Zagreb

A nous la capitale !

Réveil du matin 6h30 pour bouger le camion sur un parking un peu excentré de Zagreb et ne payer que 0,70€ la journée. Du coup nous voilà dans la circulation de 7h avec tous les gens qui embauchent et les bouchons qui vont avec, les klaxons et les piétons venant un peu de partout. On leur souhaite « bon courage » pour leur journée avec un petit air ironique, il faut l’avouer.

Aujourd’hui nous laissons Lola au camion pour lui éviter de trop marcher (sachant qu’hier elle a déjà bien crapahuté donc on lui fait une journée de pause). En partant, on voit sa petite tête qui nous regarde par la fenêtre et on sait qu’elle va se mettre en petite boule sur le siège passager ou de tout son long sur le canapé en nous attendant : on laisse Robert entre de bonnes pattes.

Nous prenons le bus et le tram pour nous rendre directement au Musée de Nikola Tesla. O,53€ le ticket, on ne va pas se priver.

Nous sommes surpris de commencer la visite par tout un pan sur les véhicules de pompier, puis sur des gros moteurs à vapeur, à charbon, à pétrole. Guillaume me sert un peu de guide en m’expliquant comment fonctionne tel ou tel piston ou rouage car je suis un peu perdue. Il renoue avec son amour des inventions et des mécanismes. Un petit clin d’œil à Airbus avec une exposition de divers avions, de train, de vélos, de motos, de bateaux… bref tout se qui bouge et son évolution dans le temps.

Nous passons enfin par la case Tesla et son développement du courant alternatif donnant les prémices du moteur électrique. On n’a pas tout tout compris de la vidéo théorique en anglais : après déjà 2h de visite, notre cerveau commençait à saturer.

On finit par l’étage où c’est un peu du bric et du broc genre brocante avec l’évolution des machines à coudre, des machines à écrire, des fers à repasser, des télévisions ; mais aussi tout une pièce avec le développement des outils d’agriculture : « le musée de la pelle » comme on l’appelle entre nous, nous fait bien rire et au détour d’une autre pièce, devant nous… roulement de tambours : des ruches ! Et l’explication de tout son fonctionnement et des abeilles ect. « Y dit qui voit pas le rapport ! »

Un chouette musée que nous avons bien fait de faire direct à 9h car après 3h à piétiner, il est temps de se trouver un restaurant et de profiter de la ville avec le soleil qui nous accompagne.

Nous passons par pleins de petites ruelles et la démarcation entre le Bas Zagreb, où les gens vivent actuellement et le Haut Zagreb, plus ancien donc plus touristique, est flagrant et nous sommes contents d’avoir vu les deux facettes de cette capitale qui nous a enchanté.

Ce que nous retenons:

Le volume impressionnant et cette couleur jaune poussin du Théâtre National Croate : le premier bâtiment que nous avons vu de Zagreb et qu’on ne peut pas manquer.

La chouette installation d’art visuel dans le tunnel Gric (ancien tunnel de la Seconde Guerre Mondiale) avec un petit fond sonore doux et des jeux de lumières qui donnaient une vraie ambiance romantique et cotonneux à cet espace de béton froid.

La Cathédrale de Zagreb qui était en rénovation avec ses deux énormes flèches toutes emballées dans des armatures de fer et des échafaudages. Un sois disant professeur d’histoire qui montait la garde devant le chantier et qui nous voyait nous étonner, nous a expliqué que c’était dû au tremblement de terre de Mars 2020 de magnitude 5,5 et que tout c’était écroulé. Après avoir eu connaissance de ce drame, il est vrai que nous regardons les toits et les murs qui nous entourent avec plus d’attention en cherchant les autres dommages. Peut-être aurons-nous à nouveau l’occasion de revenir pour voir ce monument tout beau tout neuf.

Comment ne pas finir cette journée par un bon vieux cimetière et celui de Zagreb (Cimetière de Mirogoj) est phénoménal : on dit de lui qu’il est le « Petit Père Lachaise de Croatie ». Son entrée grandiose où nous passons sous une grande coupole nous donne le ton. Nous sommes à la recherche du petit rayon de soleil qui tombera sur une belle stèle, sur la statue recouverte de lierre.

« Tiens, ils s’appellent vraiment tous Obitelj » On regarde en croate et ça veut dire « famille ». On se marre (en chuchotant) de nos blagues pas drôles mais que nous sommes les seuls à comprendre, de par la langue et de par l’humour douteux qu’on peut avoir.

Une vraiment belle découverte que Zagreb.