Ce matin, on se fait une bien belle promenade le long de la plage de Bulbjerg où le sable blanc tutoie de nombreux galets polis par les vagues. Nous nous approchons de plus en plus de la curiosité à voir dans les parages : une formation rocheuse de calcaire comme une saillie sur la mer. Les galets font donc place aux rochers blancs poreux. Il faut bien jaugé le timing pour passer le long de la falaise car les vagues viennent nous lécher parfois les chaussures et les griffes de louloute. Il faut donc se méfier des vagues à terre mais aussi lever la tête pour pouvoir observer les sternes (genre de mouettes) qui viennent nidifier le long de la falaise et qui, accessoirement, peuvent nous refaire la couleur des sacs et des cheveux en mode caca d’oie.
Bon, sur le coup, on ne s’est pas trop rendu compte que passer dessous comme ça, c’est un peu dangereux car la falaise s’érode petit à petit et de nombreux blocs de calcaire peuvent tomber sans prévenir. En tout cas, nous sommes entiers. « On va voir du dessus ? » Bien entendu, on l’a vu du bas donc on va voir la vue de la haut où un sentier balisé d’escaliers nous mène jusqu’au sommet. Ici, le vent pourrait écorner des bœufs mais le paysage est superbe. Il y a même un bunker, encore un, dans lequel nous pouvons entrer et voir une exposition sur l’évolution chronologique de la falaise et également pouvoir regarder depuis le poste d’observation des anciens militaires allemands surveillants l’arrivée des ennemis venus par la Mer du Nord. On sent bien que la mer et le vent sont les maîtres et les acteurs principaux sur la modification de l’environnement autour.
Chose que nous confirmerons en allant voir notre deuxième visite de la journée : le phare de Rubjerg Knude. Construit en 1899, il s’est fait, littéralement, grignoter au fil des années par les vagues et le sable transporté par les bourrasques. En 2018, la municipalité a même fait déplacer le dit phare de 70 mètres en arrière avant qu’il ne s’effondre : la dune sur lequel il est placé avance dans les terres et en moins de 30 ans, les maisons autour du phare avait été ensevelies. Très impressionnant. L’accès pour monter à l’intérieur est libre et nous allons donc voir ce que donne le point de vue de là-haut. La mer, les dunes et les crêtes de sable : une vraie carte postale que nous allons sillonner un peu plus, histoire de voir le vide depuis les « dents de sable ». Guillaume sort le drone, j’en profite pour une petite méditation au soleil pendant que Dame Lola mâchouille des bois flottés : la belle vie, quoi !
Nous passerons la nuit sur un parking juste à côté du site, histoire de profiter du soleil encore un peu et ne pas trop rouler. Demain, c’est surprise pour Guillaume : je lui ai trouvé un petit quelque chose à aller voir, qui devrait bien lui faire plaisir. Espérons que ça ne fasse pas un pet dans l’eau ?!
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