On a passé une de nos nuits les plus calmes dans cette forêt de sapins. A neuf heures, deux voitures passent tranquillement, probablement des travailleurs qui embauchent et se sera les deux seuls autres êtres humains que nous reverrons de toute la matinée.
Qui dit « full gaz », dit « possibilité de bricoler mon didgeridoo ». Effectivement, les Mélices nous ont rapporter un genre de billes de plastiques modelables dans l’eau chaude, parfait pour changer l’embout en latex de Didier dont je faisais une réaction allergique à chaque fois que je posais ma bouche dessus. Bien entendu, il faut prendre le coup de main pour ajuster le diamètre et on réchauffe plusieurs fois la pâte, en même temps, no limit. C’était exactement ce qu’il fallait. J’en profite pour me bricoler également mes écarteurs pour y ajuster des boucles d’oreilles et Guillaume nous fait une brave réparation d’un manche de couteau cassé : rien ne se perd, tout se transforme.
Le soleil est là pour plusieurs jours et ça fait du bien de pouvoir laisser Robert grand ouvert et toit relevé. On se fait une petite balade, histoire de nous ouvrir l’appétit dans la réserve naturelle. La forêt est clairsemée et laisse passer facilement les rayons du soleil pour faire varier les teintes de verts. C’est doux comme sensation. Nous arrivons à un grand lac où les accotements marécageux nous font rebrousser chemin mais le paysage est superbe. « Guillaume, regarde ! Incroyable ! » Bon, clairement, si quelqu’un était passé par là, il nous aurait pris pour des individus bizarres car nous sommes tous les deux accroupis à regarder un caca de Lola. « Il a fait une véritable mégapole en quelques dizaines de minutes ! – Le caca a sonné l’heure du repas.» Des dizaines de coléoptères sont en action et se délectent de ce met exceptionnel, semble-t-il. Trop mignons avec leurs petites mandibules. On les laisse finir tranquillement leur repas et retourner au camion nous préparer le nôtre. Nous larvons un peu entre ukulélé, didgeridoo, hand pan, crochet pendant que Lola, elle, fera au plus fort de son action, sieste en plein cagnard ou repos sous Robert : dur dur la vie.
Il est temps tout de même de continuer notre chemin et une bonne après-midi de route nous attend jusqu’à notre prochain point. On se fait un stop Lidl (il y en a encore) pour faire des courses et c’est l’occasion de comparer un peu les prix. Ce n’est pas si cher qu’on le pensait, d’ailleurs, la Danemark serait-il plus coûteux finalement ?
On arrive dans la réserve naturelle de Dumme Mosse pour être directement au point de départ de notre randonnée de demain au bord du grand lac de Vättern. Autour de nous, sapins et chants d’oiseau : ça s’annonce encore un cocon de coton.
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