Polignano a Mare

Réveil tardif pour moi, je pense que je suis entrain de me mettre progressivement en mode hibernation. Le soleil vient percer les volets pour nous annoncer une belle journée « chaude ». On découvre donc l’endroit dans lequel nous sommes arrivés hier de nuit ; bon, certes c’est une plage de sable fin noir et pailleté d’éclats de coquillages mais rien de très exceptionnel, voir même plutôt un côté « crado » avec quelques déchets qui traînent, une maison abandonnée effondrée à moins de 100m, on a connu mieux comme plage paradisiaque, quoi.

On prend donc la route direction Polignano a Mare, un beau village de bord de mer. Sur le papier, nous en avons pour 1h de route mais il nous en faudra 2 pour faire les 120km, avec une pause courses et essence en plein centre ville ; heureusement, l’essentiel du temps, nous sommes sur une 2×2 voies à 90km/h donc on peut un peu laisser le stress de côté et écouter attentivement la musique ou le nouveau Thinkerview sur Sea Shepherd et l’emprisonnement de Paul Watson. Nous arrivons sur le parking repéré, gratuit et en bord direct de mer, où il y a déjà quelques autres voyageurs « ça doit être un allemand ? Ha non, un suisse. » On cherche toujours à trouver les nationalités selon les véhicules qu’on a sous les yeux ; bien souvent, les plus gros et les plus équipés sont les allemands, en même temps, ils sont en très grande majorité sur les routes, et ça se vérifie encore une fois en Italie.

Un rapide repas et nous partons à la découverte de cette belle côte de calcaire « on dirait qu’une pluie d’acide est tombée sur le sol, comme de l’eau sur un aspirine. » Lola nous suit tout en faisant bien attention là où elle met ses pattes, la roche étant bien souvent coupante sur les arêtes. Nous observons de jolies criques et des grottes souterraines, enfin juste l’entrée ; on regrette presque un canoë pour aller voir ça de plus prés surtout que l’eau est d’un bleu turquoise avec ce sable blanc. Quelques pêcheurs terminent leur journée avec les derniers rayons de soleil qui tapent la côte. Nous marchons jusqu’à la vieille ville dans laquelle nous retrouvons encore de toutes mignonnes toutes fleuries ruelles blanches, où bougainvilliers, cactus et portes bleus lavande nous rappellent que nous sommes incontestablement en bord de mer, tous les signaux sont là. Les Pouilles en puissance, quoi ! Soleil et chats errants qui nous regardent passer, focus sur Lola qui sont contre-fiche. Une bien belle journée.

Le jour décline doucement et on reprend le volant pour 30mn et aller nous garer sur le parking aux pieds du village que nous voulons visiter demain. Ici, encore une fois, c’est gratuit hors saison, quel bonheur ! Et une laverie en self-service est de l’autre côté de la route : on est refait.

Nous sommes dans la partie de l’Italie aux oliviers centenaires et on espère bien y trouver la meilleure huile d’olive de tous les temps. Bella vista !

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