Dernier réveil de ce voyage. On replie le lit en se disant que « ça, ça va pas nous manquer ! », même si on avait bien trouvé notre « modus operandi ». Comme pour nous dire au revoir, Dame Nature nous offre un doux brouillard diffu au-dessus de l’eau du lac et à la radio de la Terre des cris d’oiseaux par centaines.
L’endroit où nous nous sommes posés et plutôt connu finalement et deux camping-caristes-pêcheurs nous ont rejoins pour une cession « chasse aux brochets et aux carpes ». On échange quelques mots avec eux pendant qu’ils préparent leurs bateaux gonflables et on leur donne notre contact VASP « j’ai bien fait de venir pêcher ce matin, moi. » Ces deux bonhommes feront donc notre série-télé du petit-déjeuner.
Déjà 11h et on ne peut rester indéfiniment ici. On met donc toutes les affaires, une dernière fois, dans le bon ordre, tout bien calé comme on a appris à le faire et c’est parti, direction Pinsaguel pour aller faire un premier coucou de retrouvaille à la maman de Guillaume, Claudine. Très étrange comme sensation, comme sentiment ; 15 mois de passés et pourtant on a l’impression de l’avoir vu le mois dernier. On se dit que le temps passe bien vite quand on s’amuse ; des phrases génériques et banales, qui pourtant, là, font véritablement sens pour nous.
Notre jeu de clé en poche et un dernier tour de périphérique : nous voilà revenu au point de départ, avec beaucoup beaucoup plus de cheveux et des images plein la tête. L’appartement nous semble bien grand pour nous maintenant et on a plaisir à retrouver « nos choses » ; on regarde chaque objet d’un œil curieux.
Après quelques allers-retours de vidage de Robert, qui maintenant peu prendre un long repos bien mérité, Guillaume, lui-aussi, file se reposer dans ce bon grand lit tout doux ; la fièvre ne doit pas être bien loin et à peine ai-je fermé à clé la porte d’entrée qu’il batifole avec Morphée.
Grande étape, je vais passer quelques heures chez les Mélices pour rencontrer leur enfant, né pendant notre absence et surtout, je récupère notre boule de poil rousse, Bernie. Après plusieurs thés et des explications données concernant le traitement du diabète de notre chat, je reprend la route vers notre maison où tout le monde retrouvera bien vite ses marques et sa place.
Notre merveilleuse parenthèse sur les routes se termine « on l’a fait, quoi ! » et maintenant, place à de nouveaux projets !