Quoi de plus doux que de se faire réveiller à 7h30 par une nuée d’oiseaux qui caquette au-dessus du camion : on est bien dans une réserve naturelle, ça sentant.
10h on part à la découverte de l’île, sans oublier de passer par la case « paiement de la nuit au camping » pour 195 couronnes danoises soit 26€ : on trouve ça un peu cher mais correct vu le cadre et l’accès à la cuisine qui nous a bien dépanné ; on a même pu se faire un thé chaud ce matin : royal, non ?!
Nous voilà donc partis pour affronter le vent violent du bord de mer sous d’épais nuages denses. On repassera pour le soleil éclatant mais ça donne une ambiance « fin du monde » au paysage. Lola est intenable et passe son temps à renifler au sol en tirant sur la laisse tel un chien de traîneau mais, ici, l’attelage, c’est nous. On comprend vite pourquoi son instinct de prédateur s’est allumé : autour de nous, se cachent de nombreux lièvres qui détalent à moins d’un mètre de notre position. Malgré certains passages où ça « splotch » à mi-chaussure, nous arrivons toujours à trouver à nous faufiler sur une touffe d’herbe ou une zone sableuse pour longer la côte. On bifurque pour aller voir de plus prêt un joli moulin qui nous charme de suite : une des images de la Scandinavie que nous nous faisions est devant nos yeux. Nous suivons ensuite toute une partie protégée par la digue qui nous permettra de manger bien à l’abri du vent, les fesses dans l’herbe mouillée et en fond d’écran une zone humide où se baignent des oiseaux en tout genre. Pas plus et pourtant déjà tant.
« Prêt pour affronter la bise ? » Nous passons de l’autre côté de la digue pour aller au plus prêt de la mer, les pieds entre sable, champ d’herbe et algues. Vent de face, on rentre la tête et on y va. Lola tend sa truffe le plus possible pour aspirer toutes les odeurs sauvages présentes et il doit y en avoir un paquet vu les volatiles autour. « On est seuls au monde ! » Clairement, c’est le sentiment que nous avons. Pas une âme qui vive ne vient perturber notre marche. Les paysages sont digne d’un « Seigneur des Anneaux à la plage ». Avec tout ça, on fera un tour de 5 heures de balade sans se rendre compte du temps qui passe, même si nos jambes commencent à être moins alertes quand aux flaques cachées sur les herbes folles.
15h nous sommes de retour aux côtés de Robert et il nous reste bien 2h30 avant de devoir reprendre la route à marrée basse pour rejoindre le continent. « Vas-y, on se fait des bouilloires et on se douche à l’ancienne avec la bassine. » Le camping étant vide à l’exception de nous et d’un couple de danois, nous mettons notre plan en action. Trois bouilloires chacun mélangés à l’eau gelé des douches et hop ! Propre comme un sou neuf et pour pas un rond : y a pas de petites économies, ma bonne dame. Il nous reste un peu de temps avant de se mettre « en branle » donc on profite encore un peu de la Wifi gratuite pour télécharger quelques podcasts et albums de musique et faire le Polarstep du jour ainsi que le resize pour le site Internet. On doit un peu limiter notre consommation de données car 50GB ça part assez vite quand même si on se laisse aller aux flâneries sur le portable.
Cette fois, c’est l’heure. Nous reprenons donc la route de 7km en sens inverse, toujours aussi impressionnante mais moi stressante qu’à l’aller. Guillaume nous a trouvé un point dodo 5 étoiles, exclusivité, avec vue sur la mer pour un levé de soleil carte postale. Le Danemark se profile comme un de nos gros coups de cœur de voyage, après à peine deux jours sur place !
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