Un condensé de ces cinq derniers jours, une parenthèse dans notre longue parenthèse de 15 mois.
Nous reprenons la route après cette nuit fraîche et humide en bord de rivière, une excitation qui progresse petit à petit au fur et à mesure que les kilomètres qui nous séparent des copains s’amenuisent. On a rendez-vous chez les parents de Lou aux alentours de 15h, ce qui nous laisse grandement le temps de profiter d’un bien beau point de vue sur la route avec en contre-bas le lac du Bourget. On se gare pile sur une place du belvédère avec un petit muret qui nous servira de table de pique-nique ; le soleil est cuisant et Lola ne goûte pas son plaisir, sieste en mode « hot dog ». On fait la voiture-balai des nombreux cyclistes fous qui grimpent ces lacets, entre remplissage de gourdes ou dépannage du tournevis. Ça faisait un moment qu’on n’avait pas eu chaud comme ça et ça fait du bien.
Café, comptabilité et on finit la grosse heure de route pour arriver dans le mignon village de Theys, proche de Grenoble ; notre point de chute pour les cinq prochains jours. On n’avait pas véritablement déterminé une date de départ donc on prend les instants comme ils viennent et c’est très agréable.
Nous rencontrons les parents de Lou, des gens très accueillants « c’est vous la Craspouille ?! » Leur maison est juste incroyable et donne clairement des envies d’emménagement à la montagne : vieilles pierres, volets rouges, grenier aménagé en atelier de peintre, jardin fleuri et parquets qui craquent. Le rêve. Nos retrouvailles sont naturelles « comme si on s’était quitté hier ». Ces cinq jours seront rythmés entre balade du côté de la station de ski Prapoutel, recherches de champignons « ceux-là sont hallucinogènes. Oui, oui, ceux qui poussent dans la bouse de vache, là. », fondue au vin blanc, jeux de société en pagaille (quatre nouvelles découvertes pour nous avec un coup de cœur pour Dice Forge et Hadara), cinéma au grenier : on a les mêmes goûts cinématographiques « ça vous va le dernier Dupieux, 2ème Acte », promenade dans le village, encore des jeux de société ; le tout sur un fond de maladie encore bien présente de notre côté. Heureusement, on profite de la douche chaude et d’un vrai bon lit pour que nos corps se remettent un peu, même si la toux et le nez bouché dure dure, on s’en sort pas… Lola est comme chez elle et trouve très vite sa place, soit sur son plaid dans le salon, soit en liberté dans le jardin à prendre le soleil et surveiller les passants. On voit qu’elle est heureuse d’être aussi dans cet espace de calme et de « routine », malgré tout.
Des supers moments simples et évidents où tout se passe en un claquement de doigts et on est déjà mercredi matin.
11H30. Un dernier câlin d’au revoir et on se promet de se revoir, la prochaine fois à Toulouse « sans soucis, on a un très bon canapé convertible ».
11h40. Re-dernier salut, on a fait un petit demi-tour pour récupérer la veste oubliée de Guillaume : acte manqué ?
Toute direction : Les Cinq Terres, Italie ! Sur le papier, on en a pour 8 à 10h de route donc il ne va pas falloir trop trop traîner quand même.
Avant toute chose, on trouve un Intermarché pour échanger une bouteille de gaz et partir « full Kill Bill ». On a repéré également que le soucis du phare arrière a empiré car nous n’avons plus de clignotant quand on freine en même temps. Détour par une concession Renault qui ne peut nous prendre que demain matin. Arf, qu’est-ce-qu’on fait ? Guillaume redémonte les deux hublots, grattouille une patte un peu noire, ressert le tout, un petit coup de WD40 et au miracle ! Tout fonctionne, ce n’est plus la guirlande clignotant-frein-phare.
C’est parti !
Un dernier arrêt Lidl pour remettre les compteurs à zéro et on roule, on roule jusqu’à ce que la nuit tombe doucement. On arrive sur notre point dodo un peu mitigé mais il y a d’autres camping-car donc ça doit être autorisé ; on verra bien demain.
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