Parc de Sooma

On n’avait rarement autant éclaté du moustique depuis le début de notre voyage, des dizaines et des dizaines qui rentrent dès qu’on ouvre deux minutes la porte. « Bon, encore cinq et on met la moustiquaire au-dessus du lit ! » Nous arriverons à 4, le cinquième faisant son apparition dans la nuit, tant pis.

Au matin, toujours la même galère d’insectes piqueurs mais le vent se lève de plus en plus donc on les voit de moins en moins. Nous rejoignons le parking de départ de balade dans le Parc de Sooma. Je m’équipe de mon fameux chapeau moustiquaire et sors même la polaire, seul gilet à manches longues, alors que Guillaume part bras nus, très confiant dans le produit anti-moustiques. Nous partons donc pour une promenade de deux heures entre forêt humide, herbes hautes, orties géants, zone agricole tout en longeant le bord d’une rivière bien calme et marron sur laquelle nous saluons un couple de kayakistes « du dimanche ». Les moustiques sont bien présents mais nos moyens de défense ont l’air de fonctionner, surtout de jamais rester statique. Ce n’est pas la balade de l’année, rien de nouveau sous le soleil « c’est bizarre, à Toulouse, ç’aurait pu être une sortie du dimanche, on aurait été hyper contents mais là, ça ne nous fait ni chaud ni froid. – On manque pas vraiment de nature, faut croire, ces derniers temps. » On s’installe un moment sur une botte de paille pour savourer un peu le soleil, Lola prendra même la pose pour une photo.

Allez, on va à 5 minutes en voiture plus loin pour se caler sur une aire RMK très bien entretenue avec même une maison ouverte où il y a du mobilier à l’intérieur pour y passer une nuit. C’est vraiment super comme endroit, perdu au fin fond de la forêt estonienne.

Nous continuons notre chemin, un peu plus vers l’est du pays en passant sur des routes qui n’en ont que le nom car ce sont davantage des chemins de terre battue que du goudron lisse. Notre Robert remue bien fort et laisse une belle traînée de poussière derrière lui. On s’arrête sur un site de disc-golf, mais cette fois, nous avons un défi à réaliser : faire une vidéo à la manière de « C’est pas sorcier ». Et c’est parti pour le jeu d’acteur de Guillaume « attend, attend, on répète encore ». On n’est pas des grands amateurs de montage vidéo mais on a réussi à faire une vidéo en plusieurs prises donc il ne fallait pas se louper sinon rebelote, il fallait tout refilmer. On a bien rigolé à mettre en scène les lancés de disques, les bons angles de prise de vue ; et Lola qui nous regardait du coin de l’œil bien patiente. « Heureusement qu’on a pas un compte Insta à alimenter en vidéo, ça nous prendrait une éternité… » Vidéo terminée, on se fait tout de même quelques corbeilles pour ne pas perdre le coup de poignée avec nos nouveaux disques. Au loin, un groupe de quatre hommes s’avancent munis d’un chariot duquel ils sortent leur matériel : ça rigole pas, c’est des pros. On les regarde un moment pour voir leur technique ; bon, clairement, y a du chemin à faire encore, ils peuvent envoyer à plus de 90m leur disque en un seul coup ; avec mes petits 30m max, je suis à la ramasse !

On remballe nos frisbees et notre chienne et on prend la route direction le grand lac Võrtsjärv pour se garer sur un parking pour la nuit et peut-être espérer une baignade demain. Le soleil nous donne des envies de plage et de trempage, enfin un semblant d’été pour nous.

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