Luxembourg

Deuxième jour au Luxembourg et cette fois, on s’attaque à sa capitale. 9H30 on laisse notre Robert tranquille sur le parking du stade de football et on décide de marcher pour rejoindre notre premier point de visite : le fort de Thüngen. Malheureusement, nous ne pourrons pas faire la visite gratuite du musée car les chiens ne sont pas admis et on ne se sent pas du tout de la laisser 1h toute seule dehors ; de plus, il fait grand soleil, donc on se dit qu’on va en profiter pour se promener. Nous parcourons donc avec plaisir les anciens remparts et les douves verdoyantes qui descendent jusqu’à la ville basse de Luxembourg, qui longe la petite rivière Alzette où ici, à l’époque, se trouvaient commerçants et artisans. Aujourd’hui, nous ne voyons que des habitations et des travaux des rues pavées mais l’ambiance y est calme et paisible malgré tout.

Cette capitale n’est pas de tout repos pour nos vieilles guibolles et on grimpe, on grimpe les multiples escaliers pour rejoindre la ville haute, une genre de forteresse avant la ville où on passe sous des ponts à arcades très jolis. « Les gens se rendent pas compte que le voyage s’est pas de tout repos. – A qui le dis-tu ?! J’ai mal aux hanches à chaque marche de l’escalier et il ne se passe pas une journée sans que je découvre une douleur articulaire quelque part sur mon corps. – Vivement un bon lit, c’est ça qui nous tue. Qu’est-ce-que ça va donner aux Dolomites ?! » On arrive tout de même au bout de la montée pour avoir une vue exceptionnelle sur la ville et la rivière en contre-bas.

Nous suivons le Chemin de la corniche qui fait le tour des fortifications de la ville pour rejoindre la Place de la Constitution. C’est très vert comme ville et on se voit bien flâner l’été dans les nombreux jardins où vielles ruines et arbres centenaires se répondent de leur sagesse. Sur la place, nous traversons un évènement « pour les femmes » avec de nombreux stands sur l’égalité femme-homme, le cancer du sein et le planning familial, entre autre.

Nous allons bien sur voir le Palais du Grand-Duc avec la garde devant : photo de Danièl pour l’occasion. On a essayé de comprendre le différence entre Roi et Grand-Duc, mais on n’a pas véritablement compris pourquoi ce n’est pas un roi à la tête du pays alors que vraisemblablement, il a les mêmes pouvoirs et les mêmes devoirs.

Nous continuons ensuite par la place Guillaume II qui est le centre de la ville et où bon nombre de luxembourgeois grignotent sur le pouce sur les bancs. Nous trouvons une bonne boulangerie et faisons de même. On s’installe dans un jardin public sur des bancs secs pour manger nos sandwichs et Guillaume a pris en plus une spécialité du pays : le pâté en croûte au Riesling, qui ne fera pas un pli, même si, généreux comme il est, il lâchera ça fin à notre Lola qui nous regardait de son regard « de chien battu ». Une fois nos ventres repus, nous allons observer l’attraction du parc : l’arbre Hobich, qui était un très vieux chêne de 150 ans, n’ayant pas survécu aux dernières variations intenses de températures et à l’attaque d’un champignon invasif en 2016. Son tronc est laissé tout de même sur place comme abri pour de nombreux insectes et également comme source de nutriments pour les arbrisseaux plantés en 2020, issus des graines de l’arbre mère.

Dernier point à voir : la plate-forme panoramique du Pfaffenthal faite d’un sol en verre, à plus de 75m au-dessus de la ville. Lola ne s’est même pas posée la question du sol et de voir les toits sous ses pattes ; normal, elle regarde comme nous le paysage tout autour.

Après un aller-retour via l’ascenseur gratuit du point de vue, nous rejoignons l’arrêt de bus pour y attendre le numéro 32. Les transports sont bien gratuits et OK chien et on est bien content d’économiser nos forces et notre argent dans cette histoire. Guillaume commence à ressentir la maladie qui circule dans son corps, avec des bouffées de chaleur et des moments de froid et en prime des courbatures dans le dos qui commencent : bon, il est malade quoi, mais vu que c’est tellement rare chez lui, ça en devient mythique.

Il est encore tôt et après un café-Léonidas, on décide de prendre la route pour aller faire un énième coucou à l’Allemagne. Malheureusement, on se prend un méga bouchon juste avant la frontière où notre Robert passera une grosse heure au point-mort ; même pas la douane, juste un méchant feu rouge.

Juste après la frontière, on se fait (enfin!) une pause gaz « ils sont sympas les dutchs ! », avant de continuer notre route vers un superbe pont suspendu à voir demain. Après 3h dans le camion, on se pose sur un parking en campagne juste à côté d’une ruine qu’on ira voir à la fraîche demain matin pour faire circuler les miasmes de la nuit.

4ème « Alo Dutchland » pour nous !