Bruges

Endroit calme malgré le fait d’être sur un parking en dur dans une ville, mais on a eu notre petite série télé du jour avec deux jeunes adultes qui apprenaient à faire du skateboard tout en se filmant sur trépied alors qu’ils savaient à peine tenir debout sur la planche (pas compris le projet).

On prend donc la route direction notre première ville belge : Bruges. On se fait un arrêt station essence et un magasin Action pour acheter un disque bleu de stationnement obligatoire ici, le précédent s’est envolé sans qu’on puisse arriver à remettre la main dessus, et, miracle, on trouve aussi des ampoules pour remplacer un phare de Robert qui faisait un clin d’œil depuis quelques temps aux voitures d’en face.

On file se garer sur une place en bord de route et on n’oublie pas de mettre notre tout nouveau tout beau disque bleu : nous avons 4 heurs gratuites devant nous pour visiter la ville. Le soleil se montre et motive notre Lola qui trépigne d’impatience à l’idée de se promener. On commence notre tour en passant par la grande porte jaune de la ville, Semdenpoort, et un pont qui nous fait traverser un premier canal pour arriver dans le cœur de Bruges. Nos pas nous amènent dans un quartier calme et paisible où nous nous posons un moment pour regarder le mignon canal sans courant où un sol de lentilles vertes s’est créé « je crois qu’on peut les manger celles-là ». Autour de nous, des maisons en pierres, en briques avec de mignonnes rues pavées.

Plus nous nous approchons du village des Béguines « Ten Wijngaarda » et plus il y a de touristes. On commence à comprendre que Bruges est une ville très touristique en fait. Nous passons la porte donnant sur le beau parc de Béguinage où il règne encore ici une forme de paix et de silence, dans ce lieu classé UNESCO. Enfin on trouve des explications en français, ça va un peu nous reposer notre cerveau cette Belgique. Comme au Pays-Bas, les béguines ont fondé ici, au XIIIème siècle, une communauté de femmes émancipées qui consacraient leur vie à Dieu sans se retirer du monde. Encore aujourd’hui, les maisons sont habitées par des religieuses et des femmes célibataires brugeoises. Ce n’est qu’un avant-goût de l’architecture de briques qui nous attend dans toute la ville et on ne fait que lever les yeux pour embrasser tout.

Nous passons encore un petit pont au-dessus d’un canal où des cygnes nagent élégamment à la surface, prenant la pause pour la photo. Le vieux Bruges est devant nous avec ses rues pavées, ses maisons de briques, ses façades crénelées et son lot de touristes, en grand nombre. On pensait que hors-saison, on trouverait ici une ville « morte » mais que nenni ; on croise beaucoup de monde, surtout des gens parlant espagnol, on a l’impression. Lola doit serpenter entre les nombreuses chaussures qui ne font pas attention à elle. Moyennement une partie de plaisir pour elle. Nous longeons l’impressionnante église Notre-Dame avec son gigantesque cloché de pierre. C’est un joyeux mélange de formes : rectangles, rondes, pointues. On se pause un moment pour observer tout ça d’un peu plus loin et à l’écran du flot de gens, qui font littéralement la queue pour faire The photo sur un petit pont tout mignon mais devenu le « bouchon Instagram », quoi.

On se fait tout de même notre photo souvenir sur le Quai du Rosaire avant de rejoindre la place du bourg : une grande place où trônent tout autour de grands bâtiments de style gothique, dont l’hôtel de ville avec ses drapeaux qui volent au vent. Nos jambes commencent à fatiguer et on s’assoie sur des chaises pour regarder les gens qui passent, avec de bien alléchantes gaufres chantilly en leur possession « c’est rigolo d’entendre parler français à nouveau autour de nous ». Un peu partout, des boutiques de chocolat belge et de gaufres nous appellent de leurs odeurs sucrées mais on se réserve notre craquage cacaoté pour Anvers et son musée du chocolat. J’en salive déjà.

Nous continuons vers la grande place au beffroi de Bruges. Bon, on contourne l’endroit, un grand marché s’est installé au centre de la place avec tous les touristes qui vont avec. Un peu trop bruyant et mouvementé pour nous, là ; et on se replie vite vers le quartier d’Hanse, beaucoup, beaucoup plus calme. « On entend les feuilles volées sur le bitume ». Impressionnant le contraste. Personne ne semble mettre les pieds dans cette partie de la ville et c’est tant mieux. Une porte ouverte vers un patio verdoyant. On s’assoie quelques instants sur un banc pour apprécier le silence retrouvé, enfin.

On ne pensait pas du tout que Bruges était aussi populaire et touristique, et pour cause, c’est une bien belle ville, même si la foule nous a un peu dérangé tout au long de la visite. C’est une ville qui doit être bourrée d’histoires et de légendes mais nous ne nous sommes pas penchés sur la question, toute l’activité autour de nous, nous a un peu démotivé. En tout cas, c’est une ville qui semble plutôt riche « c’est parce que ça ressemble à Bourges dans le nom… » Merci Guillaume pour cette observation.

On fait donc demi-tour pour rejoindre Robert après 20 minutes de marche qui nous fait passer dans un jardin public calme. A peine rendu au camion qu’on décide de prendre le volant pour aller se poser dans un coin un peu plus nature à 10 mn de là pour manger le repas de midi un peu à l’ombre, avant de reprendre la route, direction Anvers.

On ne veut pas enchaîner deux villes, coup sur coup, donc on se trouve un coin nature dans la Réserve Naturelle de Molsbroek pour finir cette journée tranquillement et y passer une nuit reposante. Je suis lessivée de cette matinée et à peine avons-nous mis Robert en mode « maison » que je me fais une grosse sieste sur le canapé ; Lola m’accompagne dans cette activité pendant que Guillaume joue sur le téléphone, en silence ; il ne faut pas réveiller ces dames. Une heure plus tard, on va s’aérer un petit quart d’heure mais on fait vite demi-tour : tout le monde est clairement moyennement motivé. Fin de journée aux activité diverses : tri de photos, crochet, jeux, cuisine et écriture de la moitié du texte : un mal de tête ne me quitte pas depuis ce midi « t’as peut-être trop pris le soleil ?! – Quand même… » Une bonne nuit réparatrice et ça repart.

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