Dernier jour en Estonie

Cette nuit fut assez fraîche pour nous permettre de laisser les fenêtres ouvertes et sentir un petit vent sur nos visages pile quand on est couché dans le lit. Au réveil, un léger vent me permet de faire des étirements dehors sans me soucier des moustiques toujours bien présents ici.

On prend la route pour rejoindre notre dernier point de visite estonien : de grands mégaphones en bois dans la forêt. On se gare sur un parking RMK avec toujours les bonnes installations qui vont bien et qui font plaisir avant de se chausser et de parcourir quelques mètres dans une forêt bien humide et mousseuse. Sur le sentier, nous croisons deux autres œuvres en bois plus ésotériques, avant d’arriver devant les fameux trois mégaphones. L’idée est de s’installer dedans et de prendre un moment pour écouter les sons autour que cache la forêt. On est moyennement convaincu par l’efficacité des amplificateurs mais par contre c’est bien sympa pour jouer du handpan assis à l’intérieur. Et oui, on avait prévu le coup « en mode tortue-ninja avec son hand sur le dos ». « Tiens, revoilà les bestioles qui veulent pas nous lâcher ! » Effectivement, des insectes très bizarres n’arrêtent pas de venir se coller à nos vêtements : elles sont comme diaboliques, une paire d’ailes, six pattes, toutes plates et elles se déplacent en crabe sur le côté. A peine on les chasse d’une pitchinette qu’elles reviennent direct se coller à nous avec leurs pattes toutes crochues. Franchement, l’enfer ! Heureusement, il n’y en a pas beaucoup donc on arrive à les repousser avant de revenir au camion. Trop bizarre ; il faut se renseigner sur ce que c’est car ça ne semble pas piquer « mais qu’est-ce-que c’est moche » et Lola aussi en a quelques unes sur elle et elles se faufilent sous son poil. « Attend, j’en ai une sur l’oreille de louloute. Mais elle est pleine de sang, ça pique en fait !!! » Google Lens en reconnaissance d’image nous apprend que se sont des poux de cerfs et comme tout parasite, il suce le sang. Bon, il est assez rare de se faire piquer en tant qu’humain mais quand même ; en revanche, pour Lola, c’est une autre histoire : cette bestiole vole difficilement jusqu’à sa proie et quand elle a trouvé son garde manger, elle retire ses ailes pour s’enfouir sous le poil des cervidés, surtout élans et rennes, et venir sucer le sang pendant de longues minutes, elle passera toute sa vie sur le même hôte. Vraiment pas terrible. Seul remède : éviter les promenades en forêt en Août et Septembre. Bon ba, on verra bien ce que ça va donner par la suite.

Ça y est, c’est le moment pour nous de dire adieu à l’Estonie pour passer la frontière lettonienne comme qui rigole (merci l’Europe!) et filer sur un coin pique-nique en bord de lac, toujours. Les paysages sont assez similaires pour le moment : beaucoup de champs de cultures (sarrasin, blé et même ce qui ressemble à du chanvre) et ces belles maisons, anciens corps de ferme, faites de grosses pierres sombres apparentes et de briques rouges. Belle harmonie.

Avant de trouver le spot, le GPS nous perd sur un tout petit chemin forestier sur lequel on arrivera à faire demi-tour malgré tout, mais surtout, miracle, on trouve des girolles directement sous les pneus de Robert, y a qu’à se baisser. Royal ! Je pars à pieds sur quelques mètres pour nous récolter le repas de ce soir pendant que Guillaume me suit bien tranquillement en camion derrière, à l’abri des assauts de moustiques qui me mangent les mollets « il faut ce qu’il faut. » C’est donc décider, on reste pour la nuit sur le parking en forêt qu’on a enfin réussi à rejoindre pour se faire une cession « chasse aux trésors oranges » pour cette après-midi.

Café terminé, on enfile nos tenues de randonnées longues pour éviter les moustiques et les tiques et on part tout plein d’entrain dans notre recherche. Lola restera au camion, elle rechignait à venir avec nous ; tant pis pour elle. Vu qu’il y a pas mal de girolles, on décide de ne prendre que les plus grosses pour laisser une chance aux minis de grossir et puis c’est plus simple aussi pour le nettoyage. La forêt toute mousseuse regorge de centaines de champignons de tout type et de toute couleur « dommage qu’on ne s’y connaisse pas davantage… » Tout partez bien, quand on commence à découvrir plusieurs spécimens de poux de cerfs sur nous et puis des dizaines et des dizaines qui se regroupent sur le dos, qui se colle à nos visages, qui grattent dans nos têtes. Juste la panique !!! Guillaume sort vite le GPS pour nous orienter et qu’on rejoigne vite la route et le camion, c’est horrible. Je perds assez vite mes moyens pendant que Guillaume garde son calme apparent pour éviter de me stresser encore davantage. On termine les derniers mètres en petite foulée. Épouillage méticuleux mutuel. Elles sont partout, sur mais aussi sous les vêtements. On se déshabille en vitesse et elles s’accrochent au tissu. Sacré parasite ! Lola avait bien senti que ça allait être foireux cette balade en forêt.

Après des minutes interminables de recherche du dernier pou qui se cache ici ou là, dégoûtés, on décide de quitter cet endroit maudit pour aller se poser sur le parking de notre visite de demain : une balade pour aller voir des caves dans des falaises de sable. C’est encore en forêt mais on espère fort que les « bibites » nous laissent tranquilles cette fois.

On a tout de même de quoi se faire une belle poêlée de girolles aux pommes-de-terre pour ce soir : tout n’est pas perdu ; mais clairement, entre girolles + poux ou rien du tout, on choisira la deuxième option, qu’on se le dise.Cette nuit fut assez fraîche pour nous permettre de laisser les fenêtres ouvertes et sentir un petit vent sur nos visages pile quand on est couché dans le lit. Au réveil, un léger vent me permet de faire des étirements dehors sans me soucier des moustiques toujours bien présents ici.

On prend la route pour rejoindre notre dernier point de visite estonien : de grands mégaphones en bois dans la forêt. On se gare sur un parking RMK avec toujours les bonnes installations qui vont bien et qui font plaisir avant de se chausser et de parcourir quelques mètres dans une forêt bien humide et mousseuse. Sur le sentier, nous croisons deux autres œuvres en bois plus ésotériques, avant d’arriver devant les fameux trois mégaphones. L’idée est de s’installer dedans et de prendre un moment pour écouter les sons autour que cache la forêt. On est moyennement convaincu par l’efficacité des amplificateurs mais par contre c’est bien sympa pour jouer du handpan assis à l’intérieur. Et oui, on avait prévu le coup « en mode tortue-ninja avec son hand sur le dos ». « Tiens, revoilà les bestioles qui veulent pas nous lâcher ! » Effectivement, des insectes très bizarres n’arrêtent pas de venir se coller à nos vêtements : elles sont comme diaboliques, une paire d’ailes, six pattes, toutes plates et elles se déplacent en crabe sur le côté. A peine on les chasse d’une pitchinette qu’elles reviennent direct se coller à nous avec leurs pattes toutes crochues. Franchement, l’enfer ! Heureusement, il n’y en a pas beaucoup donc on arrive à les repousser avant de revenir au camion. Trop bizarre ; il faut se renseigner sur ce que c’est car ça ne semble pas piquer « mais qu’est-ce-que c’est moche » et Lola aussi en a quelques unes sur elle et elles se faufilent sous son poil. « Attend, j’en ai une sur l’oreille de louloute. Mais elle est pleine de sang, ça pique en fait !!! » Google Lens en reconnaissance d’image nous apprend que se sont des poux de cerfs et comme tout parasite, il suce le sang. Bon, il est assez rare de se faire piquer en tant qu’humain mais quand même ; en revanche, pour Lola, c’est une autre histoire : cette bestiole vole difficilement jusqu’à sa proie et quand elle a trouvé son garde manger, elle retire ses ailes pour s’enfouir sous le poil des cervidés, surtout élans et rennes, et venir sucer le sang pendant de longues minutes, elle passera toute sa vie sur le même hôte. Vraiment pas terrible. Seul remède : éviter les promenades en forêt en Août et Septembre. Bon ba, on verra bien ce que ça va donner par la suite.

Ça y est, c’est le moment pour nous de dire adieu à l’Estonie pour passer la frontière lettonienne comme qui rigole (merci l’Europe!) et filer sur un coin pique-nique en bord de lac, toujours. Les paysages sont assez similaires pour le moment : beaucoup de champs de cultures (sarrasin, blé et même ce qui ressemble à du chanvre) et ces belles maisons, anciens corps de ferme, faites de grosses pierres sombres apparentes et de briques rouges. Belle harmonie.

Avant de trouver le spot, le GPS nous perd sur un tout petit chemin forestier sur lequel on arrivera à faire demi-tour malgré tout, mais surtout, miracle, on trouve des girolles directement sous les pneus de Robert, y a qu’à se baisser. Royal ! Je pars à pieds sur quelques mètres pour nous récolter le repas de ce soir pendant que Guillaume me suit bien tranquillement en camion derrière, à l’abri des assauts de moustiques qui me mangent les mollets « il faut ce qu’il faut. » C’est donc décider, on reste pour la nuit sur le parking en forêt qu’on a enfin réussi à rejoindre pour se faire une cession « chasse aux trésors oranges » pour cette après-midi.

Café terminé, on enfile nos tenues de randonnées longues pour éviter les moustiques et les tiques et on part tout plein d’entrain dans notre recherche. Lola restera au camion, elle rechignait à venir avec nous ; tant pis pour elle. Vu qu’il y a pas mal de girolles, on décide de ne prendre que les plus grosses pour laisser une chance aux minis de grossir et puis c’est plus simple aussi pour le nettoyage. La forêt toute mousseuse regorge de centaines de champignons de tout type et de toute couleur « dommage qu’on ne s’y connaisse pas davantage… » Tout partez bien, quand on commence à découvrir plusieurs spécimens de poux de cerfs sur nous et puis des dizaines et des dizaines qui se regroupent sur le dos, qui se colle à nos visages, qui grattent dans nos têtes. Juste la panique !!! Guillaume sort vite le GPS pour nous orienter et qu’on rejoigne vite la route et le camion, c’est horrible. Je perds assez vite mes moyens pendant que Guillaume garde son calme apparent pour éviter de me stresser encore davantage. On termine les derniers mètres en petite foulée. Épouillage méticuleux mutuel. Elles sont partout, sur mais aussi sous les vêtements. On se déshabille en vitesse et elles s’accrochent au tissu. Sacré parasite ! Lola avait bien senti que ça allait être foireux cette balade en forêt.

Après des minutes interminables de recherche du dernier pou qui se cache ici ou là, dégoûtés, on décide de quitter cet endroit maudit pour aller se poser sur le parking de notre visite de demain : une balade pour aller voir des caves dans des falaises de sable. C’est encore en forêt mais on espère fort que les « bibites » nous laissent tranquilles cette fois.

On a tout de même de quoi se faire une belle poêlée de girolles aux pommes-de-terre pour ce soir : tout n’est pas perdu ; mais clairement, entre girolles + poux ou rien du tout, on choisira la deuxième option, qu’on se le dise.

Une réponse à “Dernier jour en Estonie”

  1. Avatar de Pierre
    Pierre

    Tu as ramassé un cèpe ! (Photo 3 des champignons)

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