Vienne, Vienne, encore une nouvelle capitale à ajouter à nos souvenirs.
Ce matin, réveil 7h30 pour décoller relativement tôt à la conquête de la ville. 9H30 tout le monde sur le pont… tout le monde, pas vraiment ; notre louloute passera la journée sur le lit dans Robert car comme toujours c’est compliqué de visiter des choses quand on a un chien avec nous et surtout devoir la laisser seule à l’entrée des musées et autres. Après une petite bataille de compréhension avec les différents billets possibles pour prendre les transports en commun, nous voici munis chacun d’un ticket « 1 day en illimité », parfait pour ne pas trop se fatiguer les jambes dans cette méga ville. Un bus nous amène facilement devant notre premier point de visite : le Musée Belvedere. Avant de faire la queue pour acheter des tickets, nous flânons dans les jardins bien rangés et proprés. Le bâtiment de l’extérieur est juste époustouflant de par sa grandeur et ses sculptures : ça promet à l’intérieur. Une petite file d’attente s’est créée mais nous ne patientons pas longtemps avant d’arriver au guichet. « Senior, it’s sixty-five ? – Yes. – So, two tickets seniors and two adultes. » Avec la barbe grise et les cheveux poivre et sel, à un an ou deux prêts ça passe. Et hop ! Ils économisent 7€ à deux. « Y a pas de petites économies, ma bonne dame ! » Nous entrons donc dans le bâtiment et sommes accueillis par quatre énormes pilonnes soutenus par des géants de marbre blanc : ça en impose, y a pas à dire. Déchargés de nos gros sac à dos au vestiaire, nous commençons par aller directement au premier étage pour voir les pièces les plus importantes dès le début « on est toujours plus frais dans la première heure pour tout apprécier » Direction donc l’incontournable « Baiser » de Klimt et ses dorures : une pièce incroyable de luminosité, de détails et de douceur à la fois. Grâce à Google Trad’ qu’on a installé aussi sur le portable de Maman, on peut tous suivre et comprendre les textes explicatifs des tableaux : on a oublié de prendre l’audio guide au guichet mais finalement ça ne nous manque pas vraiment. Pour moi, l’art n’est pas une question d’initiés mais de ressenti et de perception et c’est chouette de voir que tout le monde prend du plaisir à décortiquer les coups de pinceaux, comprendre l’harmonie des couleurs, s’extasier sur des mélanges de teintes, sur des ombrages, sur des techniques. On en prend pleins les yeux et on a une tripotée de photos de dizaines de tableaux : Klimt, Schiele, Hundertwasser, Eybl, Knapp, Gütersloh, Oppenheimer, Von Jawlensky et bien d’autres. Nous sommes tous très heureux d’avoir fait cette visite, même si les jambes et le dos commencent à tirer à force de piétiner.
Au final, nous avons passé bien 3h30 allant de tableau en tableau et il est déjà 15h quand nous commençons à chercher un en-cas pour le midi. Ce sera kebab pour tous les viandards et falafels pour moi, mangés au soleil posés à côté de l’Opéra National de Vienne. Mon père : « je crois que c’est la première fois que je mange ça. » Guillaume : « Il m’en faudrait un deuxième. » Ma mère : « Je sais pas boire à la canette, moi ! »
Après un petit café pour faire passer le goût des oignons crus, nous décidons de prolonger un peu notre visite de la ville et de rentabiliser nos tickets de transport. On ne lésine pas : métro, bus, tram, on aura fait tous les types de véhicules possibles. Nous voilà donc devant l’Église Saint Charles Barromée et ses belles colonnes extérieures ciselées retraçant les « aventures du Christ », puis nous allons voir la Cathédrale Saint Etienne de Vienne. Une véritable claque d’architecture gothique. Les toits sont ornés de tuiles colorées disposées en motifs géométriques (comme nous avions pu voir dès la Roumanie). Sa plus grande flèche atteint les 136 mètres et nos degrés d’inclinaisons de tête ne suffisent pas à embrasser tout le bâtiment. Nous entrons à l’intérieur jeter un yeux aux vitraux et au Christ suspendu.
Sur la route de notre dernier point à voir de la journée, nous nous arrêtons acheter quelques gourmandises dans la boutique de chocolat Mammer et aussi dans une fripe, 10 minutes avant la fermeture, histoire de me trouver un pantalon : je suis partie avec deux jeans pour tout le voyage mais un sur deux a déjà rendu l’âme d’usure. Malheureusement, je ne trouve pas mon bonheur : peut-être demain qui sait. Nous terminons la visite par l’incroyable bâtiment conçu par le peintre extravaguant Hundertwasser : un immeuble composé de nombreuses couleurs vives, avec un léger effet de vague, le tout végétalisé : un endroit très « arti » où on se verrait bien l’été boire un café au soleil en terrasse.
La nuit commence à pointer son nez et nous prenons la route du retour vers nos maisons roulantes en empruntant l’ancien tramway de la ville, des années 70, donnant une petite touche romantique à cette fin de journée, assis tranquillement sur les siège en bois à nous remémorer (déjà) cette belle journée.
18h30, nous revoilà sur le parking avec une Lola surexcitée d’avoir passer la journée en mode « dodo » et qui ne demande qu’une chose : balade balade balade. Guillaume et moi filons sur les bords du Danude pour une promenade nocturne de notre « crouti sur pattes » pendant que les parents ajustent les denrées du frigo.
Une bien belle journée qui n’a pas suffi donc « demain, rebelote ! »
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