Un gros résumé des trois derniers jours qui ont été plus ou moins remplis.
Le vendredi n’a été qu’une journée faite de lessive et de courses. C’est toujours un peu la misère d’attendre le linge mais au moins il y a la wifi gratuite donc Guillaume peut commencer à préparer Berlin et cette fois, il y a des boutiques à-côté donc je me fais une petite cession de lèche-vitrine. Notre porte-monnaie restera plein, achats raisonnés : un peigne, un tee-shirt, des chaussettes et une paire de boucle d’oreille, le tout en promo ; je ne nous ai pas ruiné ! Heureusement, le « laundry » est très bien et tout est lavé et séché avec une machine de chaque.
Ensuite, on s’attaque aux courses alimentaires au Lidl d’en-face : clairement, avec la Pologne, on se fait plaisir niveau courses car c’est toujours une surprise le prix annoncé à la caisse ; même si quand je laisse Guillaume seul pour aller chercher deux glaces, c’est craquage à 5€ le pot. Petit plaisir coupable.
Malgré l’heure tardive et nos estomacs vides, on veut se débarrasser de ses achats donc on file à Leroy Merlin pour trouver du fil de fer, des dominos et des forets pour percer l’ambre.
Poua ! On ne se prend pas la tête à chercher un coin pique-nique, demi-tour sur notre spot d’hier soir qui est très bien pour la pause de 14h30.
La journée est déjà bien entamée et il nous reste encore 2 heures pour arriver à notre visite de demain donc on roule, on roule jusqu’à un parking en bord de forêt qui semble tranquille pour cette nuit. J’ai un peu le moral dans les chaussettes : il ne nous reste que peu de temps de voyage et j’ai l’impression qu’on ne fait plus rien de bien passionnant, on roule beaucoup pour pas grand grand-chose. Comme toujours, Guillaume garde le sourire pour éviter de plomber un peu plus le « mood » mais les heures sont un peu maussades ces derniers temps.
Comme toujours en Pologne, on pensait avoir trouvé un coin au calme et le matin, c’est un défilé de voitures et de camions qui viennent se garer juste à-côté de nous « y a pas des places ailleurs, non ?! » pour repartir quelques minutes après. Jamais, au grand jamais, de nuit complète polonaise !
15 minutes de route et nous nous garons à deux pas de « la forêt tordue ». Elle porte très bien son nom car ses arbres sont littéralement tordus comme pliés à 90°. Ici, près de 400 pins ont pris la pause « en coude », avec une déformation franche à la base du tronc. Ces arbres sont assez jeunes, 80 ans environ et mesurent un peu plus de 10 mètres de haut. Le rendu est très rigolo et bien entendu, on s’amuse à essayer ces transats naturels ou bien ces canassons de bois. Plusieurs théories sont avancées mais aucune arrêtée : une plantation pour de la menuiserie, des sapins de Noël, des chars militaires qui auraient blessés des jeunes pousses ou encore des OVNIs, « who knows ? » Bien entendu, c’est une curiosité très touristique et il y a de plus en plus de monde qui viennent prendre la pause sur les troncs. On prend donc un chemin adjacent pour prolonger un peu la balade avant de retourner au camion.
« Bon, ba, Allemagne maintenant… » La frontière n’est qu’à quelques kilomètres et Berlin à moins d’1h30. Pas très très bon pour notre timing : on veut visiter la ville le 30 Septembre et 1er Octobre, soit dans deux jours encore. Y a plus qu’à attendre, alors. Guillaume nous trouve un chouette coin en bord de forêt qui nous promet des balades forestières si l’envie nous en dit. « Oua, regarde le champignon-là ! Ça ressemble à ce que le mec de ce matin avait dans son panier. » Ni une, ni deux, j’enfile mes chaussures de rando et va cueillir ce monstre de champignon dans le champ. Finalement, je reviens avec une brassée complète, une dizaine de spécimens. On demande confirmation à Pierre, le beau-frère, que se sont bien des coulemelles ou lépiotes élevées, champignon comestible très savoureux même. On est tout excité, une deuxième famille de champignon récoltée. « Trop bien, si on peut le manger. » Après moult et moult vérification, on se dit que c’est bien le bon donc banco on se le tente ; même si j’ai toujours une petite appréhension que se soit un spécimen toxique voir mortel. Bien entendu, je me renseigne sur Internet « fais pas ça… » et si dans 48h, on n’a pas de symptômes, c’est OK et si on s’est trompé, ba…, la mort quoi ! Un peu flippant quand même mais Guillaume est sûre à 100 % donc je lui fais confiance.
Maintenant c’est préparation des coulemelles. On a décidé de garder les trois plus gros pour ce soir et le reste d’en faire des guirlandes pour les sécher : Robert, parfum lépiote intense. On a vu des recettes de coulemelles panés et le côté « champignon entier frit » nous a fait de l’œil. Clairement, ce n’est pas du tout la meilleure recette à faire dans un petit van comme le notre avec un mini plan de travail mais on se débrouille. Le résultat est savoureux avec une purée de patate douce, même si la chapelure prend le dessus sur le goût champignonné : il s’avère bien meilleur juste cuit à la poêle.
Pour continuer sur nos tests culinaires, je fais une soupe de betteraves « à la polonaise » que je laisse en macération pour plusieurs jours : résultat le 01/10.
Cette après-midi nous a ragaillardi et on s’endort paisiblement sans rien du tout pour venir perturber ce beau ciel étoilé.
Journée ensoleillée au programme : parfaite pour ne rien faire et juste profiter de cette nature. Pas de symptômes à l’horizon pour le moment, on reste confiant !
Après notre petit-déjeuner, on va se balader dans les champs, le long d’une piste cyclable, histoire de rester tout le temps au soleil et profiter de cette chaleur qui commence petit à petit à s’amenuiser avec l’automne qui s’installe. Les gens nous sourit, nous salue et on retrouve la convivialité allemande envers les voyageurs : ça nous avait un peu manqué durant la Pologne où les gens sont plutôt distants et où nos « bonjours » n’avaient bien souvent pas de réponse en face (peut-être notre accent polonais était-il trop défaillant?!)
En tout cas, c’est farniente et chacun fait bien ce qu’il a envie : crochet, polissage, jeu vidéo, hamac, jeu de société, sieste. Regroupement des troupes pour une deuxième balade en forêt cette fois pour aller voir un lac tout proche. Pas de poux-de-cerfs en vue et une belle lumière danss les pins. On fait le plein de nature avant la capitale : ça fait du bien ! Il nous fallait bien cette campagne allemande pour nous redonner un coup de « boost ».
Décompte : 363è jour, J-2 anniversaire du 1 an de voyage. « Caramba, ça passe trop vite !!! – Enfin, il est tant que ça se termine aussi… »
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