Nous nous sommes posés pour la nuit dans la ville de Tokaj que nous voulions aller voir aujourd’hui. Sur le papier, rien de très folichons pour nous. Si tu n’es pas attiré par des dégustations de vin, surtout blanc dans la région, c’est moyennement intéressant. On est plutôt Team Bière, nous et pour le vin, c’est davantage rouge ; du coup on fait une balade le long de la rivière pour notre Lola et on file voir plus loin ce que nous réserve la Hongrie. Nous sommes dans une région viticole et le paysage nous fait penser à la Charente avec vignes et vallons, parsemé de forêt et de champs de culture bien délimités, bien propres. Nous avions lu que les indications aux passages à niveau pouvaient être parfois défectueuses ; on regarde un peu comment font les hongrois qui s’arrêtent quasiment juste avant pour bien regarder à droite puis à gauche avant de traverser. On se met donc au diapason et mieux vaut deux coups d’œil car « un train peut en cacher un autre » et même pas de train peut en cacher un.
Nous arrivons à notre première visite : les caves troglodytes d’Hercegkutiak. Ces dernières, directement creusées dans la terre, formant toute une série de monticules triangulaires, sont encore pour la majorité utilisées soit en tant que cave à vin mais aussi comme garage ou encore petit annexe de la maison au frais pour l’été. Nous marchons tranquillement, Lola sur nos talons et croisons un homme qui semble attendre « le touriste ». Nous échangeons quelques mots avec lui et il nous invite à visiter sa cave à vin et faire une dégustation. Il n’est que 11h et nous voilà partis pour essayer quatre vins blancs sur neuf. La cave est un simple tunnel frais et champignonneux avec au fond un bel étalage de ces variétés de productions. Nous optons pour deux bouteilles de blanc semi moelleux avec une saveur bien particulière que nous ne connaissions pas. Nous espérons ne pas croiser la police sur la route car ici, c’est zéro alcool au volant.
Histoire de voir un peu la campagne hongroise, on prend la route de forêt pour se trouver un coin pour manger tranquillement et que Lola puisse vaquer à ses reniflages librement. Ici, il ne faut pas relâcher son attention du bitume : les hongrois sont les rois du pansements sur les nids de poule, quand pansement il y a. Guillaume nous fait des évitements incroyables : certes les pneus Michelin font le job mais il faut prendre soin de nos amortisseurs ; y a encore pas mal de route à faire !
15h, nous arrivons à notre deuxième point de la journée : la visite du Château de Boldogkö, express car il ferme à 16h. Le soleil qui se montre et la superbe luminosité nous fait accélérer le pas « la vue va être sublime de la haut ! ». Nous profitons d’une probable pause-clope de la caissière pour entrer gratuitement dans le site : Guillaume finira au cachot, dans la salle des tortures, pour cette fraude ! Le château est très bien conservé et on imagine très bien toutes les animations qu’il doit y avoir l’été avec des reconstitutions de vie médiévale, des costumes, des danses, du théâtre. Nous ne croiserons qu’on homme en genre de « commis de cuisine en velours vert ». La vue à 360° depuis la tour de guet, reliée au château par un pont de bois, est splendide. Nous avons devant nos yeux le village de Boldogkö en contre-bas avec tout autour des champs aux dégradés de couleurs jaunes, orange, marrons, noirs.
Nous trouvons assez vite un coin dodo pour profiter d’une dernière balade au coucher-de-soleil rosé avec une Lola toujours plus heureuse à courir dans les herbes hautes et sauter sur des petits mulots cachés dans le sol. « Avec toutes ces économies, demain on se fait les Thermes ! Douche oblige ! »
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