Aujourd’hui, c’est une grosse grosse journée de route qui nous attend car on veut atteindre la côte ouest ce soir donc il nous faudra compter 3h30 voir 4h.
A peine partis, on fait déjà une pause au premier magasin Coop pour croise pour essayer leur wifi gratuite. Encore une belle prise et on se paie le luxe d’acheter des céréales pour le matin, du jus de fruit et un paquet de chip pour un petit billet de 11€ pour trois produits. Gloups.
Et c’est parti ! Nous avalons les kilomètres mais quelle plaisir. Nous sommes dans le Parc Naturel Svarvaren Kalvingssone qui est juste sublime. Tout autour de nous, des petits ou grand lacs encore gelés par endroit avec des montagnes couvertes de cascades de neige, des rochers, des sapins, des verts, des marrons, des nuances de blanc et de bleu glacial. La route en virage nous fait rouler au pas et c’est tant mieux. Il faut de toute manière s’arrêter sur les « passing place » dès qu’une véhicule arrive en face vu que les voies sont plutôt serrées. Après, y a pas foule non plus donc on a souvent tout le bitume juste pour nous comme le reste du paysage. Un régal des yeux. Guillaume ne peut s’empêcher de sortir l’appareil photo par la fenêtre « dans ces moments là, ç’aurait été pratique les vitres électriques »
Nous nous arrêtons sur un parking officiel avec toilettes, robinet pour remplir l’eau et des panneaux d’information. Nous mangeons donc notre repas de midi face à un superbe lac avec un panorama 16.9ème : un de nos meilleurs cafés, même si la pluie est toujours bien présente depuis ce matin mais ne tombe qu’en petite bruine, pour le moment. On a repéré une courte randonnée pour atteindre le point de vue tout en haut de la montagne qui surplombe le barrage du grand lac artificiel Rosskreppfjorden. 15 minutes de montée raide pour un bien bon dénivelé positif et quelle récompense une fois le sommet atteins : devant nous, une vue à 360° avec un lac quasiment en totalité gelé et tout autour des montagnes encore bien blanches. C’est juste époustouflant. Nous restons un moment à regarder ce paysage, une vision que nous n’avions encore jamais eu, une vraie première et une sensation de joie extrême, malgré la pluie qui s’infiltre un peu partout. C’est les chaussures de rando trempées et du baume au cœur que nous retournons dans Robert pour reprendre la route. Il nous reste encore bien 2h20 donc « en route, mauvaise troupe ! »
Changement de vallée, changement de paysage mais toujours les yeux grands ouverts pour tout voir, tout capter, tout enregistrer. On se penche tous les deux sur le pare-brise pour voir au mieux ces énormes montagnes qui nous encerclent ; pas de toit panoramique, donc on fait avec.
« Regarde, oua… incroyable les gorges. » On fait un brave demi-tour pour aller se garer et voir de plus près cette cascade surdimensionnée, Darjefoss, donnant sur la rivière Sira. Encore une merveille de la nature et quelle puissance. On se penche tant qu’on peut sur les barrières de sécurité pour apercevoir les remous en bas.
Tout au long de notre route, des brebis et leurs agneaux qui gambadent sous la pluie dans l’herbe verte « si avec tout ça, on trouve pas au moins un fromage de brebis pas trop cher… » On verra bien la prochaine fois.
Autre chose très rigolote : les toits des maisons sont recouverts de terre et d’herbe folle voir même parfois on peut y voir, carrément, des arbres poussés là comme par enchantement. Il doit bien y avoir une question énergétique la dessous, surtout qu’ils apprécient beaucoup les grandes baies vitrées sans volets dans cette région donc ils doivent bien compensés quelque part la déperdition. A se renseigner car c’est à la fois joli, verdoyant, bon pour les insectes et si en plus y a une partie isolent, franchement, tout le monde au toit vert !
Hop pop pop ! Encore un arrêt imprévu. On va voir ce mignon pont de dalles de pierres, Terland Klopp, datant du début 1800. C’est le plus long et le mieux conservé dans son genre, de la région nordique. Quelle aubaine. Le pluie s’est calmée donc Lola nous accompagne pour cette courte traversée qui donne de bien belles photos.
On touche bientôt au but : Stavanger n’est plus très loin. On voit une station essence à 19,73 KR, soit 1,73€ le litre « on fera le plein tous les jours à ce compte-là ! » En même temps, à peine une heure plus tard, il est repassé au-dessus de 23 KR. Faut pas louper le coche, quoi. Après plusieurs essais infructueux pour trouver de la wifi qui nous aurait servi à activer, enfin, notre nouvelle eSIM, nous allons nous garer sur le parking trouvé pour visiter la ville demain. Incroyable ! Le Graal tant espéré : Stavanger propose la free wifi donc on peut à nouveau retrouver un forfait téléphone actif. Mine de, ça nous soulage d’avoir à nouveau le monde au bout de nos doigts, surtout pour se guider sur ces routes norvégiennes plus ou moins payantes… On n’a pas encore tout compris des caméras car rien n’est annoncé comme tarif ni même que c’est payant donc on fait confiance aux applications GPS pour nous trouver le meilleur trajet mais c’est assez étrange de ne pas avoir la main sur ce type de choix. On va pouvoir retrouver un peu nos petits habitudes : nous en avons besoin pour pouvoir aussi supporter l’incertitude constante du « jour le jour » d’un tel voyage.
Laisser un commentaire