Réveil frisquet au camping donc on file rapidement se prendre une bonne douche chaude dès 8h du matin. Et que ça papote entre les douches, et que ça se passe le savon par-dessous, et que ça rigole, et que ça s’envoie l’eau mousseuse ; heureusement, on est seul dans les sanitaires, sinon les gens nous auraient maudit de piailler autant. 10H on file payer notre dû à la réception où bien entendu on se fait avoir par tout un tas de produits locaux : on repart avec un bocal de miel et les fameuses gaufres au sirop traditionnelles, qu’on voulait goûter depuis Gouda mais dont les boulangeries étaient fermées « ça pèse dans le game » ; au poids, y en a clairement pour notre argent.
On roule à peine 5 minutes pour rejoindre la ville ostréicole d’Yerseke où nous nous faisons une bonne balade d’1h30. On y voit de nombreux restaurants donnant directement sur les parcs à huîtres en contre-bas ; 4€ la dégustation d’une huître, c’est hyper rentable leur affaire, pour sûre. Les bassins sont quasiment vides, probablement pas encore la saison de la récolte mais on aperçoit quelques hommes qui brassent mollement des paniers. On continue notre promenade la tête rentrée dans les épaules : l’air marin est bien frais et vivifiant, ça nous en donnerait presque de bonnes joues roses. On longe la mer par la digue herbeuse où Lola peut vaquer librement et renifler tout son sou sans contrainte. Nous bifurquons pour passer un peu en ville où on retrouve encore des maisons typiques avec les façades en pierre et les jardins fleuris à l’avant.
Malgré qu’il soit déjà midi, on roule une heure pour aller se poser sur un coin pique-nique en forêt tranquille où des vaches et des geais nous jettent des regards curieux pendant qu’on déguste nos pâtes fenouil poivrons et champignons. Nous pourrions marcher 20 mn jusqu’à la plage depuis ce parking gratuit, mais décidons finalement de nous garer tout proche de la digue et de payer les 2€/h, histoire de ne pas trop se fatiguer et profiter de la balade sur le sable et autour de la réserve naturelle de Zwarte Polder. Ici, les chiens sont autorisés sur la plage et nous sommes surpris de trouver beaucoup mais beaucoup de monde en promenade : serait-ce les vacances scolaires néerlandaises ou allemandes ou belges ? En tout cas, on se dégourdit les jambes pendant une grosse heure, tout en gardant les yeux rivés sur le sable à la recherche de jolis coquillages et peut-être de dents de requins fossilisés (c’est l’attraction du lieu, il paraît). Notre sac ne contiendra que des coquilles, même si Guillaume me faisait la blague tous les dix mètres en me montrant un genre de triangle blanc. Une jolie dernière promenade hollandaise pour nous.
Maintenant, direction la Belgique où le camping « sauvage » n’a pas l’air interdit et où on va pouvoir trouver plus facilement des endroits pour se poser les nuits. On passe la frontière sans s’en rendre compte ; aucun panneau pour nous indiquer le changement de pays, ni de poste douanier… Check quand même « Bonjour Belgique ! »
« Odeur de frite, une fois ! » Ha non, c’est un fermier qui épand du jus sur son champ… Demain Bruges, une fois ! Il va falloir arrêter dès maintenant de rigoler entre nous en prenant un accent belge bien trop critique, sinon ça ne va pas le faire, ça risque de sortir tout seul avec des habitants autour de nous ; encore heureux que dans cette partie du pays, ils parlent encore le néerlandais, une fois (rire).
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