Lïgatne

Ça y est le mois d’Août est terminé et son décompte de meurtres ailés avec lui : nous sommes sur les 101 moustiques éclatés dans le camion. Un record qui on l’espère ne sera jamais battu.

On se réveille donc après une nuit tranquille passée sur le parking, au départ de notre balade du matin pour aller voir ces fameuses falaises de sable. Lola nous accompagne toute contente de partir pour une promenade forestière. Quelques voitures sont arrivées et on voit plusieurs personnes se pulvériser entièrement d’aérosol anti-moustiques, pas nos petits pchit-pchit à la française mais des bonbonnes de produit et même sur les petit pieds d’un bébé. Ils sont équipés les lettoniens quand il est question de moustiques. Je m’asperge donc les mollets et les bras de quelques giclées et Guillaume préfère aviser sur le moment. Finalement, rien de bien dramatique en terme de piqûres et c’est tant mieux vu les réactions allergiques que je me farde par endroit.

Nous nous faisons donc une boucle rapide pour aller voir ces falaises. C’est une vraie curiosité géologique, à n’en pas douter mais ce qui nous frappe le plus, c’est le comportement des gens. La surface en sable est entièrement recouverte de gravures de noms et de dates, parfois même sur plusieurs centimètres de profondeur. Quelle tragédie ! Quelle honte ! N’ont-ils pas conscience qu’ils détruisent à jamais une nature ayant des dizaines de milliers d’années et qui ne se reformera jamais plus ?! Ce qui est tragique aussi, c’est que dans cette colline de sable, habitent des petites abeilles qui viennent y faire leur nid d’où les centaines de petits trous qu’on peut voir à la surface des murs, et bien souvent, les gens n’ont que faire de ces petites bêtes et préfèrent détruire leur habitat simplement pour apposer leur blase. Quel égocentrisme. On est dégoûté et le paysage est clairement gâché. Souiller la nature qui ne peut se défendre, et dans 20 ans, il n’y aura plus rien à ce rythme-là car aucune préservation claire mise en place. Nous verrons d’autre type de falaises de sable ailleurs dans le pays et on verra bien ce que ça donnera là-bas mais pour le moment, on est assez dubitatif même si l’endroit est pourtant très beau. On rentre à Robert en passant un peu plus par la forêt clairsemée et mousseuse, plus calme dont Lola aime renifler le sol humide.

On continue notre descente vers le sud-ouest de la Lettonie, direction le village de Lïgatne, plutôt touristique mais surtout fréquenté par des lettoniens on dirait. On se gare sur un parking et mangeons nos pâtes-pesto en observant tout autour de nous les gens aller et venir. « Toc toc », une femmes avec un gros panier d’osier remplit de pommes nous interpelle tout sourire pour nous offrir ses fruits gratuitement. Trop gentil et même si on est un peu gênés par tant de générosité.

Café fini, on part sur le sentier aménagé qui nous fait faire un bon tour dans la ville, en commençant par une belle formation de falaise sableuse, mais cette fois-ci, dans laquelle a été creusées des sortes de caves. Certaines sont ouvertes et on peut admirer le cœur du sable qui créé de belles zébrures blanches et ocres. Aucune structure de soutien du plafond ou autre, seul la dureté du sable humide compacte fait tenir le tout. Nous empruntons des escaliers de bois qui nous font passer dans une forêt pour revenir par un bar-restaurant branché où on peut voir une grande scène de concert montée et des jeux pour enfants digne d’un vrai accrobranche : il n’y a pas de spectacles prévus pour le mois de Septembre qui est le mois de relâche. Décidément, on a la poisse des dates sur les festivités, pas un seul de fait sur notre voyage ; dommage.

On continue en longeant une rivière paisible d’un côté et une autre falaise de sable de l’autre. La promenade est très agréable, on va lentement comme pour un dimanche de « repos » avec le soleil qui nous accompagne et les autres amoureux qui se tiennent par la main ou font une pause sur un banc. On passe au-dessus d’un barrage sur lequel un grand système de passage à poissons est installé ; très ingénieux ces successions de paliers pour que les poissons puissent remonter le courant malgré le barrage fixe.

On termine notre marche en allant voir les trois petits vendeurs locaux juste à-côté du parking qui vendent des jouets en bois, de la confiture ou encore du vin. Charmante après-midi.

L’après-midi ne fait que débuter donc on décide de se faire une cession « Lidl » pour ne plus à avoir à y penser dans les prochains jours.

Robert à nouveau plein de denrées, nous allons nous poser sur le parking du départ de la longue promenade de demain pour découvrir le village de Sigulda, ses châteaux et ses maisons sublimes faites de grosses pierres et de briques rouges : une impression d’époque de chevaliers et de princesses flotte dans l’air de ces beaux jardins fleuris.

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