Heddal

Une nuit plutôt bruyante car Dame Nature a essayé de nous laver Robert, à coup de gros sots d’eau, de la boue qui persiste sur la carrosserie : pluie, calme, pluie, calme. Pas un super rythme pour s’endormir d’un sommeil profond donc encore une fois, un réveil assez mollasson pour nous trois. Lola rechignera même à manger ce matin et préfère continuer sa nuit sur le canapé.

On roule un peu et nous arrêtons voir une des fameuses églises en bois, du côté d’Heddal. On avait vu que l’entrée était payante mais 10€ par personne, on va s’abstenir surtout qu’elle nous fait beaucoup pensé à celles qu’on avait pu voir en Roumanie. Nous en faisons le tour extérieur et allons nous promener le long d’un sentier, muni de nos Kway qui seront un peu humides à notre retour. Nous passons dans un bras de forêt duquel nous avons un point de vue en hauteur sur l’église et le cimetière : on s’arrête brièvement car dès que nos corps se stoppent c’est une danse de moustiques qui s’affolent autour de nous « ils sont bien tranquilles dans cette humidité attendant leur proie. » Le sentier nous amène ensuite dans un musée en plein air fait de reconstitutions de fermes typiques en bois avec les maisons sur des genres de pilotis, une grange, une étable ; malheureusement, nous ne pouvons pas entrer à l’intérieur car ça ne doit être ouvert quand haute saison. De retour sur le parking, nous reprenons notre route pour trouver un point pique-nique car ici, il y a pas mal de monde et une petite dizaine de camping-car : on sent que les voyageurs sont déjà sur les routes, comme nous.

On s’arrête juste à côté de la rivière Heddøla, où l’énorme cascade nous titille l’œil. La pluie ne s’est pas calmée, donc on prend le temps de manger en attendant l’accalmie. Notre café terminé, hop ! On va voir de plus près ce vieux pont de fer devant lequel nous sommes garés ainsi que l’ancien moulin abandonné en bois rouge. Le bruit est assourdissant, en même temps, vu les trombes d’eau entre la nuit d’hier et tout ce matin, normal que les vagues se déchaînent. « Je rattache Lola, imagine, elle glisse sur la pierre et plouf ! »

On reprend la route pour une grosse heure. En chemin, on teste voir si il y a la wifi gratuite à une station essence : banco ! On y reste un moment, histoire de poster des steps, faire le « resize » du site de lacastouille.com et confirmer notre organisation des jours à venir. Finalement, ça se trouve assez facilement.

Instant fatidique quand on repart : faut-il suivre Google Map qui nous fait passer par un chemin de traverse ou bien HereWeGo qui contourne car travaux. « On fait plus confiance à Google pour ce genre de chose. » Mauvaise pioche ! Il y avait bien des travaux et nous voyons cinq voitures arrêtées sur le bas côté. « Regarde des français ! » On se renseigne et il faut attendre la fin de journée des ouvriers pour passer, soit dans une petite demi heure à 19h. On se gare donc à la suite de la queue-leu-leu et allons taper un brin de discussion avec ces bretons partis en road-trip depuis à peine une semaine.

La barrière se lève et on roule direction notre point dodo du jour en bord du lac Bjørnevatn avec une vue incroyable sur les montagnes enneigées autour, les forêts de sapins verts et une belle luminosité de fin de journée qui éclaire la brume au loin… accompagnés encore de la pluie !