Ça y est, c’est le dernier petit-déjeuner en famille dans Oscar. On garde nos habitudes qui se sont vite installées : je suis sur la banquette, un thé chaud devant moi avec à mes côtés maman est son café bouillant, pendant qu’en face papa se sert des céréales avec du yaourt à la vanille et à côté, sur le siège passager, Guillaume qui étale du beurre au miel sur son pain. Tous nos matins se ressemblaient mais avaient leur charme. « Déjà un mois de passé ensemble ?! J’en reviens pas ! » Je me suis fait la même réflexion que maman, hier soir. C’est que quand on s’amuse et qu’on découvre des choses tous les jours, ça file très vite et notre vie à cinq était plutôt bien rodée et tout se faisait naturellement. Des allers-retours entre les deux véhicules pour transvaser les biens de chacun (vaisselle, couverts, mangeaille… dur de tout démutualiser!) « Vous allez où maintenant La Castouille ? – On sait pas trop trop encore, il faut qu’on fasse une lessive et des courses, histoire de tout remettre à plat maintenant qu’on revient à notre formation de départ. » Dans le coup, on va se suivre encore un peu car c’est le même programme pour les Oscariens donc direction Le Globus, un énorme supermarché, avec une laverie en libre service, des toilettes et de quoi remplir à nouveau nos frigos respectifs. « Va prendre un caddy pour le linge. » On a l’impression de faire de la vente ambulante de vêtements d’occasions tellement ça déborde du chariot. On divise l’équipe en deux pendant que nos machines à laver tournent : les parents vont faire leurs courses et nous, nous nous occupons du sèche-linge. En attendant, on va faire quelques emplettes pour notre Lola : des croquettes premium et un nouvel harnais qui lui va comme un gant. Deuxième round, on laisse les parents finirent le pliage et on file faire nos courses. Malheur, ce n’est pas un Lidl et on est perdu dans tous ces rayons et dans toutes ces possibilités d’achat. « On doit avoir besoin de douceur, non ?! » On repart avec des plaquettes de chocolat et surtout, des gaufrettes Manner à l’emballage rose clair qu’on avait adoré à Vienne.
15h, on repart chacun dans nos véhicules pour faire le rangement de tout ça. Il faut qu’on retrouve où va quoi et où ranger quelques gros trucs qu’on avait demandé de nous ramener, notamment une petite cocotte-minute. « C’est rigolo, on s’est retrouvé sur un parking de magasin il y a un mois et on se quitte sur un autre. La boucle est bouclée. » Un dernier gros câlin pour chacun et nous revoilà à trois dans notre Robert. Ça fait presque vide maintenant… même si on retrouve à nos côtés nos bonnes vieilles amies les bouteilles de gaz jaunes et rouges. « Elles veulent pas nous lâcher celle-là ! »
Nous prenons maintenant la route vers le Château de Kokorin que nous visiterons demain. Nous comptions faire contrôler le bruit suspect de Robert venant des roues dans un garage recommandé par notre ami Michal mais le détour semble un peu trop grand donc on va continuer notre bonhomme de chemin, pour le moment et voir si on peut pas faire ça ailleurs. Le réseau de français en voyage est assez grand pour qu’on trouve notre bonheur. On croise les doigts.
Nous nous faisons une petite balade fin de journée pour profiter un peu des derniers rayons du soleil en forêt et rentrons dans notre maison-roulante où la routine reprend vite ses marques : Lola sur le canapé à ronfler, Guillaume triant les photos et moi faisant mes devoirs d’écriture pendant que la nuit arrive lentement.
Cette jolie parenthèse Saulnier nous aura fait vraiment du bien et on repart en trio, le sourire aux lèvres. Merci les Oscariens !
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