Entre Rome et Naples, une genre de traversée du vide ; on a aucun point d’intérêt de notés, mais comme enchaîner deux grosses villes l’une après l’autre ne nous dit rien, on va juste rouler tranquillou de coin sympa pour manger et coin sympa pour dormir.
Déjà je traîne à me lever, une petite insomnie m’a tenue éveillée une bonne partie de la nuit et comme à chaque fois, mes deux acolytes patientent gentiment que Boucle d’Or veuille bien bouger sa carcasse. Le temps commence à se « conchir » pour les prochains jours, vu les gros nuages qui plombent le ciel. Ça ne nous empêchera pas de se faire une promenade le long de ce grand lac, histoire d’aller y voir les oiseaux qui barbotent et les montagnes qui nous protègent au loin. On est très surpris de découvrir l’Italie aussi vallonnée et même montagneuse ; en même temps elle est sur une jonction de plaques tectoniques et possède moult volcans, c’était déjà un gros indice.
On décide de rouler un peu pour changer de vue et nous trouvons un bord de rivière, spot à pêcheurs. La nuit passée fut quelque peu humide donc le chemin d’accès est, ma foi, bien boueux et on a clairement pas envie de finir embourbé donc on reste bien calés dans un coin où personne ne vient nous dire quoique se soit. On regarde les bonnes giboulées tomber dehors pendant notre petit café-biscuit-Manner. Une fenêtre de sec, vite, balade de « croûte » avant de reprendre la route. Au départ dubitative, elle finira par courir après un ragondin qui se met à l’eau vite pour nager en quatrième vitesse pendant que Madame le regarde d’un air victorieux « et que je ne t’y reprenne pas ! », queue en l’air et « noodles » dressées.
Encore du bitume, encore des italiens qui collent au cul et doublent à tout va mais le paysage est chouette entre montagnes et champs, même si on commence à apercevoir de plus en plus de déchets en bord de route, si ce n’est des mini-décharges illégales. On nous avait parlé, en amont, du soucis des détritus en Italie et on en prend conscience de plus en plus. On se sent vraiment tout bête avec nos trois poubelles de tri quand on a du mal à trouver déjà une poubelle basique.
Pour la nuit, Guillaume nous a dégoté un coin au bout d’une impasse tout en haut d’une montagne qui finit par une Madonne qui surplombe la ville en contre-bas. Une vue superbe ; enfin, on verra ça demain car là c’est nuit noire, on ferme les écoutilles même si on a vite chaud dans le camion malgré l’altitude. Les joies du sud en hiver.
Laisser un commentaire