Taufelsmauer

Ce matin, le réveil est très difficile pour moi et j’émerge seulement à 10h. En même temps, hier soir, je me suis mise dans la préparation d’une omelette de coulemelle accompagnée d’une salade et en dessert un gâteau au chocolat-betterave, pour utiliser celles qui avaient trempé pour faire la soupe polonaise : vraiment pas de tout repos.

Du coup, on ne décolle de notre parking qu’à midi pour rejoindre le stationnement à moins d’un quart d’heure pour le départ de la balade du jour : Taufelsmauer « le mur du diable ». Vu qu’on ne sait pas exactement jusqu’où on ira, on peut faire jusqu’à 15km sur le sentier, on préfère partir le ventre plein et on mange au camion, histoire d’avoir le sac-à-dos plus léger. Une fois notre café terminé, nous partons à l’assaut de cette bien belle crête rocheuse. C’est un circuit assez touristique et on se demande même si on n’est pas dans une semaine de vacances allemande tellement il y a du monde sur place. La balade est très agréable et nous fait véritablement du bien, on prend de grandes inspirations et on ouvre grand les yeux. Cette petite montagne rocheuse est une curiosité géologique faite en gré, une pierre très friable qui ressemble à du sable sous nos pieds. Lola est bien contente de pouvoir ouvrir le chemin telle la meneuse qu’elle est devenue. Nous montons par moment sur le haut de la crête, qui aurait été modelée par le diable comme un collier de perles, pour avoir une vue globale sur le panorama autour qui se compose essentiellement de forêt et de campagne verdoyante. Quelques nuages gris menacent un peu au loin mais le soleil restera avec nous pour toute la balade. Qu’est-ce-qu’on aime sa chaleur. On finit même par tomber la polaire. Nous allons au bout de la formation rocheuse qui se termine par d’énormes blocs de roches en suspension jaune, ocre, blanchâtre avec tout un réseau de petits trous d’érosion un peu partout à la surface. C’est très beau.

Nous ne restons que quelques instants car sur ce point-ci, il y a beaucoup de gens et Guillaume râle de ne pas avoir une photo sans un inconnu dans le cadre. Lola aussi devient un peu plus tendue car nous croisons d’autres chiens plus gros qui la mettent en mode « chien d’attaque » donc on rebrousse chemin après 3 petits kilomètres de marche à travers les arbres feuillus encore vert malgré le froid qui arrive de plus en plus.

Il est encore tôt et on décide de pas mal rouler car il faut avancer si on veut être début Novembre à Grenoble pour un coucou aux copains. Au départ on comptait s’arrêter à une petite ville pour aller y voir de belles façades de maisons mais on continue plutôt notre chemin. 2H plus tard, on se gare sur une zone gratuite « spéciale campeurs » mais pas sur les places officielles ; forcément à 20h tout est déjà pris mais on arrive tout de même à capter la wifi, ce qui est déjà ça de gagné.

Nous ne savions pas trop trop quoi faire pendant notre traversée allemande et le Polarstep des Truus, des voyageurs néerlandais que nous avions croisé il y a déjà un bon bout de temps, nous donne les quelques points qui vont nous permettent d’avoir tout de même quelques souvenirs de cette Allemagne qui, certes, de premier abord, ne nous séduisait pas véritablement. Comme quoi.

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