Au réveil, le soleil est à nouveau parmi nous. C’est rigolo de voir comment la météo est très importante pour nous maintenant car elle rythme nos journées et nos activités, alors que dans nos vies classiques, nous n’y faisions quasiment pas attention, juste histoire de savoir si il faut un pull supplémentaire ou non ; donc, oui, la première chose qu’on fait en se réveillant, c’est ouvrir les volets et regarder le ciel.
Nous sommes sur un parking sympa avec quelques autres camping-car et ça nous motive à faire le ménage de Robert et le rebouchage de légères infiltrations du toit pendant que Madame Lola, elle, se dore la pilule au soleil en nous regardant nous activer.
Une fois notre maison à jour, nous partons pour la balade du tour du lac « Blue Eye » créé grâce à une source naturelle d’un bleu Klein. Nous décidons de passer par le sentier hors de la route pour prendre un peu de hauteur. Bon, on devait s’en douter en voyant les routes de base albanaises que les tracés de rando ne devaient pas être très nets et comme de bien entendu nous allons trop loin sur la crête, n’ayant pas vu la patte d’oie pour bifurquer vers le lac. En même temps, aucun touriste sur nos talons et une vue au-dessus des arbres : on n’a pas forcément perdu au change, et nous faisons un aller-retour pour rejoindre la route principale par le bon chemin. Les couleurs de la source sont impressionnantes et tellement pures : il y a du vert fluo apporté par les petites herbes aquatique, le vert plus foncé des mousses, le bleu turquoise des pierre calcaires en fond et le bleu Klein au cœur de la source, c’est une palette fabuleuse qui se mélange en quelques mètres.
Nous ne somme pas les seuls sur le promontoire au-dessus de l’œil bleu et, malheureusement, tout le monde ne respecte pas la nature de la même manière. Malgré les panneaux « not in the water » des baigneurs plongent dans l’eau et c’est dommage qu’ils ne se rendent pas compte du trouble à l’écosystème qu’ils sont entrain de générer juste pour une photo insta « on l’aura vu avant que tout foute le camp ».
Nous continuons notre tour de lac par l’autre flanc de la montagne : j’adore me promener en forêt juste après une grosse pluie, les odeurs y sont plus fortes et les gouttes scintillent sur les feuilles. Nous nous arrêtons à chaque champignon que nous croisons pour admirer les variétés, les formes et les couleurs.
Après 2h de marche, nous terminons la balade juste à temps sous les premières gouttes de la journée : timing parfait.
Objectif d’aujourd’hui, le passage en Grèce. Il nous reste encore 400 lekes (4€) qu’il faut dépenser avant de passer la frontière. On savait bien qu’il fallait pas s’écarter des routes principales mais nous voulions une boulangerie pour acheter une dernière fois un repas albanais. Petites têtes que nous sommes, on est dimanche et les villages avant la frontière sont déserts à part des poules et des chiens. Bon, se sera deux paquets de chips et des cacahuètes pour les futurs apéros achetés à une station essence.
Nous arrivons à la douane grecque. Un policier nous fouille mollement le camion, histoire de faire passer le temps et hop « Kaliméra Grèce ! »
En quelques mètres, nous venons de perdre une heure à l’horloge car nous changeons de fuseau horaire. Nous mangeons donc officiellement à 15h en bord de lac avant de finir la route vers notre spot dodo proche de notre départ de randonnée de demain : les Gorges de Vikos.
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