San Remo

Levé 7h du matin : bizarrement ça nous pique moins que les jours de travail.
Une voiture de police s’arrête à notre hauteur et contrôle nos papiers. Une fois les formalités validées, on peut échanger tranquillement avec ces trois hommes et discuter de notre voyage, de Lola la martiniquaise, qui les regarde de coin, impressionnée par leur attirail probablement.
On petit-déjeune sur un banc public à côté du camion en écoutant les bruits de la ville qui se réveille et des écoliers au loin qui jouent ; on prend conscience que nous serons entre parenthèses, à côté de ce temps.
Déjà environ 700 kilomètres de fait.

Nous passons la frontière italienne sans aucun soucis (il est plus simple de quitter la France que d’y rentrer) et prenons la direction de San Remo.
Sur place nous visitons l’église orthodoxe russe « Cathédrale du Christ sauveur », qui nous a intrigué par ses dorures et son architecture très orientale. Intégralement peinte à l’intérieure, nous levons la tête pour apercevoir le Christ nous regardant depuis le haut de la coupole, nous, petit-gens : drôle de sentiment à la fois amusé et jugé.
Nous continuons notre flânerie dans les petites rues italiennes entre arches, escaliers et cactus géants. Notre regard commence à briller de nouveauté.

Lola, la casanière, s’adapte moyennement à ce nouveau rythme. Elle mange peu et rechigne parfois à monter dans la camion. Il est vrai que commencer le voyage par deux grosses journées de route n’était pas des plus simple pour elle : on croise les doigts pour qu’elle s’acclimate et devienne une vraie baroudeuse à 4 pattes.

A peine deux jours de voyage et nous voilà déjà dans une mini-ruelle avec nids-de-poule bordée de murets à vouloir faire demi-tour.
Une vraie galère. Des travaux en face, des voitures derrière et Robert qui ne passe pas… Ça sue à grosses gouttes du côté de Guillaume qui manœuvre comme un chef dans la pente, pendant que j’essaie de faire comprendre à un jeune homme en voiture derrière nous ce qu’on veut faire : « There are some…sabi pas…travaux. » Satané occitan qui me prend tout mon coefficient « langues étrangères ».
Tout est bien qui finit bien.

Nous sommes impressionnés par le nombre de scooter Vespa partout, tout le temps, dans tous les sens ! Et il faut croire que les clignotants ne sont pas nécessaires ici.
Nous sortons de la ville pour emprunter l’autoroute et nous rendre à notre spot dodo n°2.
Les autoroutes italiennes de bord de mer sont en hauteur et dominent la côte : 800m de pont, 500m de tunnel, 300m de pont, 400m de tunnel… C’est impressionnant.

Notre spot dodo est très bien, en bord de cimetière avec des petites balades à faire autour et surtout un robinet pour remplir les cuves. Parfait ! Nous avons une vue superbe sur le village abandonné (depuis 1953) de Balestrino.
Pendant notre repas dans le camion, nous apercevons un jeune cerf sur la route qui passe juste à côté de nous sous les lampadaires : moment suspendu. Nous l’entendons toute la nuit bramait au loin.

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