Notre nuit sur le parking en dehors de la zone « critère » de Bruxelles fut relativement calme et nous nous réveillons à 7h du matin reposé, même si Lola nous regarde d’un œil sceptique « déjà, il faut se lever ?! » Le temps est menaçant mais pas de pluie prévue donc on reste confiant. Après la balade de louloute, nous allons rejoindre l’arrêt de bus à 8h30 ; et c’est parti pour une grosse demi-heure le long de cette avenue de Waterloo. Nous quittons le bus TEC aux pieds de la Porte de Hal, ancienne porte fortifiée de la ville datant du XIVème siècle. Grâce à notre Brupass, nous pouvons prendre également les autres types de transport en commun de la ville, mais il est vrai que c’est encore une sacrée histoire, avec tout un tas de compagnies différentes qui vont plus ou moins loin sur les réseaux et surtout avec des tickets et des prix très variés. Nous attrapons donc le tram pour nous rendre à la Grande Place principale, étant le cœur de BXL, pour les connaisseurs. Nous avons 3/4 d’heure d’avance avant notre rendez-vous pour la visite guidée de la ville donc nous nous replions dans un café où on se prend deux cafés pour 7€ et patienter au chaud « cette ville va encore nous mettre sur la paille, on le sent… »
Un petit pipi et nous filons au point de rendez-vous pour retrouver Patrick, notre guide francophone, pur bruxellois. On s’étonne de son non-accent, limite un peu déçu (rire). Nous voilà donc partis pour 2h30 de marche dans Bruxelles. Il commence par nous raconter tout un tas d’histoire sur les différentes familles et différentes maisons de guildes présentes sur cette place où bâtiments baroque et néo-gothique se font face, tous plus doré les uns que les autres, souvenir d’une époque faste des nobles commerçants.
Nous faisons un tour large du centre ville où bâtiments restaurés, déplacés et en travaux jalonnent les trottoirs. Apparemment, BXL manque crûment de logements, comme beaucoup de grandes villes mais sous nos yeux, se sont davantage des duplex vitrés qui sont en cours de construction ; on n’est loin du logement social.
Nous passons par la nouvelle mairie tout en verre et en multiples étages modernes où nous pouvons voir notre premier « minuscule homme d’affaire en déprime » placé ici par l’artiste Cordal, en réponse à l’époque étrange dans laquelle nous sommes aujourd’hui.
Nous allons ensuite nous tremper les pieds, enfin plutôt aller fouler le croisement de plusieurs boulevards où anciennement, ici, passait la Senne, qui fut asséchée car trop capricieuse et actuellement, sous nos pieds, passe le métro bruxellois. Nous faisons un arrêt au Marché Couvert de style art nouveau où Patrick nous révèle la légende de la fabrication de la frite belge : d’anciens pêcheurs, adorant déguster traditionnellement des petits poissons fris, ont eu l’idée, un jour de sécheresse et donc de non-pêche, de couper une pomme-de-terre en bâtonnets et de les faire frire comme leur poisson ; et c’est comme ça que naquit La frite ! Rigolo.
Nous faisons une pause « histoire » dans une cours bucolique et verdoyante où nous en apprenons un peu plus sur l’ensemble des rois de Belgique et de leurs meurs. Notre guide nous brosse ensuite une image rapide des différentes répartitions des territoires linguistiques néerlandais, français et bruxellois, ce dernier étant un mélange des deux autres. Il nous initie à quelques mots bruxellois : Dikkennek (comme le fameux film) qui se traduirait par « avoir la grosse tête » ou encore Zineke « bâtard ».
Bien entendu, nous passons ensuite devant l’incontournable Manneken Pis, cette fontaine petit garçon faisant pipi, devenu le symbole de la ville où parfois l’eau est remplacée par de la bière, pour le plus grand plaisir des fêtards bruxellois. Ce petit personnage fut volé par Napoléon, qui le rendit quelques temps après aux belges, accompagné de son premier costume sur-mesure de « noble bourgeois » ; depuis lors, Manneken Pis a un costumier attitré et tout un programme vestimentaire. C’est naturellement un lieu très touristique où on est limite écrasé par la foule qui s’amasse ici. Tout autour, les boutiques de chocolat, de frites et de gaufres pullulent, n’aidant pas la fluidité dans les rues.
De retour à la grande place centrale, nous payons notre guide et allons nous trouver un restaurant où nous poser pour nous restaurer et reposer un peu nos corps. Ce burger végétarien mi-japonais mi-américain mi-arabe sera parfait, avec bien entendu des frites en accompagnement.
Nous enchaînons ensuite avec notre propre visite de la ville et passons par des halles à l’architecture art nouveau mais surtout avec des boutiques de luxe et une biscuiterie Dandoy aux gaufres à 10€ pièce. Gloups ! Mon envie de gaufre belge devra attendre.
Nous entrons ensuite dans la cathédrale Saint-Michel et Gudule, lieu officiel pour les mariages royaux où on découvre les portraits des rois passés et présents. « Tiens, c’est la princesse Elisabeth », future première reine de Belgique, l’aînée de la famille qui succédera à son père : grande avancée, une femme sur le trône pour la première fois de l’histoire du pays.
Pour continuer notre périple royal, on va voir le grand Palais Royal, qui nous fera prolonger notre marche jusqu’au Parlement Européen. C’est le moment pour nous de faire la photo de Danièl et de se faire une bonne révision des drapeaux des pays composant l’Europe : pas mal, pas mal mais on bloque sur quatre d’entre-eux ; probablement des pays que nous ne ferons pas du type Chypre, Malte…
Malgré notre fatigue, nous allons tout de même faire notre dernier point de visite : l’Atonium que nous voulons voir de nos propres yeux : « c’est ici que ta chouchoute a mixé dans un Cercle ! – Amélie Lens ! » Un bâtiment impressionnant où on s’amuse, comme tous les touristes, à faire des photos-montage avec une boule de chocolat ; oui, il y a eu un petit craquage d’achat de boules Lindt pour le dessert… Nous ne montrons pas dans l’édifice car c’est 12€ l’entrée pour prendre juste l’ascenseur. Pas donné quand même.
Allez, on prend le chemin du retour. « Et le pain ? » Juste avant de prendre le bus, on s’arrête dans une bien jolie boulangerie arabe où on repart de là avec du pain mais pas que… « Sur la paille BXL ! » Et s’ensuit une longue longue attente du bus W qui a 25 mn de retard.
De retour au camion aux alentours de 19h : une petite balade de Lola juste avant la pluie et hop ! On mange dans la foulée et dodo : « ça nous a crevé tout ça ! »
Laisser un commentaire