On ouvre les yeux et on passe une tête à travers les volets pour voir le nombre de véhicules autour de nous et potentiellement des ramasseurs d’ambre. Deux campers et une voiture : ça ira, on peut prendre un peu notre temps alors. Le soleil est encore une fois avec nous pour nous accompagner dans cette belle recherche de pierres semi-précieuses. 9H30 tout le monde sur le pont et on part motivés comme jamais avec notre fameuse petite boite orange, spéciale pour l’ambre.
Et c’est parti pour plus de 3h de recherche. Clairement on n’a pas vu le temps passé, c’est la faim qui nous a annoncé qu’il fallait arrêter. On commence au bord des vagues, dans les petites algues vertes et les coquillages échoués sur la plage. Le rythme est très satisfaisant, on ne se baisse pas pour rien, à chaque fois plusieurs dizaines de pépites, plutôt petites. Lola nous accompagne sagement, se couche quand on est accroupi et marche deux mètres quand on se déplace puis se recouche et nous surveille.
Ça fait déjà un bon moment qu’on est la tête baissée non-stop et le dos courbé, on décide de se faire une petite pause et marcher un peu plus loin, histoire de faire changer de paysage à notre louloute qui commence à vouloir « fourgouner » dans les herbes folles. C’est compliqué de ne pas regarder le sable, nos yeux sont comme des radars à l’affût de la moindre étincelle orangée.
« Tiens, pleins de bois flottés. La mer a du arriver jusque là. » On file voir ce qu’on peut trouver. Bonne pioche et cette fois, ce sont des plus gros morceaux qui se dévoilent à nous. Notre petite boîte se remplie, se remplie. Guillaume trouvera « The specimen » qu’on appelle notre iceberg car au départ il n’avait repéré qu’un petit morceau et oua ! Énorme ! On va même voir en haut de la dune où des bois et des coquillages sont agglutinés. Re-banco ! Et en plus on peut rester quasi debout ; ça change de la position allongée ou accroupie. Nos genoux et nos coudes commencent à être un peu sensibles du fait d’être tout le temps en appui sur du sable et des morceaux de coquillage et de bois. Mais ça en vaut sacrément la peine.
13h30, on décide de quitter notre coin de trésor : notre boîte est pleine à craquer donc mission accomplie ! On est pas peu fier !
Par contre, comme des bleus, on est parti sans crème solaire ni chapeau donc quand on se retrouve dans Robert à l’ombre, on sent bien qu’on a un peu forcé sur les UV et les tensions dans le dos. C’est pas donné à tout le monde… Le soleil a aussi bien fatigué Lola qui file sur le canapé pour une bonne grosse sieste pendant qu’on mange nos ravioles rapides.
Pas du tout envie de faire une grosse ville demain, déjà, donc on se trouve un coin en bord de Vistule pour y passer la fin de soirée et prendre le temps de préparer Gdansk. Une bonne douche nous fera pas de mal pour éteindre le feu des épaules qui commence à monter pour moi et enlever le sable dans les cheveux de Guillaume.
« C’est fou… Encore une journée qu’on n’oubliera jamais ! C’est unique ! »
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