« Ça caille ! » et on se réveille le nez un peu bouché de l’air frais ambiant. 10° au thermomètre, un brouillard épais autour de nous et une Lola qui a essayé de se faufiler sous la couette dans la nuit entre nous. Winter is coming, nous annonce-t-elle.
Après un bon café chaud, on se motive pour faire un époussetage de Robert qui en avait bien besoin, on trouve des touffes de poils comme pas possible ; à ce rythme-là, elle sera chauve avant son 8ème anniversaire.
Nous prenons la route sous un soleil qui réchauffe enfin l’air et aide notre camion à bien démarrer : c’est toujours une comédie cette histoire de reconnaissance de clé qui ne se fait pas et il faut qu’on insiste au moins 10 minutes tous les jours avant que ce maudit voyant rouge veuille bien arrêter de clignoter. En parlant de clignotement, un nouveau voyant fait aussi des siennes sur le tableau de bord et c’est moyennement drôle car ça correspond au préchauffage (mais pas que…). Pour le moment, il arrête de « nous faire des clins d’œil » relativement vite après le démarrage, mais ça fait toujours ça de plus à garder en veille. Allez Roberto, on compte sur toi pour nous emmener jusqu’au bout !
Nous nous arrêtons dans le sud de la Belgique, à la réserve naturelle d’Orti, à Sainte-Ode où nous avons trouvé une petite randonnée boisée à faire pour l’après-midi. Avant toute chose, pause manger, café et ukulélé.
14h on décolle avec une Lola surexcitée de retrouver enfin la nature et ce beau soleil qui me fait même ressortir les lunettes teintées. Nous nous promenons donc sur bien 5km entre forêt, champ de pâturage, ruisseau, le tout sur fond de feuillage automnal aux couleurs dorées sublimes. Pendant que je passe par un pont bien solide, Guillaume se la joue « accrobranche » et traverse via deux grosses cordes tendues au-dessus du ruisseau : pas de pieds mouillés pour Monsieur. Chapeau bas. Tout le long du sentier, nous trouvons des panneaux explicatifs sur les castors et les loutres qui ont repeuplé ce milieu protégé, redonnant une biodiversité à tout un panel d’autres animaux. Nous terminerons par rejoindre une grande passerelle en bois pour contourner un marécage où on cherche des traces de pattes de loutres dans la boue pendant que des libellules volettent près de nous. Une bien belle journée d’automne avec le temps parfait, ni trop chaud, ni trop froid, juste bien.
Ça y est, nous disons au revoir à la Belgique et « Bonjour Luxembourg » ; oui, ici, aussi nous pourrons parler français qui est la langue pour communiquer généralement, même si la langue officielle est le luxembourgeois.
Guillaume se sent tout « maladou-patracou » depuis un petit moment et on décide de s’arrêter en bord de rivière Sûre pour y passer le reste de la journée et la nuit. Nous sommes dans le parc naturel d’Oewersauer où on essaiera de se trouver une longue randonnée pour demain si notre guide chéri est d’attaque et si le soleil veut bien encore se montrer pour notre plus grand plaisir.
« Ce soir, c’est pizza gratuite ! »
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