6h30 le réveil sonne. On se chauffe pour être au départ de la rando à 8h. Pendant notre petit-déjeuner, l’homme du camping-car d’à côté vient toquer à notre fenêtre : « Salut les français ! » Hier dans la nuit, j’avais cru voir un « I » sur la plaque d’immatriculation. Un français. Ça papote pendant que les deux chiennes font connaissance. « On a prévu la rando jusqu’au refuge du Mont Olympe et après on verra selon le tracé. – Moi aussi, je veux monter tout en haut, on fait un bout ensemble ? » Nous voilà donc partis avec notre copain de rando pour gravir ces 1000 mètres de dénivelé positif jusqu’au refuge. Romain (un breton) a un pas sportif et souple pendant que nous suivons de manière plus lourde le sentier. Toute la rando se fait dans une forêt avec lacet sur lacet : en même temps 8km pour 1000 mètres, ça grimpe non-stop. Ne sachant pas quel temps on allait avoir en haut, on s’est équipé comme si il allait faire -15° alors qu’en fait on passe dans quelques traces de neiges que sur la toute fin. Un gros sac avec des polaires, un pantalon polaire, un legging, un manche longue en trop ; c’est que ça pèse vite tout ça ! « Trace la route, Romain, car tu as plus de marche que nous, on veut pas de limiter. – OK. » Nous terminons donc les derniers kilomètres en duo tranquillou à notre rythme.
Une fois au refuge, un vent de tout les diables se lève et le sommet des montagnes commencent à se couvrir d’un épais brouillard. On mange vite vite nos petites amandes, une barre de céréales et on redescend. « Cette rando a un petit goût d’inachevé » nous aurions voulu voir de plus près le Mont Olympe, siège royal du tout puissant Zeus. Petit humain que nous sommes voulions tutoyer le sommet des dieux mais nous ne ferons qu’effleurer la montagne de nos chaussures de rando. Sur le chemin du retour, Romain nous rattrape dans la descente. Nous avons bien fait de ne pas aller plus loin car ça devenait dangereux avec la neige, la glace, les rafales de vent et le balisage qui ne se voyait plus très bien : sans regret alors !
Nous nous disons au revoir sur le parking et reprenons la route vers la mer pour trouver un spot pour manger un bout. On se cale au niveau d’un point de vue sur la route de montagne et y passons quelques heures finalement ; le soleil est revenu plus bas et nous profitons de lui pour nous réchauffer notre vieille caouane « c’est plus de notre âge, on a les genoux qui couinent à la descente. » La fatigue nous fait partir dans des fous rire incontrôlables : on est heureux !
Pendant la vaisselle de Guillaume et ma préparation de pâte à naan, une franco-allemande en voyage avec son mari et son fils de 3 ans « il est arrivé sur le tard » (ils doivent approcher la cinquantaine gentiment) vient discuter avec nous et donner des bons plans pour la Roumanie, Bulgarie et autre groupe WhatsApp de voyageurs. Peut-être nous retrouverons-nous en Turquie ?!
Déjà 17h donc on finit de descendre la route de montagne pour aller se garer 15 minutes plus tard en bord de mer avec le bruit des vagues et une douche de plage pour demain matin : nickel.
Après une petite balade dans le sable pour dégourdir les pattes de notre louloute et rencontrer tout un tas de chiens errants tous supers gentils avec elle, ils jouent même ensemble, nous nous rentrons dans notre maison roulante pour terminer cette soirée au sec (la pluie commence et l’orage est annoncé pour cette nuit) éreintés de « seine fatigue. »
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