Pulkkilanharju et Réserve naturelle Evo

La pluie qui n’arrête pas de tomber ne nous permet pas de pouvoir profiter du lieu dans lequel nous sommes ; et pourtant, c’aurait été un régal de se baigner dans ce lac si un petit rayon de soleil avait daigné se montrer. Au lieu de quoi, nous avons moustiques et chaussures pleines de terre mouillée. Tant pis, il y en aura d’autres.

Nous reprenons note route sur ce chemin de terre plus que cabossé : franchement, après l’Albanie, je crois que sait le pire pays avec l’entretien des chemins, limite les secousses dans Robert et le bruit associé ne nous permet plus d’entendre le fond musical qu’on s’est mis. Heureusement, on retourne assez vite sur une route principale en bitume et Lola peut enfin reprendre sa sieste bercée par le ronron du camion.

On a fait un petit crochet vers le nord ouest pour pouvoir passer par Pulkkilanharju, une soi-disant superbe belle route qui traverse le grand lac Hinttolanselkä. « Et voilà on est sur le continent. – Quoi ?! C’est déjà fini ? » Bon, clairement vu depuis la route rien de très exceptionnel et encore plus avec un ciel bien nuageux. On se gare tout de même sur le bas-côté pour faire un peu de drone et avoir une vue depuis le ciel qui sera bien plus intéressante. Malgré quelques frayeurs de pilotage pour Guillaume « il voulait atterrir tout seul en urgence dans les sapins », il est vrai que les clichés sont sympas. De plus, nous repartirons de cette pause, les mains pleine d’airelles rouges arctiques. J’essaierai d’en faire quelque chose, peut-être une confiture, c’est tout nouveau pour moi et on espère ne s’être pas trompé sur les baies, même si tout concorde : la sauce à l’airelle est une spécialité de Finlande donc ça devrait le faire. C’est une joie bien particulière que de prendre le temps de cueillir des choses comestibles, de les reconnaître et de se dire que la nature nous offre de belle découverte gustative (et gratuite en prime).

Normalement notre prochain point est la grande ville de Tampere mais nous décidons de repousser un peu ce retour à la vie citadine pour se faire une balade dans la réserve naturelle Evo.

« Regarde la belle église et elle est ouverte. » Clignotant gauche, on se gare pour aller y jeter un œil. Elle est très jolie avec ses murs en briques rouges et ses fenêtres de bois vert feuille. Nous entrons à l’intérieur et sommes surpris par le côté très épuré ; juste du bois en structure peint en blanc et bleu clair, quelques dorures mais rien de trop voyant « même les tableaux sont minimalistes » en effet certains sont juste noir. Une belle luminosité emplie l’édifice. Sympa cette pause.

Nous arrivons à notre point de chute. Posés au départ de la randonnée, nous mangeons nos choux bruxelles-tofu-riz à la sauce tomate bien tranquillement et terminons notre repas par un traditionnel moment café-ukulélé et chansonnette ; Guillaume vient d’apprendre « A la faveur de l’automne », de Tété : retour dans mes années lycée où je connais les paroles par cœur. C’est dingue comme la mémoire peut imprimer certaines choses pour des années et des années. Allez, on part la fleur au fusil, pour nos 4km de tour de lac, tee-shirt et short pour Guillaume qui va vite le regretter. Quelques gouttes. Ça ne devrait pas durer. Plusieurs gouttes. Ça va passer dans 10mn. Torrent. Bon, là il faut s’avouer vaincu. Je reste sous des arbres aux feuilles protectrices, quoique moyennement imperméables, avec Lola, pendant que Guillaume prend ses jambes à son cou pour aller chercher Robert et venir nous récupérer. On a vraiment choisi le pire moment pour partir ; à peine 30 minutes plus tard et le soleil est quasiment entrain de percer les nuages. Gros fail !

Bon ba, on repart sur le plan A et allons nous garer dans la ville de Tampere pour faire sa visite demain. Pause wifi dans un supermarché pour préparer les choses à voir demain et accessoirement économiser de l’Internet (ça file à toute allure, 35Giga, c’est quand même très juste!). Assis sur un banc, on prend aussi le temps de regarder les gens qui passent et nous sommes surpris par le type de population qui défile : globalement, ils ont plutôt un style « punk » pour ne pas dire « à l’arrache » avec cheveux colorés, écarteurs, barbe tressée, treillis militaire et pack de bière (à 3,5° ça ne va pas leur faire trop de mal).

On arrive un peu tardivement à Tampere mais nous trouvons facilement à nous garer sur un parking autorisé pour 10h consécutives donc ça sera parfait pour demain, ça nous laisse jusqu’à 18h, on a de la marge. Cette ville promet d’être agréable à découvrir ; réponse : demain.

Une réponse à “Pulkkilanharju et Réserve naturelle Evo”

  1. Avatar de Saulnier viviane

    Merci Elodie du récit de votre périple où je riais au fur et à mesure que je vous suivais. 😁J’adore ce moment qui me rapproche de vous 🤩💞BISOUS 🥰

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