Ce matin, la possible fin de nos soucis de bouteille de gaz française vient d’être commandée. On a trouvé sur internet un adaptateur qui se clipse sur nos « Kill Bill » de 6kg et qui permet de remplir ces dites bouteilles. Après un essai infructueux via Michal pour se les faire envoyer en Tchéquie (le timing était trop long pour qu’on les récupère pendant notre tour dans ce pays), nous trouvons une adresse sur Copenhague par un ami de Camille. Quel réseau incroyable ! Nous nous retrouverons donc à nouveau avec nos deux bouteilles jaunes accompagnées de nos deux bouteilles bulgares « Rouge Dragon » jusqu’à la fin du voyage, comme au bon vieux temps. On croise les doigts pour que l’envoi et la réception se passe comme il faut.
Nous quittons notre sympathique point dodo d’hier pour nous diriger vers le fameux village classé UNESCO : Holasovice. On se gare sur un parking proche d’un musée de la vie campagnarde. « C’est là ? – Heu, oui. On va voir si il faut aller plus dans le village. » Clairement, ça ne casse pas quatre pattes à un canard « ça sent le pet dans l’eau », merci Guillaume pour ton observation ; et pour cause, nous ne sommes pas dans le bon village. « Tout s’est joué à un accent prêt ! » Holašovice avec un [Š]. Heureusement, nous n’avons pas fait 50 kilomètres pour arriver ici donc on remonte dans nos maisons roulantes, direction la prochaine ville : Olomouc.
Prononcée [Olomoutch], cette ville est la troisième plus grande de Tchéquie, aussi appelée « petite Prague ». Ça nous donnera un avant-goût avant la capitale qui sera notre dernier point entre Saulniers.
Nous tournons un moment dans les rues bondées de voitures pour se trouver deux places. Miracle, Guillaume nous rabat sur un parking en pleine nature proche du centre ville avec personne aux alentours.
Nous voilà partis tous les cinq à la découverte de notre première ville tchèque. Lola nous accompagne, bien entendu, vu qu’on va tout faire à pieds et que le soleil est de la partie. Nous commençons en passant à côté de l’Eglise Rouge (fermée) dont le style brique rouge associées avec des pointes de flèches en ferraille brillante et piquante donne un rendu agressif à l’ensemble. Nous poursuivons en passant par la Place Supérieure au milieu de laquelle trône la grande statue de la Trinité avec ses dorures. Une belle entrée en la matière. Sur cette même place, se trouve une jolie horloge astronomique dont nous ne verrons pas tourner les petits bonshommes, ils ne dansent qu’à midi. Tant pis. Nous tombons sur une impressionnante fontaine représentant le mythe d’Arion : un homme jugé sur une énorme tortue en bronze, un autre faisant un câlin à un dauphin ou encore un dernier enlaçant une femme avec aux pieds des minis tortues lassées. Étrange et fascinant à la fois. « Il y a pas mal de gens alcoolisés, non ?! » C’est la première fois qu’on se fait cette réflexion de voir beaucoup de personnes buvant dans la rue et dans des états moyens alors qu’il est à peine 15h. Pauvreté ? Tradition ? Manque de chauffage ?
Autour de nous, beaucoup de maisons sont peintes de couleurs douces et pastels qui commencent à marquer le style art populaire tchèque que nous retrouverons probablement tout au long de notre voyage dans ce pays.
« Une boulangerie ! » Malheureusement, se sera encore une version avec du cumin dans la pâte, au grand drame de papa.
Nous continuons vers l’église Saint-Michel qui nous interpellera par ses nombreuses dorures à l’intérieur et ses colonnes de marbre rose-rouge. Un froid glacial et un silence pesant règnent. Nous ne faisons que passer.
Allez hop ! On monte sur la bute, direction la Cathédrale Saint Venceslas d’Olomouc. Nous laissons notre louloute attachée à un poteau, sous l’œil de quelques zonards qui profitent du soleil de fin journée, et entrons dans l’édifice. C’est vraiment très sombre à l’intérieur. Dommage, les murs ont l’air vraiment particuliers, tout recouverts de peintures florales faite au pochoir. Une nouveauté. Même tout en haut, au plafond.
Ce sera notre dernier point de visite et faisons la trajet retour le long du canal Morava. Petit crochet pour aller voir de plus prêt une église (encore une) Chapelle de Saint Gorazd, atypique au toit vert mentholé vraiment spécial.
Nous sommes heureux de voir les deux véhicules nous attendant bien tranquillement là où on les a laissé ; et c’est les jambes lourdes que nous rentrons nous préparer pour la nuit. « T’inquiète, demain ce sera grosse journée de route pour traverser la moitié de la Tchéquie, on aura le temps de reposer les membres… » C’est qu’on a un calendrier à respecter et il ne nous reste qu’une petite semaine pour arriver jusqu’à Prague. Ça file, ça file !
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