Ce matin nous doublons nos paires de chaussettes et allons marcher dans la neige. « Ça te rappelle pas le Québec ?! » Effectivement, il ne faut pas s’écarter du sentier sinon c’est le risque de finir avec de la poudreuse jusqu’au genou. Quel plaisir d’entendre le scroutch-scroutch de nos pas et les sapins qui s’ébrouent de la nuit fraîche. Nous longeons une petite rivière à moitié gelée et nous émerveillons des volutes de glace. Lola n’en demande pas plus, elle est exactement où elle veut être : les quatre pattes dans la neige à renifler les feuilles mortes et se prendre pour un élan des sapins. Nous passons sur le Golden Bridge et découvrons à côté de nous une fameuse « rivière de pierres ». C’est une véritable curiosité géologique de la région : d’énormes blocs de pierre se sont amassés en une gigantesque coulée, étendue sur plusieurs hectares à plus de 1000m d’altitude. La neige nous avait caché ça mais maintenant on les voit ces énormes mastodontes gris. Guillaume en profite faire quelques glissades « provoque la et tu contrôles » Mouai, perso je préfère me tenir à la barre de l’escalier et éviter de me fêler le coq-sis. Le soleil s’invite de temps en temps entre les branches des sapins et nous donne une belle luminosité. « Ça monte là ! On avait descendu tout ça ? – Oui, t’inquiète. » Arf, finalement on a manqué l’embranchement de la patte d’oie sur la droite, pour le plus grand plaisir de Lola : ça rallonge la balade encore un peu plus. Elle s’est bien gardée de prendre le bon chemin, notre guide canin. De retour au camion, nous nous arrêtons à un tuyau d’une source d’eau car l’hiver tous les robinets en libre service sont fermés et c’est assez difficile de trouver de quoi remplir la cuve : le gel, ennemi numéro un.
Nous sommes proches de Sofia et décidons de visiter le Musée National d’Histoire pour finir la journée et en apprendre davantage sur cette mystérieuse Bulgarie. « 2h30 avant la fermeture… ça passe. » Comme toujours on s’attarde sur les premières vitrines qui retracent la période néolithique (on est calé sur le sujet depuis Catalhöyük, en Turquie), puis l’ère du bronze, de l’acier avec des artefacts que nous décortiquons. Malheureusement, nous n’avions pas pris conscience de la grandeur du bâtiment et une gardienne vient nous informer qu’il nous reste 30 minutes avant la fermeture. Oupsi ! Du coup, on fait en quatrième vitesse la fin du second étage et… « Quoi ! Un troisième étage ! – On aurait du commencer par là pour redescendre dans le temps. » En effet, la période des temps moderne avec des bijoux, des légions d’honneurs, des costumes et des armes militaires se trouvent en haut et nous devons survoler cet étage. On va devoir se renseigner par nous-même pour savoir qui est vraiment ce Levnik et cette baleine sur les billets de banque.
Nous avons hâte d’être demain pour découvrir une capitale de plus à notre répertoire et cerise sur le gâteau : on s’est dégoté un « free tour street art ». Sofia, nous voilà !
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