Nous avons passé une nuit bien tranquille dans cette campagne allemande, aux pieds des ruines du château de Baltenau. Le levé de soleil qui apparaît doucement dans le ciel pour repousser la brume donne une belle luminosité aux tours du château et Guillaume ne peut résister et file faire quelques clichés, « chocardes aux pieds » et observe également un couple d’oies sauvages qui a élu domicile en haut de la tour et défend son territoire en faisant un sacré barouf dès le matin.
Histoire de mouvoir un peu nos corps, on se fait une petite promenade pour aller voir de plus près ces fameuses ruines. Pendant que Lola renifle les coins, Guillaume a trouvé le moyen de passer sa tête dans un pilori d’exposition dont un cadenas maintien la fermeture « j’ai eu peur de pas arriver à sortir mon nez dans l’autre sens ! Tu veux essayer ? » Sans façon, merci. Nous continuons le sentier en passant par des caillebotis en bois massifs très chouettes et des rochers placés sur les herbes hautes qui nous trempent les chaussures et le bout des chaussettes. Lola furette en liberté dans cette rosée du matin en courant en tout sens ; alors que Guillaume commence à ressentir des sueurs froides de maladie naissante. Allez hop ! Tout le monde dans le camion, on repart.
Objectif du jour : le pont suspendu du Geierlay. Juste avant d’arriver sur place, on se fait une pause « mangeaille » dans le village voisin avec vue sur un champ. Guillaume prend soin de moi car je commence, malheureusement, moi aussi, à me sentir toute fiévreuse, les envies de vomir en plus… Chaud, froid, chaud froid, bon, vite il me faut de l’air !
Vu notre petite forme physique, on décide finalement de payer le parking hors de prix juste à côté du fameux pont : 6€ les 4h et pas d’autre choix, c’est limite du vol, on trouve. En ce beau samedi ensoleillé, il y a forcément pas mal de monde sur place. Nous arrivons vite à destination. Effectivement, ça vaut le coup d’œil : un gigantesque pont, long de 360m suspendu au-dessus de la forêt à plus de 100m de haut. On se fait une traversée avec une Lola qui nous fait totale confiance, elle regarde même par-dessus le parapet pour voir le paysage. Les gens circulent dans les deux sens et le pont tangue bien par moment, c’est plutôt rigolo. La vue est splendide de là-haut, au-dessus des cimes d’arbres multicolores.
Une fois de l’autre côté, finalement, on se motive pour faire la boucle qui passe dans la vallée. Notre habitude : voir de tout en haut et aussi de tout en bas. Nous passons donc par un bien joli chemin de forêt où la boue et les feuilles mortes nous donnent parfois des frayeurs de glissades, enfin, surtout pour moi, Guillaume, lui, adore forcé la glisse. Il y a beaucoup beaucoup moins de monde, et c’est tant mieux. On retrouve un peu de silence et les bruits de la forêt qui réapparaissent, accompagnés du « floc floc » du cours d’eau juste à côté. La balade est très agréable, malgré une Lola qui ne veut plus du tout avancer ; elle a du entendre un bruit suspect, mais, comment dire, là, pas moyen, il faut avancer pour remonter. Je crise un peu mais elle finit par nous suivre, queue basse mais résignée.
On prend le temps tout de même pour se faire une cession de photos rigolotes avec la perspective du pont au-dessus de nos têtes. Le soleil est toujours avec nous ; merci. Il ne nous en fallait, tout de même, pas beaucoup plus ; avec cette brave montée de 6 grands lacets en terre humide, on rejoins le parking « comme deux petits vieux ». On est cuit-cuit après ces 2h de marche.
Juste avant de partir, on offre notre ticket de parking à un couple d’ukrainiens qui galéraient pour payer à la borne automatique : ils semblaient surpris par notre geste et nous ont même demandé notre nationalité « aaa ils sont gentils ces français (rire) »
J’ai toujours la tête dans un étau, la maladie me gagne petit à petit, alors que Guillaume guérit déjà. Tant mieux car 2h de route nous attendent pour rejoindre notre visite de demain. Arrivée à 19h30, de nuit, sur le parking repéré : ça faisait bien longtemps qu’on s’était pas posé aussi tard ; de toute manière, pas de devoirs ce soir, tout le monde est fatigué donc on mange rapidement et hop ! Au lit pour récupérer et ronfler dans nos miasmes.
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