Grotte de Devetashka

On a bien fait de rester dans ce petit village ; la nuit a été moins froide qu’annoncée et c’est tant mieux ! Nous nous offrons une petite balade de jour dans Lovetch, histoire de vider nos poubelles de recyclage (joie, le retour du tri bien fait!) et de voir ce que ça donne à la lumière. De nuit avec la neige, le parking où nous nous sommes garés semblait correct mais avec ce grand soleil, ça devient vite de la bouillasse en veux-tu en voilà. Après deux, trois glissades des pneus avant, notre pilote, Guillaume, arrive à nous sortir de là. Il va falloir se méfier du dégel aussi et rester davantage sur des zones bétonnées. La ventilation cabine de Robert fait parfois des siennes et clairement ce matin, elle ne veut pas fonctionner ; c’est ballot car le pare-brise n’est pas gelé à l’extérieur mais bien à l’intérieur. Du coup, c’est gratte-gratte et on se trouve vite une place avec le soleil en direct qui nous fait fondre tout ça en deux deux. « Faudrait pas qu’il nous claque entre les pattes, pile en hiver, ça serait la misère ! » Guillaume jette un coup d’œil aux fusibles qui sont tous bons et le temps de regarder sur Youtube des astuces, l’air revient dans les ventilations. Bon, ça tiendra le temps que ça tiendra, peut-être Robert nous fait-il comprendre qu’il lui faut son quart-d’heure de chauffage tranquille comme nous parfois « encore un quart d’heure sous la couette. »

Les routes sont quasiment entièrement déneigées et nous allons voir la grotte de Devetashka, l’une des plus grande de Bulgarie. L’entrée n’est pas très cher et nous sommes seuls sur le parking, pour le moment. Au top ! L’entrée est gigantesque et nous n’arrivons pas à embrasser tout d’un seul regard. Une petite rivière souterraine sort apportant avec elle de belles couleurs vertes de végétation aquatique. Certaines zones sont interdites au public pour le moment : cette grotte est un haut-lieu d’hibernation et de reproduction de chauves-souris. 15 espèces ont été recensées (certaines protégées) et plus de 35000 individus hibernent en ce moment ; du coup, on surveille bien Lola qu’elle ne fourgoune pas partout et on chuchote pour essayer de faire le moins de bruit possible. Apparemment des hommes du Néolithiques auraient vécu ici et entre le XIIè et le XIVè siècle, cette grotte aurait servie de refuge et de lieu de rituels. Nous ne pouvons parcourir qu’une petite partie mais ça donne déjà une idée de l’immensité possible dans les tréfonds de la montagne.

Il est encore tôt et nous filons directement voir la sublime cascade de Krushuna. La neige rend nos esprits légers et nous voilà comme deux gamins jouant à se lancer des boules de neige et se faire tomber la poudreuse depuis les branches d’arbre. La cascade est vraiment très belle et s’écoule à travers plusieurs bassins verts mousseux. Une merveille de beauté. Nous rallongeons la balade initiale en montant un chemin pour avoir la vue du haut de la cascade. Finalement, la végétation étant trop dense, on aperçoit pas grand-chose du paysage mais en même temps, la promenade est tellement belle en soi. Et sans avoir froid aux pieds : le must du must !

Nous roulons encore une petite heure, histoire de nous rapprocher un peu plus de la frontière roumaine et du Airbnb qui nous attend demain soir à Bucarest : chauffage, douche chaude et lave-ligne en libre service… On va briller comme un sou neuf ! Manque plus qu’un bon coup de lavage à Robert et on sera à nouveau présentable.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *