8h30 nous voilà partis sous la pluie avec nos deux sacs de courses sous le bras pour une bonne vieille lessive des familles. Un homme tient l’affaire et il est très « doux comme son linge ». Il nous fait gentiment de la monnaie pour les machines et hop ! Ni une ni deux, deux lessives de lancées. 30 minutes plus tard, le séchage est fait : il nous a fait le changement ; trop gentil. Encore une demi-heure à attendre et notre ligne est sec et plié. La classe ! Cette matinée annoncerait-elle une bien belle nouvelle à venir ?
10h40 on se gare au magasin pour récupérer notre bouteille de gaz. J’attends patiemment dans le camion que Guillaume revienne avec un grand sourire, signe de réussite. Manqué ! Le mec n’a pas réussi à nous la remplir.
Bon, bon… On ne va pas rester indéfiniment en Grèce pour du gaz qui ne vient pas, donc on se prépare à passer en Turquie « on verra bien là-bas, ils sont peut-être davantage débrouillards ou aventuriers ; et sinon on changera carrément le système. »
On se télécharge les cartes routières, Park4night en hors connexion, au cas où on galère pour trouver une carte SIM et on coupe (bien!) internet : la dernière fois entre Albanie et Grèce, le hors forfait internet de 2 minutes pour 37€ nous reste encore un peu en travers de la gorge ; donc cette fois, l’expérience parle.
Quel confort de pouvoir voyager en Europe avec les frontière ouvertes car là, on met facile 1 heure pour passer le poste de police et la douane, alors qu’il n’y a pas véritablement grand grand monde.
« Tape m’en 5 ! » Une nouvelle frontière de plus passée. Et en quelques mètres, on perd à nouveau une heure sur l’horloge (+2 heures par rapport à la France).
Comme à chaque fois qu’on passe dans un nouveau pays, la première ville qui suit, c’est un peu la panique car on découvre les gens, leur façon de conduire, leur façon de se déplacer, les commerces, les maisons, les chiens errants, la tête des routes : c’est un peu angoissant et stressant. Nous avons retirer pas mal d’euros pour pouvoir faire le change direct en Turquie mais nous ne trouvons pas de Western Union ou de bureau de change. On va voir dans une banque si ils peuvent nous faire ça et ils nous orientent vers les magasins de revente d’or qui ne prennent pas de commissions, apparemment.
C’est étrange l’ambiance dans ce genre de boutique en mode film de policiers véreux qui vient voir son indic pleins de bagues aux doigts et d’énormes colliers bling bling en or sur les comptoirs. 400€ qui se transforment donc en 12280 livres turques (avec 6€ de commissions, ça va) : c’est que ça en fait des billets !
« Allez, jette les en l’air ! ». Non, nous ne ferons pas ça mais le Monopoly n’a qu’à bien se tenir.
Notre pression retombe doucement, les gens sont très serviables et souriants quand ils nous voient passer en Robert ou essayer de répéter un mot.
Nous trouvons un spot dodo dans un petit port. La pluie ne s’est pas arrêtée de la journée et le froid humide rentre un peu dans le camion : on reste sous les plaids et c’est pas Lola qui dira le contraire (Madame dort la nuit dans notre lit aux pieds, histoire qu’elle n’aie pas trop le froid du sol et, en même temps, elle fait une bonne bouillotte de fond de lit.)
Nous terminons cette journée plein d’entrain pour découvrir ce nouveau pays et sa culture… En route, à la recherche du gaz perdu ! (ça va devenir limite notre quête perpétuelle de voyage, cette histoire).
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