Aujourd’hui, nous partons à la découverte de Dresde, une des grandes villes d’Allemagne dont le tiers fut détruit par les américains à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Elle sera reconstruite à l’identique par la suite.
Le parking sur lequel nous avons passé la nuit était parfaitement placé par pouvoir y laisser Robert sans soucis et partir directement à pied avec Lola. Heureusement, hier soir, une forte pluie accompagnée de vent a calmé la fête foraine sur l’autre rive et on a pu dormir comme des bébés.
Nous traversons donc l’Elbe pour arriver dans la cœur de la vieille ville où l’ensemble des monuments est regroupé en quelques rues. Nous arrivons sur une place autour de laquelle quatre des incontournables de la ville sont construits : le Plais Zwinger, qui est malheureusement en travaux à l’intérieur ; la Cathédrale Sainte Trinité de Dresde dont on a pu voir l’intérieur d’une blancheur quasi éblouissante avec en fond des mélodies jouées par l’orgue monumental ; l’Opéra et sa façade dorée ; et également le Château de Dresde dont nous ne verrons que « le cul » attiré par son pont suspendu en fer forgé. L’ensemble est vraiment grandiose et on a une impression de trop, où que nous posions les yeux, il y a de l’impressionnant. Une toute nouvelle architecture pour nous avec ces pierres crèmes et ces lignes droites imposantes.
Nous passons devant une grande fresque murale en gré qui retrace en dessins les différents règnent des dirigeants de Saxe, entre le XIIè siècle jusqu’à George de Saxe (1904).
Nous longeons l’église protestante et sa grande coupole pour rejoindre les quais de l’Elbe qui nous font prendre une allure plus tranquille, tout en passant devant l’École des Beaux Arts de Dresde. Allez hop, on retraverse le fleuve par le pont d’Août pour arriver sur un grand boulevard où le budget fleurs fraîches colorées (jonquilles, pensées, tulipes…) a été bien utilisé jusqu’au dernier centime. Il est l’heure de manger donc on se trouve un kebab, « döner » en Allemagne, histoire de manger pour pas cher. Heureusement qu’on a encore du liquide sur nous car ils refusent la Visa et ne prennent que la EB allemande. Va falloir faire attention à avoir toujours du cash car c’est quelque chose qu’on retrouvera souvent dans les commerces. Nous sommes maintenant dans le quartier plus populaire de Dresde où on croise des punks, des gothiques, des tatoués, des percés, en sommes des gens avec beaucoup de style et cette ambiance nous plaît : on sent qu’ici doit se dérouler une vie nocturne sympathique. Les murs sont très colorés et recouverts pour la plupart de graffitis et de peintures. « Une petite douceur pour faire passer l’oignon cru ? » On s’offre une brioche de Pâques après l’heure. Nous voici devant l’entrée du Kunsthofpassage ; c’est un peu un quartier dans le quartier. Ici, toutes les façades ont un petit quelque chose d’artistique : des mosaïques, des plaques dorées, une girafe qui mange le mur ou encore un réseau de gouttière en forme d’instrument de musique : pour une fois, on aurait aimé voir ça sous la pluie !
Nous terminerons notre visite de la ville par une crémerie, mais pas n’importe laquelle, la Molkerei Gebrüder, construite en 1880 et entièrement décorée de porcelaine. On y entre pour y faire quelques photos : apparemment, ici, fut inventé le lait concentré. Info ou intox, en tout cas, on a vu des gens faire une dégustation de lait dans des verres à pied. Nous retournons vers notre maison roulante en passant à nouveau par le bord de l’Elbe où Lola peut enfin courir tout son sou après des canards pataus « heu, ils volent ceux-là ? – J’espère pour eux ! » Moment pétage de câble pour notre poilue.
Ensuite la journée fut beaucoup moins chouette. Nous sommes allés essayer de recharger nos bouteilles de gaz bulgares et pour la énième fois « sorry, not possible ». Du coup, on se chauffe pour acheter une bouteille Camping-Gaz 907 mais il faut un adaptateur. Broum,broum, on file chez un vendeur d’équipements pour lâcher 30€ et retour chez le gazier pour lui prendre la dite bouteille. No way ! 80€ la 2 kilos ! Et quand on l’échangera ensuite, ça sera 40€ par bouteille. Heu… not possible ! Du coup, on repart la queue entre les jambes, direction l’autre magasin pour se faire rembourser l’achat inutile d’adaptateur. Clairement l’ambiance n’est pas au summum. Total : zéro dépenses mais 100 % de perte d’énergie. Du coup, on fait une croix sur le gaz pour le prochain mois, en faisant avec ce qu’il nous reste pour le moment « sobriété, qu’il disait » et partons faire des courses pour acheter de quoi manger des choses qui n’auront pas besoin de cuisson : on va devenir les rois du wrap, ça, c’est sûre. On croise vraiment les doigts sur cette fameuse pièce de gaz reçu chez une connaissance à Copenhague pour nous sauver le remplissage : point positif, le colis est bien arrivé et le contenu correspond. Dans tout ça, on a même hésité à faire un crochet par la France avant le Danemark pour acheter deux nouvelles bouteilles mais pour une fois qu’on est bon sur le planning et qu’on se sent pas « tout le temps en retard », on va s’éviter de doubler les kilomètres : retour à l’âge du cueilleur sans le feu et le froid du frigo : que va-t-il nous manquer le plus ? Le thé du matin ? Le café d’après manger ? Les pâtes ? Les brocolis ? …
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