Rauma

Ce matin, comme un petit air d’excitation nous réveille, et pour cause, on retrouve les copains, après cinq jours à s’envoyer des messages. La journée s’annonce orageuse mais pour le moment, le soleil nous offre ses rayons chaleureux et nous motive à aller tester le tout nouveau tout beau frisbee « Mentor » de Guillaume sur le site spécial prévu à cet effet à moins de 3 minutes en camion. « On va au disco-golf ! Ça serait trop bien avec des petites boules à facettes comme balle de golf. » Nous prenons connaissance du parcours et allons nous installer sur la première base de lancement. Guillaume réussira en cinq coups la borne numéro 1. C’est mon tour. « Donne tout ce que t’as ! » Ah ba là, il ne fallait pas m’en demander plus, on a presque failli finir aux urgences : de toutes mes forces, j’arme mon bras, mon corps en tension et « bam ! » direct dans le cou de Guillaume qui se trouvait limite derrière moi… Plus de peur que de mal, heureusement ! La suite de notre entraînement se passera plus de manière sécuritaire, surtout qu’il faut parfois parcourir plus de 110m en trois coups donc il faut y aller franco. On se prend vite au jeu et finalement, je vais peut-être investir également dans un modèle parce que là, il faut quand même aller chercher à chaque fois le frisbee. Technique à travailler : faire aller chercher l’objet à Lola et qu’elle nous le ramène. Elle, elle est hyper contente de nous suivre et court derrière nous queue en l’air. Belle sortie pour tout le monde.

Midi et demi. Allez, on retourne sur le parking du rendez-vous avec les copains. Un Renault Master blanc. Les voilà. Trop bien. On est vraiment content de les voir et de pouvoir à nouveau passer plusieurs jours ensemble en mode « convoi de voyageurs ».

Chacun avait prévu le pique-nique et on s’installe dans le jardin d’un cimetière en ruine pour manger et papoter des nouveautés faites depuis la dernière fois, de la pluie, du beau temps, de tout, de rien : le feeling est toujours là et les visages sont tout sourire.

Malheureusement, un orage se prépare au loin et le gris progresse assez vite vers nous. Guillaume fait un aller-retour à Robert pour déposer notre louloute qui ne sait plus où se mettre tellement on sent la panique la saisir. On enfile nos Kway et on file visiter la ville de Rauma et ses 600 maisons en bois datant du XVII^e et XVIII^e siècle aux façades colorées. C’est une ville bien conservait dans la tradition de l’architecture nordique, classée au Patrimoine mondial de l’UNESO. Rauma est la troisième plus ancienne ville de Finlande et est reconnue dans toute la Scandinavie pour sa dentelle noire de haute qualité et sa vieille ville : Vanha Rauma.

On flâne donc dans les ruelles pastels et arrivons sur la place centrale où un petit marché se termine. Un coup de tonnerre et trente secondes plus tard, un abat d’eau. Heureusement, nous sommes à l’abri et prenons donc le temps de regarder ce que vendent comme légumes et fruits les marchands. « Mais qu’est-ce-que c’est ? » Des groseilles à maquereau. Nouveaux fruits acidulés dans notre bibliothèque mentale dont nous aurons l’occasion de goûter un spécimen pendant la visite d’un musée en plein air (moyennement fermé) où ces fruits nous tendaient les bras vers nos papilles. Bien belle découverte gustative. On en apprend un peu plus via Sam et Lou sur la fabrication de la peinture rouge des maisons typiques, faite à base d’eau, de farine blanche, de pigments naturels, de sulfate de fer, d’huile de lin : rien de plus naturel. Nous continuons à nous balader dans les rues, même si la partie touristique est plutôt petite, pour finir par aller voir l’église de Rauma avec sa belle coupole peinte et son étrange statue de vieille femme lisant la bible : très réaliste.

Le soleil repointe enfin son nez et on décide d’en profiter un peu et de se poser en terrasse pour un café qui va nous permettre de planifier un peu notre futur trajet dans les îles du sud de Finlande. Ça s’annonce bien sympa.

Nous reprenons la route pour une petite demi-heure vers notre point dodo du jour à deux pas de l’eau du Golfe de Botni où l’orage gronde au loin mais où le soleil restera au-dessus de nos têtes pour nous permettre de sortir nos tables dehors et profiter de cette soirée de retrouvailles.