Ce matin, nous avons tous opté pour un réveil quelque peu tardif à 9h30. Pour le coup, on est loin de se coucher comme les poules, on veut profiter un maximum des instants ensemble, donc rebelote, couchés 2h du matin après avoir jouer dans la nuit noire à se faire peur avec les bruits d’animaux autour « si tu vois deux yeux jaunes dans la forêt derrière moi, tu me le dis ! »
Ça picote un peu mais nos cerveaux se désembrument petit à petit grâce au thé chaud du matin et nous filons nous garer à deux pas d’une balade en forêt (encore une) pour aller voir le labyrinthe de pierres Maiden’s Dance : une grande spirale à même un gros rocher mousseux « ça fait un peu secte tout ça » Il n’y a pas de véritables informations sur l’origine de ce labyrinthe mais l’histoire dit que les femmes des pêcheurs seraient montées au point le plus haut de la colline pour attendre l’arrivée de leurs marins et dans ce laps de temps, pour se distraire, elles auraient construit des jeux pour danser. Plutôt poétique. Nous nous mettons donc tous les quatre en mouvement à parcourir les couloirs de cette spirale ; Lola ne comprenant clairement pas le concept, elle nous regarde et marche où bon lui semble « ils sont fous ces humains. » Guillaume sort le drone pour avoir une vue du ciel et nous prendre dans notre progression robotique entre ces cailloux.
Demi-tour pour aller choper le prochain ferry gratuit qui nous permet d’atterrir sur la seconde île de l’archipel. Le bateau est bien rempli et nous nous faisons une petite frayeur : la clé de contact n’est pas détectée par Robert et nous jouons plusieurs fois de tours de clé en petits coups sur la serrure pour finalement arriver à démarrer notre précieuse maison roulante tout juste à l’arrivée sur le quai. Ouf ! On se voyait déjà se faire klaxonner par tous les autres véhicules derrière nous.
Lou a repéré à 5 minutes un genre de sentier artistique qui a l’air bien sympa. On trouve à garer nos deux bolides l’un derrière l’autre en bord de route et allons poser notre nappe de pique-nique au soleil sur un gros rocher mousseux « bohème » où on partage des wraps crudités en discutant de la possibilité de manger des insectes pour remplacer la viande « à poids égal, la fourmi est plus protéinée qu’un œuf : incroyable ! » Grande révélation pour nous : il faut ouvrir les bananes par le bout « nane » de ba-nane « dans Mario Kart, le dessin du fruit, y a la queue en l’air au bout, donc c’est ouvert par l’autre côté. » Noooon, on n’y avait jamais pensé. Comme quoi.
Allez, on emprunte le sentier et on s’amuse pendant une grosse heure dans tout un tas de structures qui jouent avec la nature et l’environnement : une cabane en lamelle de bois, des miroirs aux sols, une habitation mouvante avec le vent, des points de suture sur des troncs d’arbre… Très chouette.
Au moment de repartir, nous nous apercevons que Robert fuit depuis la porte latérale sous le plancher. Malheur, la réparation d’hier a fonctionné mais il reste encore des choses à revoir du côté de l’évacuation du bac à douche. On se trouve assez vite un coin dodo paisible et grand pour passer la nuit et surtout pouvoir tout sortir de Robert pour aller voir de plus près ces branchements de tuyau. Guillaume et Sam décident donc de démonter le bac intérieur de douche qui malheureusement ne leur montrera pas le T recherché. Dommage, il faudra rejointer tout ça pour pouvoir utiliser à nouveau la douche dans le véhicule. Guillaume soulève le canapé pour aller voir du côté de la pompe : bonne pioche, une bonne odeur de « caca » et des morceaux qui s’étaient bien échappés d’un bout de tuyau mal fermé après de nombreux bouchons de crasse accumulés depuis les 10 mois de voyage. Mine de, on est chanceux que ça nous arrive avec les copains, comme ça Guillaume est soutenu par Sam et l’histoire est assez vite réglée.
Le temps est avec nous aussi et on peut bien sortir tous les trucs dehors pour libérer la place nécessaire sans avoir peur de la pluie menaçante. On espère que le soleil restera encore un bon moment avec nous et poussera loin les nuages dans la soirée pour qu’on puisse observer la pluie d’étoiles filantes, les Perséides, prévue pour les 3 jours qui viennent : ça serait un beau souvenir de plus entre copains-voyageurs.
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