Qui dit capitale, dit journée « off » ensuite pour mettre tout à plat : texte, photos et corps au repos. C’est une grosse matinée studieuse sous un ciel pluvieux « en temps normal, ç’aurait été journée canapé sous le plaid devant Netflix. – Carrément ! » Et non… On se motive même pour aller faire une promenade dans l’après-midi sur des chemins bien boueux en bord de forêt. Miracle, on arrive encore à cueillir des fruits rouges : un petit sac de mûres bien noires qui finiront dans un yaourt pour le dessert.
On quitte ce spot après avoir rempli aux bidons d’eau notre Robert pour nous rendre sur un parking non loin de notre prochaine destination : la ville de Gouda. On essaie de se faire une dernière balade de fin de soirée dans la zone spéciale réservée aux chiens d’à-côté mais un pétard est venu briser toute la motivation de notre louloute donc on ira se dégourdir les jambes sans elle. Entre la pluie et les explosions, le Pays-Bas n’est clairement pas le pays rêvé pour Lola ; dommage, on se voyait bien néerlandais retraités (rire).
Réveil matinal. Nous sommes dimanche et les néerlandais sont de promenade de chien « c’est fou, il doit y avoir un chien pour deux humains dans ce pays ; ils en ont tous un, voir deux ou trois même. Du coup, les aménagements vont avec. C’est top ! » Malgré les nombreuses giboulées qui n’ont pas arrêté depuis hier, on décide de retenter la balade dans la zone canine. Lola semble mieux disposée ce matin : on passe le portail et arrivons donc dans un espace boisé clôturé où les chiens peuvent évoluer en toute liberté et sociabiliser sans laisse. C’est royal. On retrouve un peu notre Lola d’entant qui court vers ces congénères, avec sa non-délicatesse qu’on lui connaît, mais elle ne cherche pas à mordre ni une forte confrontation donc on est bien content de la voir queue en l’air, confiante. Un super moment ; même si la pluie nous fait assez vite rebrousser chemin avant d’être total trempés.
Une fois tout le monde séché et installé dans le camion, nous reprenons la route direction Gouda, une des villes tant attendues et surtout son fromage orange : on va comparer avec celui qu’on achetait à Toulouse à notre fromager avec cette petite pointe de sel et sa friabilité, un vrai délice. Après s’être garé sur un parking et mis Lola sous un plaid, on commence notre déambulation dans cette petite ville hollandaise toute mimi. On passe devant l’église Saint-Jean qui est la plus haute de tout le Pays-Bas pour rejoindre la place centrale avec le bien joli hôtel de ville aux volets de bois rouges. On a l’impression d’être retournés dans une autre époque. Juste en face de nous, l’ancien « poids public », aujourd’hui transformé en musée du fromage Gouda, notre destination finale. Une fois les billets achetés et l’audio guide en français programmé, nous retournons, dans un premier temps, dehors pour observer et décrypter les façades du bâtiment et écouter l’histoire de la place.
La suite se fait à l’intérieur ; tant mieux car la pluie commençait à retomber à nouveau. Nous nous trouvons dans l’ancien bâtiment servant à la pesée des tomes de fromage qui servait notamment à déterminer la taxe à payer et donnait l’autorisation à la vente des fromages. Nous suivons les explications très attentivement, observant les anciennes balances à poids et la charpente en bois massif.
A l’étage, nous passons à la partie « laitière » avec toutes les explications de A à Z de la fabrication du fameux Gouda, depuis la traite des vaches jusqu’à sa commercialisation, en passant par la cuisson du lait caillé, la formation de la tome fraîche, le trempage dans la saumure salée, le recouvrement de cire et l’étape de tournage et d’affinage de ce met si délicieux. Autour de nous, tout un tas de vieilles machines en bois et de pots à lait en zinc. On est ravi, ravi !
Une fois la visite terminée, bien entendu, on passe à la partie « boutique » où nous nous munissons d’un pic-pic pour goûter chaque fromage et choisir l’affinage que nous préférons. Nous optons pour « the oldest » à plus de 48 mois. On va pouvoir comparer tout ça avec nos deux Edam déjà présents dans notre placard.
De retour au camion, on roule un peu histoire de sortir de la ville et de se trouver un petit coin en nature avec vaches et moutons pour voisins de tablée. Après notre salade de lentilles, on s’attelle à notre dégustation personnelle « on pourrait jamais devenir des vegans, on aime trop le fromage !!! »
16h, on décolle de notre coin pour aller faire une bonne balade de 5km le long de bien beaux canaux où trônent 19 élégants moulins. Encore une superbe carte postale hollandaise que ces moulins de Kinderdijk, classés UNESCO. La pluie nous laisse tranquille et nous permet de bien apprécier la vue à travers les champs de pâturage aux nombreuses vaches « broutées bien pour faire du bon lait pour les Goudas » et les canaux bordés de pampas où se cachent des poules d’eau, des canards et des cygnes. Guillaume m’apprend qu’une bonne partie du Pays-Bas est au-dessous du niveau de la mer et que les moulins servaient de « pompe » pour retirer l’eau salée et former des champs non-cultivables donc mis en pâturage d’où le fromage « mais c’est bien sur… explosion de savoir » Incroyable. Encore et toujours des pétards au loin qui font rentrer la queue à notre louloute ; heureusement, on était sur le retour au bercail. Il va falloir se renseigner du pourquoi du comment de ces explosions (peut-être des « effrayeurs » ?!) mais c’est tout de même très étrange, on en a entendu partout partout, à chaque endroit où nous sommes allés et où nous nous sommes posés.
La nuit commence à tomber doucement et nous roulons un peu pour trouver un coin en bord de rivière Noord pour y passer, espérons le, une nuit tranquille ; avant de prendre demain la direction de l’ouest et des îles Zélande.
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