Notre point dodo pour ce soir se fait dans une ancienne carrière désaffectée de pierres blanches friables étranges. Un camping-car allemand (quoi d’autre) et déjà sur place mais on arrive à trouver un coin plat sans trop déranger. Vu le soleil qui a tapé fort aujourd’hui, la nuit va être sacrément chaude et on laisse tomber le plaid pour Lola et nous finissons sur la couette. Difficile de fermer les yeux quand on transpire et on décide d’ouvrir la lanterneau pour avoir un peu de vent mais du coup de faire rentrer la lumière : dur dilemme. Le réveil est compliqué, on émerge à 10h avec 27° dans Robert. Vite, vite, tout le monde dehors, il faut prendre l’air. On installe la table de pique-nique et on revit : petit-déjeuner accompagné d’un vent revigorant et qui chasse tous les insectes volants désagréables.
Une grosse journée de route nous attend pour rejoindre notre prochaine destination des jours à venir : un grand glacier norvégien. Avant toute chose, arrêt dans un magasin de sport pour trouver un spray imperméabilisant qui va nous sauver nos prochaines randonnées. On testera ça ce soir et espérons ne pas avoir jeter 15€ à la poubelle.
Deux options s’offrent à nous : soit passer par les terres par une route payante avec deux longs tunnels, soit longer la côte et prendre un ferry payant mais pas trop cher. On choisit la deuxième et allons directement sur le lieu d’embarquement. Il est 13h et déjà des dizaines de véhicules, surtout camping-car, font la queue. « Mais, le ferry n’est qu’à 15h15 ! » On croise fortement les doigts de pouvoir prendre le prochain car si il est plein, il faudra attendre 16h30 pour le suivant. La plaie, on commence à voir ce que peut être de voyager en même temps que les autres touristes et ce n’est pas très engageant.
On s’installe donc pour attendre patiemment l’heure et préparons notre repas de midi. A moins d’un mètre, une voiture avec un couple de norvégiens nous fera un peu comme une émission de télé-réalité « Les Marseillais en Norvège ». En même temps, de leur point de vue, on doit sembler bizarre à manger à 14h notre salade de carottes et moudre notre café comme des bobos. On se sourit mutuellement comme de bien entendu. La chaleur cuisante du soleil sur le goudron commence à nous étouffer et Lola ne trouve pas sa place : bichette, elle halète fortement. On lui fait un espace directement en contact avec le sol de Robert, histoire de lui trouver un peu de fraîcheur.
Ça y est, on grimpe sur le bateau. Il ne fallait pas s’en faire, il est gigantesque, plus de 340 personnes sont autorisées à bord. Après 30 minutes suffocantes dans Robert, nous débarquons sur la terre ferme et filons, toutes vitres ouvertes, vers notre destination finale du jour : un parking tout proche du départ de la randonnée Marmorslottet, que nous voulons faire demain, si la météo veut bien nous laisser une fenêtre sans pluie, pour aller admirer la rivière au bleu glacial Glomåga qui promet des étoiles dans les yeux. En cours de route, nous faisons deux arrêts plein d’essence : le première avec un Diesel à plus de 2€ qui nous permet d’aller terminer le plein dans une seconde station plus raisonnable à 1,78€. Avec toutes ces belles économies, on s’offre un moment « gourmandise qu’a pas de bon sens » : une glace pour chacun. En même temps, une glace prêt du cercle polaire, c’est comme un retour aux sources.
Laisser un commentaire