Une nuit passée sur le parking au départ de notre première balade du jour mais avec un vent à corner les élans. Et c’est pas peu dire. Qui aurait cru qu’on verrait notre premier élan sur une île ?! Encore dans le camion, à ranger les dernières affaires avant d’aller nous promener « Guillaume, là, un élan, juste à côté !!! » Le gros pépère passe le long de Robert, un peu pataud, et file dans les broussailles ni vu ni connu. Sacré bestiau et il n’avait pas ses bois mais juste deux petites boules de cornes. On n’est pas encore au fait des saisons de « tombe des bois » mais il va falloir qu’on se renseigne. Cette journée commence bien : on est surexcité et c’est un grand sourire aux lèvres qu’on commence notre marche.
Lola est directement en mode « chien de chasse » à suivre la piste de l’élan qui est passé par là ; ça en est presque lourd, dira-t-on, car elle tire comme une forcenée, la truffe au sol. C’est donc le moment de travailler le « derrière » pour qu’elle reste bien derrière moi quand on marche et qu’on lui demande. Elle cherche bien entendu à passer devant de nombreuses fois. Stop ! Tout le monde s’arrête et on reprend la marche quand elle écoute l’ordre. Une gymnastique un peu laborieuse sur le début mais Lola comprend très vite que si elle veut continuer à se balader, elle doit suivre sinon on s’arrête. Elle est maligne quand même. Nous faisons une courte boucle, en suivant le sentier de Middagskarheia, le long duquel nous trouvons plusieurs panneaux explicatifs sur l’âge de pierre. Malheureusement, tout est en norvégien, pas un mot en anglais et Google Trad n’est pas très bon pour cette langue, ça devient vite incompréhensible. Tant pis on fera sans mais on est un peu déçu de ne pas pouvoir bien saisir l’importance des lieux dans lesquels nous sommes par rapport au passage des hommes, il y a de ça plus de 6000 avant JC. Nous marchons tranquillement le long d’une jolie vallée verdoyante et rocheuse. Nous avons pu renfiler nos chaussures de randonnée qui malheureusement ne font plus le « job » d’imperméabilité : nos chaussettes sont vite mouillées. Arf de arf ! Il va falloir qu’on trouve assez vite un magasin de sport pour remédier à tout ça car il nous en reste encore sous le pied ; un bon spray réimperméabilisant devrait faire l’affaire.
Nous rentrons un peu avant midi et filons du côté d’Eidem pour se poser en bord de plage. La vue est sublime avec des petites îles au loin, une plage faite de sable et de rochers, d’herbes hautes et de fleurs des champs, le tout survolé par des mouettes, des courlis et autres oiseaux marins. Le ciel se découvre petit à petit et nous allons nous faire une balade pour aller voir un peu la côte. Nous passons la plage de Levika, puis celle de Juvika pour aller jusqu’à la pointe Ramnvika où la mer nous fait face avec un petit phare perdu dans l’eau à l’horizon et des huîtriers qui chantent autour. Ce paysage nous fait ralentir un peu et nous nous posons quelques minutes pour apprécier le moment.
Le chemin du retour sera nettement plus long que prévu, et pour cause, nous ramassons nos premières myrtilles sauvages du voyage ! Ça n’en finit pas, à peine un buisson dévalisé qu’un autre nous appelle de ses petites boules noires délicieuses. On repartira avec une bien belle bolée.
La météo change rapidement sur l’île et la grande montagne qui nous domine depuis le début se perd petit à petit dans une brume épaisse, signe que la pluie ne va plus trop tarder. « Tout de suite, c’est beaucoup moins accueillant… » et pourtant, notre randonnée de demain est prévue sur ce sommet à 800m d’altitude ; heureusement, le soleil devrait être de la partie entre 10h et 23h, on est large !
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