Tallinn – Jour 2

Réveil des troupes prévu pour 8h30 et décollage pour un deuxième jour à Tallinn à 9h30 ; pour maximiser notre temps, on petit-déjeune chacun chez soi sinon on a tendance à traîner de la patte et à blablater un peu trop sans regarder l’heure tourner. Lola reste encore une fois dans le camion car on va visiter un musée ce matin.

Rebelote, on prend le bus et cette fois, on sait comment commander les tickets ; une dame nous a aidé hier soir donc maintenant, on maîtrise la bête.

Après une petite heure, nous arrivons donc devant le musée Lennusadam. L’entrée est un peu chère, 20€ par personne mais il a l’air très chouette donc on rogne un peu sur le budget « activité du mois » pour s’offrir cette immersion dans les profondeurs marines estoniennes. Nous ne sommes pas du tout déçu du voyage ; nous y resterons 5h au total, c’est pour dire. Comme à chaque fois, on commence le musée en décryptant tous les panneaux mis à notre disposition et en une heure et demi, on a à peine fait 50 mètres. On devient incollable sur les « ice-boat » et la construction de pirogues. On se prend de passion pour la signification des différentes bouées flottantes et leurs codes colorés : rouge-blanc c’est OK, rouge comme bâbord, vert comme tribord. « On comprend mieux les balises dans les lacs maintenant ». On accélère un peu pour éviter de trop se fatiguer avant le clou du spectacle : la visite d’un sous-marin. On décortique un hydravion, on observe des canons et des armes maritimes. Guillaume et Sam sont inséparables, ils nous tiennent des conciliabules à chaque stand sur des hypothèses de fabrication et de fonctionnement de chaque chose qu’on croise comme deux amis qui partagent le bout de gras. Tu m’étonnes qu’on n’avance petit pas petit pas.

Nous arrivons à la pièce maîtresse : un petit escalier et nous voilà sur le sommet du sous-marin. Une courte pause pour laisser remonter des gens et nous prenons leur place à bord. « Incroyable de penser qu’il pouvait y avoir une trentaine de personne dans un si petit espace. Chacun à sa tâche pour prendre le moins de place possible. » On touche à tout, on tourne les bidules, on tire les manettes, on ouvre des hublots, on ferme des portes, on joue avec les hauts-parleurs et on rigole surtout beaucoup. « Pas mal notre nouveau AirBnB, vous en pensez quoi ?! »

Nos ventres commencent à sacrément se creuser. Un tour au restaurant du musée pour nous conforter sur le fait qu’on peut bien patienter encore vu les tarifs sur place et on enchaîne avec la visite de la partie rez-de-chaussée qui est davantage interactive, pour le bien de nos cerveaux qui commencent à se mettre en mode pilotage automatique. On découvre différentes mines, torpilles qui sont très impressionnantes par leur taille. Sam se prend de passion pour un jeu de pilotage de petit bateau à moteur pendant que Guillaume découvre un coin déguisement. Photo de famille avec un capitaine en mode Napoléon, un mousse blond, un sous-chef bouclé et un commandant barbu. Une belle brochette de vainqueurs ! On continue avec un simulateur de pilotage d’avion et surtout on monte à bord d’un canoë de sauvetage avec gilet de sauvetage pour tous : gros moments de fou-rires. On fait toutes les activités possibles.

15h, on sort enfin du musée. Enfin… il nous reste la partie extérieure. On a payé donc on la fait mais un peu rapidement. On visite plusieurs navires dans lesquels nous pouvons monter sur le pont et observer l’armement comme dans la peau de marins. On termine par monter dans un grand navire d’exploration estonien, Suur Tõll, de 75m où on peut visiter l’intégralité des pièces : chambres, pont, cuisine, salle à manger, salle de bain, cales, et même les salles des machines et des fours à charbon. Tout, tout ; c’est très complet. On sort de là lessivés mais ça en valait clairement la peine.

16h30. Maintenant, recherche de nourriture. On file donc dans un gigantesque marché couvert, Balti Jaama Turg, où on jette notre dévolu sur des samossas alléchants. A l’étage, il y a tout un tas de fripes et boutique de seconde main. On y jette un bref coup d’œil car les prix ne sont pas du tout du tout attractif, c’est le tarif du neuf pour de l’occasion : non merci ! En même temps, tout le monde a envi de prendre l’air après toute cette matinée enfermée dans le musée.

On marche donc jusqu’au quartier street-art, Telliski Creative City, bien stylé. C’est un ancien site industriel réhabilité en bars, restaurants et autres fast-food bobo-chic où clairement on pourrait vite être tout le temps fourré si on avait les moyens. A chaque mur, un graffiti. C’est très animé en mode guinguette branchée avec des trains détournées en café et beaucoup, beaucoup de mobilier en bois de palette. Pause café ! Comme des vieux, on disserte sur l’âge probable des serveurs « ils sont 16 ans, des bébés ! » On se paie des fous rire à la fois de fatigue et de laisser aller : quelque chose est clairement entrain de se créer et de se nouer entre nous.

On retrouve nos maisons roulantes sur les coups de 19h30 pour une petite balade rapide à notre louloute, toujours aussi sage ; avant de prendre la route pour une demi-heure et se poser directement sur le point de départ de notre balade-baignade de demain à l’ancienne prison de Rummu. Pâte pesto rapide et hop ! Tout le monde au lit pour récupérer de cette journée éreintante.

On a décidé de les suivre encore quelques jours vers l’ouest de l’Estonie ; cette fois, c’est nous qui nous laissons guider par leur programme. « En route mauvaise troupe ! »

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