Vienne – Jour 2

Et c’est une deuxième journée que nous passons à Vienne. Cette ville est tellement grande et avec des bâtiments tellement beaux que nous ne pouvons la quitter sans avoir fait un peu plus ample connaissance avec elle.

Cette fois-ci, nous décollons à 10h : on reprend notre rythme de base vu qu’on n’a pas prévu de grosse visite aujourd’hui. Heureusement que nous nous sommes acquittés du paiement de la nuit via l’application car de nombreuses amendes sont placées sous les essuie-glaces et la pervenche est passée relativement tôt (7h30) Oupsi pour eux !

Comme hier, nous prenons un billet journée illimitée pour utiliser les transports en commun et filons voir la Bibliothèque nationale autrichienne. D’extérieure, c’est une superbe bâtisse dans le style rococo que nous voyons partout dans la ville. « Mais c’est quoi toutes ces grues avec des miroirs ?! » Malheureusement, le lieu est utilisé pour la réalisation d’un film et nous tombons pile dans la semaine de tournage « you will be back monday later » comment dire qu’on sera déjà loin la semaine prochaine. Bon, point positif, on économise 20€ à nous quatre : « espérons que ça ne soit pas le début d’une série pour la journée ! »

Nous continuons plus loin voir le Musée-Palais de Sissi l’impératrice. Nous sommes tout de suite attirés par les énormes statues représentant Hercule et certains de ses travaux : L’hydre, Médusa, Le taureau, Cerbère, le Lion, Thésée… On n’arrive pas à avoir la référence pour tous mais on admire le travail de l’artiste-sculpteur et le réalisme des abdominaux. Le palais est gigantesque et d’une telle débâcle de luxe « il fallait montrer la puissance de l’empire à cette époque ». Le billet d’entrée pour la visite est bien trop cher. Maman ne laissera qu’une petite pièce de 1€ pour les toilettes : Vivi a fait pipi dans la cours de Sissi.

A peine sortis de là et nous sommes sur une grande place avec tout autour des bâtiments plus faste le uns que les autres à perte de vue sur 360° : moulures, statues de zinc, dorures, colonnes, blasons et tutti quanti… « Limite, on est blasé par tout ce trop » Nous traversons le jardin du Palais Hofburg jusqu’au Parlement autrichien. Quel monument ! Nous sommes éblouis par la grande statue d’Athéna, placée au centre de l’escalier sur le parvis dont le casque et le plastron faits d’or brillent sous le timide soleil, avec au loin les drapeaux de l’Autriche, de la Basse-Autriche et de l’Europe virevoltants. De nombreuses filles font la bouche en cul de poule sur ces marches et nous nous essayons à une photo Insta « famille décalée les doigts dans le nez ».

Nous continuons direction l’incroyable Hotel de Ville Rathauplatz. Ce bâtiment administratif semble énorme vu du ciel et malheureusement nous ne pouvons pas nous approcher du porche d’entrée car des barrières bloquent le passage : des travailleurs sont entrain de retirer la structure de la patinoire, installée pour l’hiver. Nous flânons un peu dans le jardin à regarder les arbres déjà en fleur « oua, le camelia… heu…magnolia ! »

A deux pas de là, nous voici devant l’Église Votive « y a des similitudes avec Notre-Dame… d’ailleurs elle en est où ? – Ils ont fini la reconstruction en moins de 4 ans, pile poil avant les JO 2024. L’argent est tombé tout seul. Incroyable ce président. » L’église est impressionnante et nous toise de ses deux grandes flèches ciselées et de sa rosace centrale. A l’intérieur, nos yeux se tournent vers les vitraux très colorés tout le long des murs qui donnent une vraie chaleur à l’ensemble. Deux femmes sont entrain de restaurer les dorures sur une grille en métal, donnant des petits coups de pinceaux de poudre d’or à la lumière d’une frontale « un travail titanesque ».

Déjà l’heure de manger et nous allons voir du côté du grand Marché si nous ne pouvons pas nous dégoter un truc à nous mettre sous la dent. Étales de loukoums, baklavas, olives, humus, fromages, épices. Couleurs et dégustations à chaque étalages. Nous repartirons avec dans nos sacs des « böreks viande et épinard/fromage » : première fois pour les parents qu’ils mangent une spécialité des Balkans : expérience convaincante vu la tête qu’ils feront en les mangeant. « Regarde, regarde, de l’halva !!! » Merveille de beauté, on achète trois sortes d’halva (vanille, chocolat et pistache) : le goût de la Turquie en barquette. Nous retournons nous poser sur un banc dans le Resselpark, devant l’église Saint Charles Barromée. A défaut d’avoir le journal de midi, nous nous faisons nos propres films en regardant trois jeunes : le premier semble triste et en colère alors que les deux autres, en couple, viennent le réconforter mais le premier ne semble pas d’accord et va plus loin… Mieux que les feux de l’amour.

« Un dessert ? Chez Sacher ! » On se motive pour sortir le porte monnaie et aller manger le fameux gâteau au chocolat de Sacher, une très vieille pâtisserie renommée, grand luxe. Heu… Une fois devant le menu, on voit la part à 9,9€ l’original, on hésite un moment, on voit les gens à l’intérieur un peu guindés et finalement on fait demi-tour et allons trouver un café pour se réchauffer plus loin. « Sacher, Pas cher » comme dit ma maman, ce sera trop cher.

D’un coup de métro, nous nous arrêtons voir la grande roue de 65 mètres de Vienne qui se trouve dans un énorme parc d’attraction permanent ouvert toute l’année : le Vergnügungspark. Sur place, on s’assoit dans un café avec 3 americano, 1 expresso, 1 gâteau à la passion/chocolat et 1 gâteau au chocolat nommé Sacher sur la carte : je l’aurai eu finalement mon spécial « c’est le même mais sans la pastille, quoi (rire). » Nous restons un moment à déambuler dans le parc à travers les multiples attractions, à regarder les gens s’envoyer en l’air sur des machines toujours plus astucieuses pour nous faire frisonner ou pour nous faire vomir.

La nuit commence à tomber et nous retournons voir Oscar, Robert et Lola. Après un arrêt rapide pour acheter deux, trois bricoles à manger (dans la famille Saulnier, on ne rigole pas avec le fromage blanc et le yaourt ; consommation moyenne : 1 kilo par semaine et par personne minimum), nous allons promener notre louloute « on n’en a jamais assez de marcher faut croire… » Sur les bords du Danube, nous prenons le temps de jouer avec elle et de la faire travailler « reste, pas bouger, crouti, garde » et surtout le « tu laisses » lors des croisements avec d’autres chiens car elle fonce comme une furie sur ses congénères parfois pour jouer, parfois pour montrer qui est la chef donc on va revoir de plus prêt tout ça. C’est fou comment elle a changé de tempérament en quelques mois. De retour à Toulouse, peut-être irons-nous reprendre quelques cours d’éducation avec elle, histoire qu’elle retrouve les bons codes canins et qu’elle rejoue en sécurité avec d’autres chiens.

Nous laissons donc Vienne pour reprendre la route vers un coin dodo en nature proche d’un lac, avant de passer la frontière slovaque demain soir et faire (déjà) sa capitale le lendemain. Nous galérons quelque peu à trouver un endroit où dormir car le coin réservé aux camping-car repéré est fermé jusqu’à fin mars et la nuit est déjà bien là car il est 19h30 quand on se gare sur le parking, juste à côté d’un camping « fermé » : on espère ne pas être déranger dans la nuit par la sécurité. On croise les doigts.

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