Comme toujours après une capitale, cette nuit fut longue et nécessaire ; de plus, au réveil, c’est pluie sur pluie : décidément pauvre Lola, ça ne sera pas encore aujourd’hui que tu t’amuseras dehors.
Une journée moyennement palpitante nous attend : c’est le moment de la lessive. On trouve des machines en libre-service en extérieur d’un super-marché et une belle promo nous tend les bras « -50 % sur tout » ; trop bien, surtout qu’il nous faudra trois cycles de sèche-linge pour venir à bout des draps et des gros pulls. En attendant que tout notre placard termine sa mise en beauté, on va s’installer dans la boulangerie d’à-côté pour prendre un café et squatter toilettes et wifi. C’est l’heure pour nous de faire le bilan de la journée BXL et sa mise en ligne : il nous faudra bien l’heure et demi pour venir à bout du linge et des photos.
La faim tend un peu les esprits, surtout moi qui devient vite irritable l’estomac trop vide et on se pose sur le petit parking d’un cimetière en campagne pour manger notre repas de midi à 14h30 passé. Lola aussi fait des siennes et ne veut pas du tout mettre une patte dehors alors que la pluie s’est arrêtée depuis plusieurs heures, mais quand c’est non, c’est non, « tête de mule ! »
La glycémie remontée, Guillaume regarde un peu ce qu’il y a à faire en Wallonie, le sud de la Belgique francophone, car notre carte est sacrément vide, et, au miracle ! Un festival de cinéma belge commence dès ce soir dans une ville pas trop loin. Allez, banco ! 17H30 on arrive au centre culturel de la ville de Moustier pour réserver des places en avance « mais c’est tantôt… – Oui, on sait c’est trop tôt » et l’homme de l’accueil prend nos noms et nous conseille d’être là pour 19h maximum « Clément comme le Pape ?! (rire) » On n’a pas compris la blague (humour belge). On a le temps pour aller faire maintenant le plein du frigo dans un énième Lidl où on a nos marques et nos repères et où tout va assez vite « ça badine pas ». Autour de nous, les belges ont clairement un accent bien trempé et on rigole sous cape quand on entend un « nonante » résonner dans un rayon adjacent.
On revient à Moustier un peu avant 19h, un coup de déo sous les bras, cache misère et on file acheter nos places et nous installer dans la salle. Plus d’un an qu’on n’a pas mis les pieds dans un cinéma, on est tout content. « C’était quoi notre dernier film ? « Dune » ? – Le Dupieu, Yannick. » C’est pour dire, le réalisateur en a fait deux depuis… La salle est complète et on assiste à la projection d’un court-métrage exceptionnel, drôle et émouvant, entre bourgeois et SDF « Domicile Fixe », suivi de l’avant-première du film « Une part manquante » avec Romain Duris en tête d’affiche : une claque avec un sujet très délicat à aborder ; le vol d’enfant par un des parents au Japon et la non-action juridique japonaise.
On sort de là tout émus d’avoir renouer avec le grand écran et après un repas tardif, on file se coucher la tête pleine de nouvelles images.Comme toujours après une capitale, cette nuit fut longue et nécessaire ; de plus, au réveil, c’est pluie sur pluie : décidément pauvre Lola, ça ne sera pas encore aujourd’hui que tu t’amuseras dehors.
Une réponse à “Festival de cinéma belge de Moustier”
Il n’y a pas que Robert qui bug … le récit se répète 🙃🤔🫤🙄