Ça y est les quelques jours ensoleillés norvégiens semblent être passés, la météo est très changeante ici et plusieurs cessions de pluie sont tombées pendant la nuit pour nous annoncer une journée, voir même une semaine, bien humide en perspective.
Nous nous étions garés à deux pas du départ du ferry donc 9h nous sommes en position pour attendre son passage de 10h05. Un magasin Spar est juste de l’autre côté de la rue donc on en profite pour aller y faire trois courses où nous devons faire une croix définitive sur le fromage, nous renonçons également au chocolat et à la compote dont le prix n’est juste pas acceptable. En s’en tire pour 53€ avec juste une poche de course sans « craquage de slip » : ça va nous faire bizarre (du bien surtout) de retrouver des prix classiques une fois la Norvège terminée. Allez hop, tout le monde dans Robert et on voit le ferry s’apprêter à partir. Déjà, on n’avait pas trop compris comment ils pouvaient faire tenir des voitures dans un si petit bateau mais quand on le voit faire « un petit tour et puis s’en va », on comprend que quelque chose cloche. Une autre voiture norvégienne attendait derrière nous et sort de son véhicule avec de grands yeux interrogateurs. Après prise d’informations auprès du Spar, le ferry pour voitures est en travaux pendant deux semaines donc on pouvait toujours attendre le signal pour monter à bord.
Repli stratégique pour traverser ce fjord par le pont d’Hardanger, le plus grand pont suspendu de Norvège. On s’en serait bien passé vu son prix de 103 NOK, environ 10€ (si notre inscription Autopass a bien été enregistrée) mais bon, il nous fait traverser également un énorme tunnel de 7,7 kilomètres de long avec même des ronds points sous-terrain illuminés : « pourquoi contourner quand on peut creuser », semble être le devise du système routier norvégien.
La météo étant très mitigée avec souvent des averses, nous décidons de rouler pour également reposer un peu nos muscles bien sollicités ces derniers jours. Nous arrivons sur une magnifique route en lacets de montagne, Holesvinane qui débouche sur un grand plateau fait de dizaines de lacs gelés perdus dans des petites collines de bruyère où trônent bien souvent des jolies maisons de bois au toit herbeux au sommet. Endroit parfait pour s’arrêter faire quelques photos et pour profiter du paysage pour manger le midi, au chaud dans Robert pendant que le ciel se noircit de plus en plus. Même si ça nous titille les doigts de pieds d’aller se promener, la pluie nous somme de rester à l’abri.
Nous faisons un stop pour aller voir d’extérieur l’église en bois Hopperstad dans le village de Vikøyri. Cette fois, on se chauffe pour une promenade, histoire de se dégourdir un peu les jambes et le dos trop longtemps restés assis. Que nenni, une goutte, deux gouttes, pleins de gouttes, demi-tour direction Roberto. On se fait un petit arrêt tout de même pour aller voir les jolis maisons colorées du port du village « trop rigolo les poissons séchés en guise de trophée de chasse ! »
Nous allons au bout du bout de la route où nous souhaitons prendre le ferry pour aller de l’autre côté, à Hella. Bon, sur Internet, il nous disait que le prochain passage n’était qu’à 20h15, sachant qu’il n’est que 15h, ça va faire long à attendre tout de même. Après une vérification auprès d’un automobiliste dans la file d’attente, 15 minutes plus tard, nous sommes bien embarqués. Pas compris. Cette fois-ci, on croise les doigts pour l’AutopassFerge est bien fonctionné pour avoir les 50 % de réduction annoncé. On ne verra ça qu’à réception des factures dans quelques jours. Encore un ferry électrique calme sur le fjord : ils se rechargent à chaque arrêt dans les ports par des bornes automatiques qui viennent se brancher sur le dessus. Ingénieux.
Depuis Hella, nous empruntons la sublime route 55 qui longe entièrement le fjord Sognefjord : forêt de pins, eau bleue, maisons colorées en bois, bateaux de pêcheurs, petite crique. Notre chemin n’est fait que de « woua » et de « ho » à chaque tournant.
Nous aurons malgré tout un petit PDL : on a repéré une gigantesque passerelle de bois qui serpente aux pieds d’une cascade à côté d’une centrale électrique et d’une maison. « Trop bien si on peut monter dessus ». Malheureusement, c’est privé et plusieurs panneaux sont là pour nous en informer et reinformer que nous ne sommes pas les bienvenus. Dommage.
Nous nous posons pour la nuit sur le parking du départ de randonnée que nous souhaitons faire demain, si le temps le permet : ascension de Molden dont le panorama semble oufissime. Croisons les doigts pour qu’une percée de 3h de soleil ou du moins de non-pluie nous accompagne dans cette montée.
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