tailler le visage d’une troll, en bord de route, à un feu tricolore. On se gare sur le parking d’un restaurant et hop ! Guillaume prend son appareil et moi, mon carnet à dessins : on veut tous les capturer.

Deuxième point / 45 minutes de route : Troll n°5 dans une forêt. Cette fois, il faut faire une petite promenade pour pouvoir l’admirer, monté à califourchon sur un énorme tronc d’arbre tombé, ce troll semble le gardien du point de vue ou bien le médecin des arbres, venu pour soigné ce pauvre malheur allongé au sol. « Ils sont embêtants ces danois, ils mettent des trucs trop bien pour que les enfants jouent et on ne peut pas résister, nous, aux installations musicales avec des troncs de bois, des tuyaux en PVC, des tuyaux en acier… On n’a pas le temps pour tout ça… Vas-y, on fait un tour aux balançoires chantantes quand même. » Hyper créatif tout ça !

Troisième point / 25 minutes de route : Troll n°6 à trouver dans un jardin public sous de grands arbres : le Troll Narcisse qui se mire dans un miroir.

Quatrième point / 25 minutes de route : Troll n°7, dans la ville d’Horsens. Nous sommes un peu fatigués de notre journée donc on décide de nous laisser la découverte pour demain matin avant de poursuivre notre apprentissage des vikings avec un autre musée un peu plus loin.