Le phare de Sõrve

Traînage au lit pour le quatuor avec une levée des corps à 10h sous un ciel gris et venteux. C’est le moment de sortir toutes les affaires totalement trempées d’hier « et que ça sèche comme ça peut ». L’air est un peu frais donc c’est chacun chez soi. On repense à hier soir, à la panique, au déluge, des barres de rire « on aurait attendu 30 minutes et la pluie serait passée au lieu de s’acharner… » Un bon souvenir de plus à mettre dans nos besaces, même si l’histoire ne réussie pas trop à Lou qui se paie un sacré rhume verdâtre. Décollage du spot un peu après midi. « Attend, attend ! » Stop du convoi pour prendre une photo de Lou devant le panneau du village que nous traversons Lõu : trop la classe !

On trouve une place sur un parking au départ d’une balade d’1,8km que nous ferons après avoir manger et pris un petit café. On entame donc cette balade sur les traces de la fabrication de la chaux. On lit tous les panneaux explicatifs et on en apprend plus sur la construction de four traditionnel, sur la récolte dans les carrières de calcaire, sur la cuisson des pierres et leur réhydratation sous forme de pâte de chaux qui servira ensuite à faire des enduits, du ciment ou des peintures naturelles. On ne manque pas un moment pour s’amuser et c’est un concours de fendille de bûche qui s’opère pendant que je vais goûter les quelques fruits des ronces bleuâtres d’à-côté. La promenade se termine par l’ajout d’une pierre à l’édifice d’un mur fait de calcaire « et en plus faut bosser pour eux (rire) » Un bon dégourdissement de jambes au calme.

On reprend la route pour aller voir le phare de Sõrve où nous faisons une bien jolie balade jusqu’au bout de l’île, à la pointe de la pointe. Nous pouvons y voir, un peu comme à Grenen, au Danemark, les deux courants contraires qui se rencontrent. On passe surtout un bon moment accroupis à scruter le sable et les algues pour y dénicher de l’ambre mais encore une fois, sans succès.

On se pose enfin sur un coin dodo tranquille avec vue sur la mer en face pour profiter de notre dernière soirée ensemble (c’est la vraie!). Le soleil est encore là pour quelques minutes donc j’en profite pour me faire une bonne douche en extérieure, ça faisait un moment « non, je suis pas une craspouille ! ». Pour le repas, ça sera poireaux-riz-coco en admirant la levée de lune, pendant que de nombreuses araignées commencent à tisser leur toile sur les camions ; on est sur une zone très dense en araignées, ce qui stresse un peu Sam et Lou, surtout qu’ils sont garés pile sous un pin rempli de cocons avec des centaines de bébés arachnides.

Dernière soirée donc on sort la guirlande guinguette et les jeux de société : un Park et deux Codex, le temps de finir la bouteille de liqueur à la mûre dorée, ça réchauffe.

On ne veut pas que ça s’arrête mais on doit se dire le dernier « bonne nuit » et claquages de porte.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *